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52

*

C

orrespondance

adressée à sa mère : 28 lettres, la plupart L.A.S., 1936-1957 : Pierre Aldebert, Mme Aurel (2), Jacques Brûlé, Lucie

D

elarue

-M

ardrus

(4, plus un poème a.s. à la mémoire de Nicolaï dit à l’enterrement), Armand Godoy (3), Fernand Gregh (et 2 de sa

fille Geneviève), Pierre Lagarde (5, plus un tapuscrit d’hommage au disparu), Wilfred Lucas, Pierre Mornand, François-Joseph de Payer,

Pierre Petit de Julleville, Jean Rameau, Maurice Rostand (2), Jean Suberville, etc. Plus 4 cartes de visite autogr. de Fr. Debat, Simone

Maurois, Fr. Pietri, Mme Ed. Rothschild, et un mémoire pour les travaux au tombeau.

O

n

joint

la dactylographie d’un procès-verbal d’autopsie (mort par coup de feu tiré à bout portant), et un dossier de 20 lettres et

documents familiaux, la plupart concernant son père, le lieutenant Hugues-Charles Nicolaï, qui fut notamment chef de bureau aux

chemins de fer d’Égypte.

177.

Anna de NOAILLES

(1876-1933). L.A.S., à un journaliste ; 7 pages oblong in-4 (petite fente réparée).

150/200

Réponse à une enquête sur les livres passés inaperçus ou ignorés depuis le début du siècle. Elle met dans ce nombre les poèmes

d’Olivier de

L

afayette

, d’Henri

F

ranck

et de Jean

D

ominique

, et ceux des poètes morts à la guerre : Émile

D

espax

(

La Maison des

Glycines

), Jean-Marc

B

ernard

. Pour les romans, elle cire

Fanny

d’Ernest

F

eydeau

, « poignant récit de passion et de jalousie »,

Julia de

Trécœur

d’Octave

F

euillet

, « mise au tombeau par une jeune génération souvent dénuée de romanesque ». Elle conclut : « je ne crois

pas à l’injustice totale de la renommée. Toute œuvre saisissante, originale, magnifique prend sa place dans l’amitié et la vénération des

hommes. Elle peut connaître, au cours du temps, les oscillations de la gloire, le creux de la vague, mais pouvons-nous imaginer un

Baudelaire, un Ronsard, un Descartes, un Balzac, un Flaubert inconnus ? Et Hugo ? »…

178.

Charles NODIER

(1780-1844). L.A.S., L’Arsenal 7 septembre 1825, à son ami le colonel

B

ory de

S

aint

-V

incent

[géographe

et naturaliste]

à Sainte Pélagie ; 1 page in-4, adresse.

250/300

« Tu es une grosse bête. J’étois en Suisse. Je découvrois sur la neige des glaciers le

Carabus borealis

de Paikull. Je pensois à toi. J’allois

bien m’aviser qu’il y eût des hommes assez imbéciles pour te dire comme Dieux aux flots de la mer :

Tu n’iras pas plus loin !!

quand leur

fortune, comme la tienne, dépendroit de quelques pas que tu voudrois faire sur ce globe où tu as le privilège d’Adam, celui de nommer

toutes les choses par leur nom !! ». Il évoque la prison de son ami, où il a séjourné : « j’y ai laissé en partant le sang de mes amis sur deux

ou trois pierres » ; mais il ira le voir : « 

Permets-moi

donc d’aller rire avec toi des misérables combinaisons des niais qui emprisonnent là

ton génie et ta gloire, et d’y rompre ce bon pain de la misère qui est si savoureux avec un ami »…

179.

Marie

R

ouget

, dite Marie NOËL

(1883-1967). 2 L.A.S. « Marie Noël » et une

note

autographe, 1954 et s.d., [à Henry

de

M

ontherlant

] ; 1 page in-8 et 3 pages in-16.

