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47

154.

Gabriel Bonnot, abbé de MABLY

(1709-1785) philosophe et historien, frère de Condillac.

M

anuscrit

autographe ; 2

pages petit in-4 (on joint une lettre d’envoi de V. de Boissenard à Rémi Boucher de Molandon).

200/300

Fragment d’une œuvre de morale, articles II (fin) à IV (début) ; ce dernier est consacré aux « 

propriétés de l’ame

 ». L’article III traite « 

de

l’union de l’ame et du corps

 » : « On ne conçoit pas comment un être purement spirituel, c’est-à-dire,

pensant sans être étendu

, peut être

uni à un corps qui est

étendu

et ne pense point. Nous ne pouvons pas cependant douter de cette union, puisque nous pensons et que

nous avons un corps. Cette union est le secret du créateur. Tout ce que nous en savons, c’est qu’à l’occasion des pensées et des volontés

de l’ame notre corps fait certains mouvements, et réciproquement à l’occasion des mouvemens de notre corps, notre ame a certaines

pensées et certains sentiments »...

O

n

joint

2 L.A.S. d’Étienne

V

igée

, et une de Charles-Louis-Fleury de

P

anckoucke

; 5 L.S. ou P.S., adressées à Jean-Pierre-Casimir

de Marcassus de

P

uymaurin

, député et directeur de la Monnaie : Baron Capelle, Antoine duc de Gramont, Guillaume-Isidore comte de

Montbel, César Moreau (sur la Société française de Statistique universelle), Alexandre de Senonnes ; plus un manuscrit de stances, et

d’« autres vers tirés d’une épître sur la mer » du duc de

D

oudeauville

.

155.

Pierre MAC ORLAN

(1882-1970).

M

anuscrit

autographe signé,

Billet de Minuit

,

[avril 1929] ; 2 pages in-4 sur papier

jaune, avec ratures et corrections (un bord réparé au scotch).

200/300

C

hronique

sur

le naufrage du

schooner

I’

m

A

lone

, publiée dans

Le Figaro

du 5 avril 1929. Navire de contrebande canadien durant la

Prohibition coulé dans les eaux internationales par les garde-côtes américains, il suscita des pourparlers diplomatiques et représenta un

cas de jurisprudence particulier… « Les mœurs de haute mer ne vieillissent point. […] Un cargo pirate comme le

Patara

qui il y a trois ans

s’empara de la cargaison du Mulhouse ne s’embarrasse plus d’une étamine noire à tête de mort. L’orgueil choisit d’autres signes pour se

montrer. La vitesse des moteurs et les appareils de T.S.F. servent aux uns comme aux autres. […] Entre ceux qui vendent l’alcool et ceux

qui achètent ce divin produit deux forces rusées tiennent la mer : la première appartient à l’État et la seconde à l’initiative privée ». Il

évoque ces hommes « qui ont décidé de gagner leur vie en tentant de rafraîchir l’Amérique sèche. […] C’est une époque de haute lutte

sur terre, sur l’eau et bientôt dans le ciel que l’humanité commence à vivre depuis 1914 »…

156.

Maurice MAETERLINCK

(1862-1949). 12 L.A.S., plus des

notes

autographes au crayon, 1904-1916 et s.d., à Jules

H

uret

; 38 pages demie formats divers, qqs en-têtes

Les 4 Chemins

,

Abbaye de S

t

-Wandrille

et

Les Abeilles

, qqs enveloppes,

une adresse (un télégramme joint, et 3 brouillons de réponses).

1 200/1 500

B

elle

correspondance

littéraire

.

Dimanche [Luneray5 juin 1904]

. Ne pouvant dormir, il a commencé l’article, et espère le finir. « Si

un ami s’était déjà chargé du travail, le mien, avec quelques retouches, pourrait saluer le 2

e

vol. [...] Et s’il ne vous semble pas bon, vous

le déchirerez simplement »...

Gruchet-Saint-Siméon par Luneray [juin 1904]

. « Je suis un pauvre sire et un désolé et désolant ami ! J’ai

recommencé trois fois le commencement sans parvenir à rien de propre. Impossible de trouver le joint ou le bout par où prendre l’œuvre

qui cependant est si vivante, si directe, si sincère et si cordiale ! – Mais voilà ! Mon domaine est si petit que c’est presque une prison, et je

me perds et je patauge dès que j’en sors. J’espère bien que Beaunier ou Bordeaux ou Bourdon aura encore le temps de faire ce que j’aurais

tant aimé faire ! »...

Dimanche [juin 1904]

. Recommandations pour un voyage dans sa voiture non fermée...

Grasse 5 décembre [1908]

.

Georgette va le rejoindre : invitation aux Huret de faire « bonne escale » à Grasse...

Grasse 25 décembre 1910

. Il s’installe au « Mas des

Quatre Chemins ». Conseils avant de traiter avec les éditions Nelson, qui veut créer une collection française à grand tirage : « Mais c’est ce

pauvre Fasquelle qui va crier comme trente-six pintades plumées vives ! Il n’a jamais voulu m’autoriser à publier ainsi

Sagesse et destinée

,

et la

Vie des abeilles

[...]. Il est probable que je ne serai jamais de l’Académie, parce que son règlement exige qu’on se fasse naturaliser

français. Ne trouvez-vous pas que

cette très digne gardienne de la

haute morale, met à ses faveurs

une condition assez minuscule ? »

Il reviendra à Paris fin janvier

pour « ce sacré

Oiseau bleu

qui

encombre ma vie »...

Abbaye de

Saint-Wandrille 27 juillet

1913

.

Leur installation étant fort

incomplète, pour recevoir Huret

« avec le confort auquel a droit

un vieil ami doublé d’un illustre

voyageur, il sera préférable

d’attendre la semaine suivante. Ce

sera une grande joie de vous avoir,

avec votre femme, sous notre

toit »...

21 août

, recommandant

Huret à un médecin : « C’est le

meilleur des hommes – un peu

brutal, mais loyal, clair et fidèle

comme une épée nue »...

11

octobre

. Renvoi à Huret de son

Littérature

… / …