45
142.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). 3 L.A.S., 1853 et 1858 ; 2 pages et demie, 1 et 1 pages in-8, une adresse et une
enveloppe.
150/200
1
er
janvier 1853
. « J’ai souvent pensé à vous depuis que la Providence a secondé vos vertus et vos travaux. Je n’ai pas le droit de me
plaindre d’aucune ingratitude. Mais quand la nation serait ingrate en masse la reconnaissance d’un seul bon cœur comme le vôtre
compenserait tout. Les peuples ont des opinions les individus seuls ont un cœur »…
À Mme Pauline
L
ion
à Saint-Étienne.
[Paris 21 juillet 1858]
. « Si ce laurier dont vous parlez a de cruelles épines, il a aussi sa fraîcheur
quand des mains comme la vôtre consolent »…
[Mâcon 17 octobre]
. « Je ne suis pas assez heureux […] pour être si malheureux. Je ne puis pas
trouver un acheteur. Voilà pourquoi je me dépouille pièce à pièce. La France est odieuse mais des cœurs comme le vôtre consolent de tout »…
O
n
joint
une pièce avec apostille a.s., mars 1841.
143.
Alphonse de LAMARTINE
. L.S., Paris 23 avril 1863 ; 1 page et demie in-4 (petite réparation).
70/80
Il sollicite une aide financière pour l’édition de ses
Œuvres complètes
. Il lui reste 9 tomes à imprimer : « Cent vingt mille francs environ
me manquent [...] J’ai à vous proposer de me les avancer pour deux ans. Je vous les rembourserai en argent ou en livres, à votre choix,
le 1
er
janvier 1865. Sans cette aide je n’ai qu’à livrer mes terres ; elles sont engagées en entier au Crédit foncier. Je péris moi et mon
entreprise au moment où je touchais au but »…
O
n
joint
une L.A.S. de Pierre-Jean de
B
éranger
à une dame au sujet d’un magistrat ; une L.A.S. de Louis
B
lanc
à Pagnerre (9 octobre
1862), Au sujet du 12
e
volume de son
Histoire de la Révolution française
; une L.A.S. de Charles
R
olland
à Pagnerre lui demandant de
lui envoyer 20 exemplaires du
Manuel électoral
.
144. [
Alphonse de LAMARTINE
].
Paul de SAINT-VICTOR
(1827-1881).
C
ahier
autographe
de
minutes
de
la
corres
-
pondance de
L
amartine
, [1848-1849] ; cahier petit in-8 de 94 pages, relié sur brochure demi-vélin à coins.
400/500
P
récieux
recueil
tenu
par
le
futur
critique
,
alors
secrétaire
de
L
amartine
, de 100 minutes de lettres dictées par Lamartine, non
datées, avec indication des noms (et souvent des adresses) des correspondants, la plupart pour remercier de leur soutien, ou de l’envoi
d’écrits. Au général Antonini (félicitations sur la sortie héroïque de la forteresse de Venise) ; Eugène Magne (remerciements pour un
article de soutien) ; Antonin Roques (à propos de la calomnie et de l’injustice ; lui déconseillant de s’expatrier en Orient en ces temps
de rénovation, de labeur et de catastrophes sociales) ; aux élèves de Saint-Cyr (promesse d’appuyer leur pétition à l’Assemblée nationale,
en souvenir des premiers pas de la révolution) ; au professeur Schoebel (sur l’
Histoire des Girondins
) ; M. Raganeau, boulanger à
Mérignac ; M. Trévez, tailleur à Cluny (qui exagère les amertumes d’une disgrâce politique) ; au gouvernement provisoire de Valachie
(encouragement du simple citoyen) ; M. Ledoux, à la Nouvelle-Orléans (sur l’accueil fait en Amérique à la proclamation de la République
française) ; M. Duffour, à Arreau (remerciement pour un hommage à feu Chateaubriand, grand poète et le maître le plus cher de sa
jeunesse) ; M. Pechméja, chancelier à l’ambassade ottomane ; Auguste Breuil (la poésie patriotique reste à créer) ; etc.
O
n
joint
une L.A.S. de
L
amartine
, Paris 9 août 1849 (1 p. in-4), au sujet de la vente d’une de ses terres ; plus une enveloppe a.s. à
Léon Duportal (1858).
145.
Valery LARBAUD
(1881-1957). L.A.S.,
Valbois
25 octobre 1927 ; 1 page in-4 à son adresse.
150/200
« Certainement la dédicace de votre ouvrage me flatte beaucoup, et c’est avec plaisir que je l’accepte. Toutefois je me demande si,
dans la NRF, on admettrait sans faire d’objections, une dédicace à un des plus anciens collaborateurs, quasi-fondateurs ? La NRF, qui
pourtant est bien au-dessus de cela, évite tout ce qui pourrait sembler, au grand public,
camaraderie
et
admiration mutuelle
. Mais pour
la publication en volume, cet inconvénient n’existe pas, et, je vous le répète, je serai très fier de voir mon nom sur la première page de
votre ouvrage »…
146.
Else LASKER-SCHÜLER
(1869-1945) poétesse et dessinatrice allemande. L.A.S. « Else Lasker-Schüler », [
Jérusalem
vers 1940], au peintre Hermann
S
truck
à Haïfa ; 1 page in‑12, adresse au verso (carte postale de Palestine) ; en allemand.
200/250
Elle le remercie pour son aimable lettre. Elle doit rencontrer après demain dimanche « Mme Klausner Habinâah » à Tel-Aviv. Après
cela, « je serai encore pour deux jours à Jérusalem, d’où je vous tiendrai encore informé »… [Elle s’était installée en Israël en 1937.]
147.
Louis-Léon de Brancas, comte de LAURAGUAIS
(1733-1824) auteur dramatique et savant (Académie des Sciences),
amant de Sophie Arnould. L.A., 7 février 1784, à son « bel ange » [Sophie
A
rnould
] ; 3 pages in-4.
400/500
I
ntéressante
lettre
sur
les
premiers
ballons
aérostatiques
[les premiers vols datent de 1783].
Il envoie quelques lettres, qui ne résisteront peut-être pas plus que les arbres, à l’injure du temps, quoiqu’elles soient aussi vertes, et il
l’invite à les faire copier, et d’en envoyer une copie à son confrère
C
adet
. « Cadet m’a mandé que M
r
de
L
alande
l’avait assuré avoir remis
à M
r
R
obert
la lettre que je l’avais prié de lui remettre […]. L’idée mathématique que j’ai louée comme etant particuliere a un ballon
aerostatique, et propre a la combinaison des moyens de les gouverner est de ne remplir la sphere souple et mobile d’un ballon qu’au
2/3 un peu plus un peu moins, et d’atacher 4 poulies oposées deux en haut deux en bas de l’axe de ce balon, de manière que les quatre
cordes en passant par ces poulies pussent se ramifier et etre attachées a differents points de la circonference interieure. Etant mobile, on
ne tirerait pas une de ces manœuvres pour changer a volonté la figure du ballon. Bref on s’en servirait comme une espèce de voilure.
J’attache beaucoup moins de prix à cette idée, qu’au moyen de lemployer avec succès. Je desirerais infiniment que M
r
Robert eussent ce
merite. Vous verés un jour une apologie que j’ai envoyée à M. le M
is
de
C
ondorcet
pour me justifier d’avoir traité mon confrère Lalande
géométriquement. J’y parle de M
r
Robert, et du grenier à paille de M
r
M
ontgolfier
»…
Littérature
… / …