120/150

« On me dit que je retrouverai dans vos pages le témoignage puissant que vous avez porté sur mon œuvre, mais, lisant lentement,

goutte à goutte, je ne l’ai pas encore rencontré »... –

Châtillon-sur-Indre 11 juin 1954

, elle lui adresse des excuses pour les sollicitations

dont il a été l’objet de la part de

Points et Contrepoints

... « J’ai vu avec joie que votre

Port-Royal

était reçu au Français. J’eusse aimé assister

à la représentation, si je n’étais hors du monde – surtout de celui des spectacles [...] J’ai mis

Le Jugement de Don Juan

à la retraite comme

son auteur. Il m’est devenu impossible – physiquement – de poursuivre cette petite aventure au théâtre »... – Elle demande le nom de

quelques acteurs de la troupe Hébertot, « puisque je suis décidée, en somme, à tenter l’aventure »...

180. [

Marcel PAGNOL

(1895-1974)]. 5 lettres (4 L.A.S. et 1 L.S.) adressées à Marcel

P

agnol

, 1958-1964.

150/200

Louis

A

made

(14.XII.1964, disant son affection et son admiration ; Pagnol a noté « répondu »). Robert

A

viérinos

(demandant de lui

envoyer des manuscrits, des livres et une écritoire).

D

aniel

-R

ops

(4.III.1958, éloge du

Château de ma mère

, « frais, piquant, scintillant, tout

bruissant du chant des cigales »). Maurice

G

arçon

(19.VI.1959, sur

Le Temps des secrets

 : « je te suis par l’imagination dans tes aventures

campagnardes. Tu as écrit un ouvrage charmant de fraicheur »). Arthur

Z

inn

(1961, en anglais, à propos de « notre film » et de

Fanny

).

181.

Steve PASSEUR

(1899-1966) auteur dramatique. 3

manuscrits

autographes signés, [1944 et 1954], 17 pages in-4. 80/100

Un homme de théâtre au Français

, [1944], sur Pierre

D

ux

qui vient d’être nommé administrateur de la Comédie-Française.

Un

merveilleux tournoi de films

, [1944], au sujet d’un concours mettant en lice films anglais et français.

Procès hors tribunal

…, divers

échos de l’actualité théâtrale, avec lettre d’envoi (24 juin 1954), au sujet du

Dialogue des Carmélites

, d’après la nouvelle de Gertrud von

Le Fort, adapté pour la scène par

B

ernanos

, et dont deux Américains avaient acheté les droits ; sur

La Mutinerie du Caire

, pièce qui

triomphe à Broadway et qui devrait être montée à Paris ; sur

Jeanne au Bûcher

, mis en scène par

R

ossellini

, etc.

O

n

joint

une L.A.S. de Marcel

A

chard

(23 octobre 1952) sur Steve Passeur.

182.

Charles PÉGUY

(1873-1914). L.A.S. « Pierre », Coulommiers mercredi [5 septembre 1900], à

sa

femme

 ; 3 pages in-8

(petits trous de ver).

600/800

« Ayant regardé trop longtemps les paysages que traversaient mes chemins de fer, je me suis donné une inflammation diagonale de la

face qui sera passée demain matin [...] Je te prie de te porter bien, sans aucun souci de tout le reste. Nous causerons un peu dimanche,

à condition que tu ailles beaucoup mieux. Aie courage. N’aie aucun souci. Je ne me suis jamais senti aussi maître de ma vie. Je ne me

suis jamais senti aussi maître de nos enfants »...

183.

Charles PÉGUY

. L.A.S., 19 juillet 1914, à

son

fils

Marcel

P

éguy

 ; 1 page petit in-4, enveloppe.

400/500

« Ta copie de français était beaucoup moins mauvaise qu’on ne te l’a cotée. elle valait 13 ou 14 au lieu de 5. tu es tombé sur un

professeur de russe en Sorbonne qui n’avait plus aucune idée de ce que c’est qu’une copie de bachot. rien de scandaleux dans ton

orthographe, on a eu tort de t’engueuler ».