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… / …
Littérature
286.
Romain ROLLAND
(1866-1944). L.A.S., Villeneuve 28 juin 1926 ; 1 page in-8 (lég. taches).
150/200
R
éponse
à
une
demande
d
’
autographe
…
« Je dédicace des livres à des amis, – mais non pas des photographies : c’est une mode
germanique que je n’aime pas. Bon pour les jolies femmes ! Mais le vrai portrait d’un écrivain est dans ses livres ». Il ajoute que le
portrait, gravé sans son autorisation, est peu ressemblant…
287.
Jules ROMAINS
(1885-1972). 22 L.A.S. et 7 L.S., 1953-1961, à Léon
T
reich
au journal
L’Aurore
; 35 pages formats divers
(2 cartes postales), 4 enveloppes.
150/200
S
ur
sa
collaboration
à
L’A
urore
, journal dirigé par Robert Lazurick pour lequel Romains écrit une chronique hebdomadaire… Cette
collaboration, qui débute en 1953, se poursuivra jusqu’en 1971. Il s’agit ici principalement de lettres accompagnant l’envoi de ses
articles, précisant certains points, demandant les épreuves, ou demandant à Treich de bien vouloir les corriger lui-même directement… Il
évoque aussi la renégociation de son contrat, et ses honoraires… Au fil des ans, la correspondance se fait amicale, et évoque les vacances
dans sa propriété de Grandcour en Touraine, des vœux, des condoléances, etc.
288.
Jean-Jacques ROUSSEAU
(1712-1778).
M
anuscrit
au-
tographe ; 1 page et quart in-4 en colonne.
700/800
N
otes
sur
les
femmes
, en vue de l’ouvrage sur les femmes
que Rousseau entreprit entre 1746 et 1750 pour sa protectrice
Mme Louise
D
upin
(1706-1799) et qui ne vit jamais le jour, à
partir du tome VII des
Ordonnances des roys de France de la
troisième race
(p. 480), publié par Denis-François Secousse en
1745. « Dans l’ancien règlement pour les maitres chandeliers
de Paris il est porté art. 3 que l’Apprentif sera obligé d’achever
son apprentissage chez la veuve après la mort du mari, et chez le
mari après la mort de la f[emme].
Ce qui ne peut signifier autre
chose sinon que les f. étoient ou pouvoient être maitresses, de leur
chef, aussi bien que les h
. – Art. 6 des additions. Que la veuve
d’un chandelier pourra continuer le métier ; et si elle se remarie
à un h. d’un autre métier, celui-ci après sa mort pourra faire le
métier en renonçant à celui qu’il exerçoit auparavant. Mais dans
l’art. 5 des nouveaux règlements donnés en 1392 il est dit que
les veuves ne pourront continuer le métier si elles ne restent en
viduité, ou si elles n’épousent un h. du métier ».
O
n
joint
une petite L.A.S. de Marie-Anne
du
B
occage
(1767,
à M. de Saint-Julien).
289.
John RUSKIN
(1819-1900). L.A.S.,
Brantwood, Caniston, Lancashire
11 septembre 1877, à une cousine ; 1 page et demie
in-8, en-tête
Brantwood
; en anglais.
300/400
Il est content et reconnaissant de sa lettre, mais très perplexe que celle-ci soit bordée de noir (car il n’imagine pas qu’elle sache la
répugnance intense que lui inspire le deuil), et ne contienne aucun mot sur le pauvre George. Ce qu’elle raconte de sa vieille famille
lui est très agréable, et il en dira davantage, seulement il est trop étonné de penser à elle comme une mamie, pour écrire davantage
aujourd’hui…
O
n
joint
une L.A.S. de sa mère Margaret
R
uskin
, à Maria Custins, envoyant un mandat postal pour la Noël des jeunes gens et des
petits.
290.
Maurice SACHS
(1906-1945). L.A.S.,
New York
Janvier 1932, à Pierre
A
braham
; 3 pages in-4 (trous de classeur).
300/400
L
ongue
lettre
sur
le
krach
et
la
G
rande
D
épression
.
Parti pour les États-Unis en octobre, il découvre « une autre Amérique, une Amérique impotente. Les grands banquiers qui circulaient
dans la vie avec un masque d’importance ont changé leurs figures parce qu’ils ne savent que faire. C’est le plus curieux de cette crise qu’ils
ne savent en aucune façon la combattre. La position des plus solides fortunes est atteinte en ceci que les dividendes ont été pratiquement
coupés ». Il prend pour exemple la famille des
O
tto
K
ahn
qui vivait fastueusement mais verra bientôt son revenu inférieur aux taxes