Previous Page  118 / 216 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 118 / 216 Next Page
Page Background

116

d’autres hivers. J’ai retrouvé, ce matin, quelques lettres et cartes de vous, d’il y a plusieurs années. J’ai ruminé des souvenirs [...]. J’ai

pensé avec douceur que vous m’étiez demeurée une amie fidèle et sûre. On se voit peu, mais dans le tohu-bohu de la vie de Paris telle

qu’elle est aujourd’hui, on ne peut se voir que si mal ! »... – La correspondance se poursuit jusqu’en 1941, avec une lettre de condoléances

sur la mort du baron de Brimont : « Il est donc une victime morale de la guerre, tué par le sentiment de la défaite – pendant que l’on

voit de tous côtés trop de Français qui ont pris légèrement leur parti de cette ruine peut-être irréparable de la nation »… On rencontre

aussi au fil des lettres les noms de Capus, Donnay, Robert de Flers, Fabre-Luce, La Sizeranne, Meyer, Pourtalès, Mmes de Béhague, de

Clermont-Tonnerre, de Pierrebourg, etc. Citons encore un

Sonnet à Renée

 : « Esprits subtils qui traversez les murs / pour nous jeter la

rose inimitable »… ; et un quatrain sur carte de visite :

« Ce n’était que fange et limon

Ô Narcisse que ton mirage

Auprès du transparent ouvrage

De la baronne de Brimont ».

360.

Paul VALÉRY

(1871-1945). 2 L.A.S., Paris

40 rue de Villejust

, à Henry de

M

ontherlant

 ; 1 page in-8 et 2 pages in-12.

180/200

Lundi

. « J’approuve tout à fait votre idée de chronique. Je vois, d’après le poème que vous m’avez remis, quel sentiment vous avez de

l’athlétisme. Hélas ! Mon esprit seul a le culte de ces jeux, – mon corps les ignore »…

[1926].

« Je suis animé contre vous. Vous me dites :

Ceci ne l’intéresse pas

. Or ce sacré

Bestiaires

m’a fait perdre toute une matinée – à moi accablé de besognes. Je n’ai pas pu le lâcher, ce

taureau… Je ne dirai pas que le livre n’est pas plein de défauts. Mais je les vois trop aisément, et je vois trop comme aisément on les ferait

évanouir, pour y attacher la moindre importance. Mais encore, toute ma nature qui est “sportive” (dans un ordre différent du Système

Nerveux) aime les Bestiaires, en transpose aussitôt l’essentiel et l’admirable, et

comprend

selon soi-même vos vertus »…

361.

Jean-Louis VAUDOYER

(1883-1963). 7 L.A.S., 1925-1962 et s.d., à Henry de

M

ontherlant

 ; 13 pages et demie in-4 ou

in-8.

100/150

Remerciements pour ses encouragements sur ses publications, notamment ses recueils provençaux. En 1928 et 1929, plusieurs

courriers relatifs à la conception et aux conditions de publications de l’ouvrage

Hispano-moresque

chez Émile-Paul Frères... 1942, au

sujet de la mise en scène par Pierre

D

ux

de

La Reine morte

à la Comédie française... En 1960, recommandation d’un jeune comédien

pour son

Cardinal d’Espagne…

En février 1962, il regrette de n’avoir pu assister à la reprise de

La Reine morte

à la Comédie française…

Plusieurs lettres de remerciements pour sa fidèle amitié… Etc.

362.

Paul VERLAINE

(1844-1896). L.A.S. « PV », Vendredi soir

[janvier 1887, à son ami Ernest

D

elahaye

] ; 1 page in-8.

800/1 000

« Probablement, très probablement, mais rien que très probablement,

mes deux malles et quelques cadres iront Dimanche implorer

l’hospitalité de M

me

Delahaye mère si gracieusement offerte. J’irai sans

doute les accompagner, ou [Edmond] Thomas que j’en chargerais en cas

d’empêchement mien, car je sors Dimanche seul[emen]t de 8 à 4 de

l’après-midi et je n’ai pas trop de temps »... Il ajoute qu’on peut venir

le voir les jeudis et dimanches « Lit 6, salle Follin H

l

Broussais 96 rue

Didot »… [Entré à l’hôpital Broussais le 5 novembre 1886, Verlaine n’en

sortira finalement que le 13 mars.]