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Littérature
363.
Alfred de VIGNY
(1797-1863). L.A.S., [Paris vers 1843-1844 ?], au baron
T
aylor
; 2 pages in-8.
400/500
« Il m’arrive un jeune acteur qui a couru la province et m’apparaît dans la position et dans le costume de l’Enfant prodigue. Mais il a
une jolie figure, il est très jeune et il vous seroit sans doute facile, mon cher Taylor, de le faire débuter quelque part et vivre jusqu’à son
début de quelque travail. Voyez dans votre charité et votre universalité si vous ne lui trouvez aucune ressource »… Il ajoute : « Ce pauvre
garçon se nomme Émile
G
iliotte
et se dit venu de Bruxelles »… Il donne son adresse : « 6 r. des Écuries d’Artois ».
Correspondance
, t. V, p. 214.
364.
Alfred de VIGNY
.
P
oème
autographe signe,
Fragment de :
La maison du Berger
. Poëme
, juin 1845 ; 2 pages in-8.
800/1 000
Strophes 16 à 19 (28 vers) de
La Maison du Berger
, poème publié dans la
Revue des deux mondes
le 15 juillet 1844 et recueilli dans
Les
Destinées
(1864). Ces strophes, qui concluent la première partie du poème, développent le thème de la nostalgie du voyage lent, propice
à la rêverie, à l’heure de la vitesse.
Ce manuscrit, à l’encre brune, est inscrit au recto de deux feuillets lignés, probablement détachés d’un carnet ou album. Il est signé
en fin et daté « 1845 juin ».
« Évitons ces chemins. – Leur voyage est sans grâces
Puisqu’il est aussi prompt, sur ses lignes de fer
Que la flèche lancée à travers les espaces
Qui va de l’arc au but en faisant siffler l’air. […]
On n’entendra jamais piaffer sur une route
Le pied vif du cheval sur les pavés en feu ;
Adieu, voyages lents, bruits lointains qu’on écoute
Le rire du passant, les retards de l’essieu,
Les détours imprévus des pentes variées
Un ami rencontré, les heures oubliées,
L’espoir d’arriver tard dans un sauvage lieu.
La distance et le temps sont vaincus. La science
Trace autour de la terre un chemin triste et droit. […]
Jamais la Rêverie amoureuse et paisible
N’y verra sans horreur son pied blanc attaché »…