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O
n
joint
1 L.A.S. à son fils Francis, Rome 25 janvier 1905, dans laquelle il lui annonce son retour à Paris ; 2 L.A.S. de sa fille Marie à
sa mère et à son frère Francis (Rome 18 décembre et Palerme 31 décembre1905).
197. [
Édouard ROD
]. 68 L.A.S. de
sa
femme
V
alentine
(« Vally »), 1891-1909, à Édouard
R
od
; plus de 160 pages in-8 ou in-12
et 27 cartes postales.
400/500
B
elle
correspondance
de
son
épouse
, qui signe le plus souvent « Ta Valy », la plupart écrites
lors
des
fréquents
voyages
de
R
od
en
S
uisse
et
en
I
talie
(Lausanne, Genève Rome, Sicile : 1903-1904, 1905, 1906, 1907).
[6-14 mars 1903]
. 4 très intéressantes lettres à
propos de la vente
Z
ola
[Hôtel Drouot 9-13 mars 1903] : « Les tableaux de
C
ézanne
se sont vendus fort chers » ; «
F
asquelle
a acheté
les poupées italiennes » ; Mme
Z
ola
se dit mécontente du résultat de la vente, etc. Nouvelles de la famille et de la santé des enfants
Francis et Marie… Elle raconte sa vie à Paris, ses sorties au théâtre ou au concert, ses nombreuses visites mondaines, celles des amis et
des connaissances mondaines et littéraires… Allusion dans une lettre à l’Affaire
D
reyfus
dont elle déplore l’agitation et les témoignages
de
P
icquart
… Elle s’occupe des retours et renvois d’épreuves, du suivi de sa correspondance ; elle va prendre les eaux à Vichy ; part
en vacances en famille (à Mâcon) alors que Rod reste à Paris…
Janvier 1906
: 8 lettres à Rod qui, de retour d’Italie, est allé au chevet de
Nancy
V
uille
à Genève : agonie, puis décès de Nancy, avec de grandes démonstrations d’affection de Valy et Marie… Elle se réjouit qu’il
soit de retour à temps pour les élections présidentielles… Préparatifs d’une grande soirée dansante (11 février 1907)… Émouvante lettre
à Rod qui se trouve au chevet de son ami
B
rewster
(13 juin 1908)... Etc.
O
n
joint
un ensemble familial de 38 L.A.S. de Marie et Francis à leurs parents, 1903-1908 (certaines autour de la maladie et du décès
de Nancy
V
uille
, qui était la marraine de Francis) ; 7 L.A.S de son beau-frère et 2 de son cousin à lui adressées ; 1 L.A.S. du père de
Rod (1890) ; et 6 L.A.S. de condoléances adressées à Mme Édouard
R
od
après le décès de Rod (29 janvier 1910) : Mme Paule
B
arrès
,
René
B
oylesve
, René
D
oumic
(2), Fernand
D
esmoulin
, Georges de
P
orto
-R
iche
.
198.
Romain ROLLAND
(1866-1944). L.A.S., Villeneuve 28 juin 1926 ; 1 page in-8 (lég. taches).
100/150
R
éponse
à
une
demande
d
’
autographe
…
« Je dédicace des livres à des amis, – mais non pas des photographies : c’est une mode
germanique que je n’aime pas. Bon pour les jolies femmes ! Mais le vrai portrait d’un écrivain est dans ses livres ». Il ajoute que le
portrait, gravé sans son autorisation, est peu ressemblant…
199.
Maurice SACHS
(1906-1945). L.A.S.,
New York
Janvier 1932, à Pierre
A
braham
; 3 pages in-4 (trous de classeur). 200/300
L
ongue
lettre
sur
le
krach
et
la
G
rande
D
épression
.
Parti pour les États-Unis en octobre, il découvre « une autre Amérique, une Amérique impotente. Les grands banquiers qui circulaient
dans la vie avec un masque d’importance ont changé leurs figures parce qu’ils ne savent que faire. C’est le plus curieux de cette crise
qu’ils ne savent en aucune façon la combattre. La position des plus solides fortunes est atteinte en ceci que les dividendes ont été
pratiquement coupés ». Il prend pour exemple la famille des
O
tto
K
ahn
qui vivait fastueusement mais verra bientôt son revenu
inférieur aux taxes que l’État prélève sur leurs propriétés : « Ils désireraient par conséquent vendre les collections, les palais, les chasses
peut-être les bijoux mais il n’y a pas d’acheteur et le mieux qu’ils puissent faire est de les conserver et de se ruiner lentement ». Quant au
problème de la prohibition, il reste intact… Sachs donne quelques conférences pour augmenter ses revenus, sur Proust, Cocteau, Picasso,
Talleyrand, l’affaire Dreyfus, etc : « Quel mélange ! Je ne sais plus trop quels sont mes projets. Je ne pense pas revenir en France sauf
obligation et je pense soit à la Russie, à la Chine ou au Japon ». Il a déjeuné avec Paul
C
laudel
, « qui réfugié dans la poésie voit d’un œil
serein les mirages sur le monde »… Il termine par un « parallélisme » entre Abraham,
M
aritain
et
A
llendy
et leurs femmes : malgré les
différences, « vous avez vous six, créé autour de vous une atmosphère de la même densité, de la même valeur »…
193
196
Littérature