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avancés par un mécène, si j’en trouve un ! Cet album a enthousiasmé

G

uitry

et tous ceux qui l’ont vu. […] Mais nul ne me donne les moyens matériels de

le faire »… Il pourrait, s’il le voulait, faire du journalisme ; mais cette activité

n’est pas assez rémunérée, quand un article lui demande trois à quatre jours de

travail. « Tout le monde est hiérarchisé en France. Comme je ne puis faire suivre

ma signature de la mention

De l’Académie Française

les rédacteurs en chef des

journaux m’estiment autant qu’une merde de chien et ne me paieront jamais

un article ou un poème comme ils l’eussent payé à Rostand ou le paieraient à

Maurice Barrès. Ils ignorent […] que j’ai un public immense, que j’ai vendu 60

à 70000

Soliloques

 »…

12 avril

. « Il n’est pas d’usage qu’un écrivain mette une

dédicace sur un livre de lui acheté par des lecteurs qui lui sont inconnus. Même

si le prix en est majoré. Quinze francs ! C’est trop ou trop peu. Ma signature ne

vaut pas 15 frs ou bien elle vaut cent fois plus. Il y a là une sorte de spéculation

sur ma mort à laquelle il m’est désagréable de penser. […] J’ai cessé d’écrire à

des amis qui naïvement m’ont avoué garder toutes mes lettres et fantaisies pour

les publier après ma mort ! »…

Paris 17 avril 1922

. Il insiste que « ce n’est pas

dans les usages » de faire payer ses dédicaces…

*

É

preuves

corrigées

de poèmes inclus dans

Les Soliloques du pauvre

 :

Impressions de Promenade

,

Songe-Mensonge

,

Déception

,

Le Revenant

,

La Journée

,

Crève-cœur

(48 p. petit in-4, avec de nombreuses corrections et additions

autographes, vers ajoutés, etc.).

*

P

oème

autographe signé,

Mon p’tit. Une pierreuse parle…

, fragment de poème

inédit recopié par l’auteur sur Japon pour son ami Théophile

B

riant

« pour

compléter le cartonnet contenant le

Bel Enfant

et

La Chanson de Taote

(1928-

29) » (5 p. in-4).

O

n

joint

une L.A.S. à son cher Janvion (La Loupe 27 avril 1918, 6 p. in-8),

racontant son départ de Paris, pour fuit « la canonnade nocturne, les bombes,

les obus du “Kanon” et toute la merde ». Il a rencontré Laurent Tailhade,

« quasi une loque », dont il parle longuement : « il est hideux, ventru, borgne

[…] il est bien trop voyou et cynique et j’ai l’intention en cas de polémique de

répondre par des pirouettes et des coups de chapeau à toutes les

bouses

et toutes

les infamies qu’il m’enverra sans doute »…