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42

le

Théâtre complet

[

OC

, t. VII, p. 108]. Gatinais, voulant aider son ami Gaudiband en guerre avec son voisin Blancafort, tire sur un chat

miauleur, et Gaudiband se retrouve accusé de tentative de meurtre ; Gatinais est nommé juré au procès…

M

anuscrit de

copiste d

une

première version

, très différente du texte définitif ; les noms des personnages seront légèrement modifiés :

le domestique Potheu deviendra Poteu, Gaudiban sera Gaudiband, Oscar Merveillon (neveu de Gaudiband) Edgard Vermillon, l’avocat

Bavey Bavay.

N

otes au

crayon de

L

abiche

pour son collaborateur, en marge de la 2

e

scène de l’acte II : « on fera sortir les femmes mais je

te la raconterai » ; et à la scène 14 : « Merveillon offre le bouquet à Julie – C’est drôle il y avait deux camélias au milieu qu’est-ce qu’ils

sont devenus ? » ; dans la scène 7 de l’acte III, il ajoute dans l’interligne, lors de la lecture de la lettre d’Arthémise par Gaudiban : « il

avait besoin de soins » ; dans la scène 8, il ajoute en marge une réplique de Gaudiban : « C’est un esprit de moyenne communication » ;

et scène 9, il corrige une réplique de Gaudiban : « C’est-à-dire… il l’a été mais il ne l’est plus ».

O

n

joint

une L.A. (minute inachevée), Souvigny 5 juillet 1865, à son avocat (4 pages et demie petit in-4). Il s’est « rompu un muscle

de la jambe en sautant un de nos grands fossés de Sologne »… Il revient sur la condamnation, deux ans plus tôt, de

P

éragallo

, agent

général de la Société des Auteurs dramatiques, à qui il avait envoyé alors une lettre de soutien ; il ignorait alors « qu’une somme de 42

mille francs, je crois, due aux auteurs restait impayée depuis plusieurs années »…

134.

Eugène LABICHE

. L.A.S. (minute signée E. L.), Souvigny 4 avril 1874, à Léon

D

ormeuil

, directeur du Théâtre du Palais-

Royal ; 2 pages et demie petit in-4.

100/150

Brouillon de lettre avec ratures et corrections. Il se réjouit du succès de l’acteur

G

eoffroy

[dans

La Pièce de Chambertin

]. Il s’inquiète

de ce que sa nouvelle pièce promise avec

D

uru

[

Les Samedis de Madame

 ?], écrite pour

D

ieudonné

, avec « un sujet qui nous paraissait

taillé pour l’acteur », présente des similitudes avec

La Petite Marquise

(de Meilhac et Halévy donnée au théâtre des Variétés). Il va donc

« très honnêtement, très consciencieusement tâcher de trouver un remède au mal. [...] Songez qu’il n’est ni de l’intérêt du théâtre, ni de

celui du débutant, ni du nôtre d’arriver avec une pièce moisie »...

O

n

joint

la L.A.S. de Léon

D

ormeuil

du 2 avril 1874 (3 pages in-8, à l’en-tête du

Théâtre du Palais-Royal

), qui informe Labiche du

succès de Geoffroy ; il s’inquiète du peu de cordialité de Labiche, et de ses reproches, en donnant le détail des succès de l’année passée.

Plus une L.A.S. de

G

eoffroy

à Labiche le priant de lui prêter de l’argent ; et une L.A.S. du baron Lucien

C

orvisart

,

Chislehurst

20 mai

1878, au nom du Prince Impérial, remerciant Labiche de l’envoi de son

Théâtre complet

.

135.

Eugène LABICHE

.

M

anuscrit

en grande partie autographe pour

La Guigne

, [1875] ; 175 pages en 3 cahiers in-4.

1 500/2 000

T

rès

intéressant manuscrit

de

travail

,

révélant

la

part

importante

prise

par

L

abiche

dans

l

écriture

de

cette

pièce

.

La Guigne

, comédie-vaudeville en 3 actes par Labiche, Eugène

L

eterrier

(1843-1884) et Albert

V

anloo

(1846-1920), fut créée au

théâtre des Variétés le 27 août 1875 ; non imprimée à l’époque, elle a été publiée pour la première fois en 1966 par Gilbert Sigaux

d’après une copie conservée aux Archives nationales [

OC

, t. VIII, p. 192]. La pièce a été écrite pour les débuts aux Variétés de

C

oquelin

C

adet

, transfuge de la Comédie-Française : il y incarne le jeune Gédéon Fraisier, poursuivi par la guigne, qui rate tout ce qu’il touche ;

il n’arrive pas à se débarrasser de son envahissante maîtresse Lodoïska (Berthe Legrand) ; il hérite d’un oncle un million à la condition

d’épouser Aménaïde (Mlle Donvé), la fille du notaire Robinet (Étienne Pradeau) ; or il avait entraîné cette ingénue dans une partie de

plaisir, et a été provoqué en duel par le père… D’autres duels, mésaventures et quiproquos viendront ajouter à la guigne de Gédéon, qui

finira cependant par épouser sa chère Aménaïde.

Le manuscrit se présente dans 3 cahiers à couvertures bleues portant les cachets encre des

Copies dramatiques Emmanuel

.

C’

est à

partir

de

ce manuscrit de

copiste de

la

première version

par

L

eterrier

et

V

anloo que

L

abiche a

élaboré

la version définitive

. La page de titre

du 1

er

cahier porte en bas les nom et adresse de Vanloo et Leterrier.

Cette première version s’intitule

La mauvaise étoile

 ; en tête du 1

er

cahier, Labiche a biffé ce titre et l’a remplacé par

Gédéon

, puis il

a inscrit en haut de la page le nouveau titre : « 

La Guigne

de Leterrier et Vanloo le 3

me

acte de Labiche ». En fait

la

copie

est

presque

entièrement

biffée

et

corrigée

par

L

abiche

, avec de nombreuses ratures et corrections, des additions marginales, des passages rayés et

réécrits dans les marges ; Labiche a en outre inséré de

nombreuses

pages

autographes

(de format petit in-4) réécrivant d’importantes

parties de la pièce. – Acte I, [2]-40 pages, dont 21 pages autographes : pages 12-21 (scènes 5, 6, 7 et début de la scène 8), et pages 27-37

(scènes 11 et 12) – Acte II, 46 pages, dont 37 pages autographes : pages 1-2 (scène 1), 10-13 (scènes 4 et 5), [4 ff. refaisant le début de la

scène 7], et pages 20-46 (toute la fin de l’acte, scènes 8 à [17]). – Acte III : le manuscrit de copiste non paginé (20 ff.) est resté non corrigé,

et compte 11 scènes ; après avoir commencé une nouvelle version de la scène 10 (6 pages), Labiche a entièrement écrit le troisième acte

sur 39 pages autographes, en 16 scènes.

On joint le feuillet qui enveloppait le manuscrit, avec inscription de Labiche : « La Guigne de Leterrier et Vanloo 3

me

acte de Labiche

pièce non imprimée ».

136.

Eugène LABICHE

.

M

anuscrit

autographe, et

manuscrits

de travail en partie autographes, pour

Le Roi dort

, [1868-

1876] ; 234 pages petit in-4, 194 pages en 4 cahiers in-4, et 253 pages in-4 ou petit in-4.

2 500/3 000

I

mportant

et

très

intéressant

ensemble

des manuscrits

de

travail

des

deux

versions

de

cette

pièce

.

Cette « féerie-vaudeville » en 3 actes de Labiche et Alfred

D

elacour

(pseudonyme d’Alfred Dartigue, 1817-1883), écrite en 1868

pour le Châtelet, fut remaniée et créée au théâtre des Variétés le 31 mars 1876 ; un des rares insuccès de Labiche, elle ne fut jouée que

douze fois ; non imprimée à l’époque, elle a été publiée pour la première fois en 1966 par Gilbert Sigaux d’après une copie conservée

aux Archives nationales [

OC

, t. VIII, p. 241]. « Nous sommes au royaume des Songes : Mlle Zilda, rêve de première classe, a eu le

malheur dans un mouvement de vivacité de donner un soufflet à son roi. […] Le roi des Songes doit sévir : il sévit. Zilda partira