28
89.
Élisabeth-Françoise-Sophie de
L
a
L
ive
de
B
ellegarde
, comtesse d’HOUDETOT
(1730-1813) femme de lettres, amie
de Jean-Jacques Rousseau et Saint-Lambert. L.A., Sannois 4 mars, à la citoyenne
C
héron
; 3 pages in-8, adresse. 300/400
B
elle
lettre
de
conseils
à
une
jeune
femme
enceinte
. Elle approuve le sage et prudent parti d’une saignée : « elle vous donnera un des
plus vifs et des plus doux mouvement de la maternité vous alles sentir remuer votre enfant. Le premier avis que vous estes
deux
qui
vous annonce et vous affirme l’existence d’un estre chery est une des premières puissances et des plus vives de lamour maternel »... Elle
répond aux tendresses de la jeune femme en l’assurant que son bonheur à elle sera la consolation de sa vie, puis évoque son prochain
départ de Paris : « La repugnance de votre mary pour un lieu ou vous serés toujours desirée sera tempérée par vos plaisirs et vos succès,
et le repos de sa retraite sera embelli pour vous par le bonheur domestique d’un menage heureux : eh bien ouy ; achevés en paix votre
grossesse, ne vous fatigués pas et attendés bien pour votre route quelle ne soit plus penible »... Etc.
90.
Léopoldine HUGO
(1824-1843) fille aînée du poète, morte noyée à 19 ans avec son mari Charles Vacquerie à Villequier.
L.A.S., lundi 13 février [1843, à William
R
egnault
] ; 1 page et demie in-8.
600/800
R
are
lettre
inédite
au négociant havrais
,
employeur de
C
harles
V
acquerie
,
la
veille même de
son mariage
[auquel Regnault servira
de témoin].
« Comment vous remercier du magnifique cadeau que vous avez bien voulu me faire ? – Je suis comblée et bien heureuse de votre
souvenir ; il me faut espérer que vous voudrez bien me donner un peu de l’affection que vous portez à M
r
Charles. J’aurai besoin de
retrouver là-bas une famille et des amis. […] Je vous dirai mieux demain toute ma gratitude pour ce que vous avez fait en faveur de M
r
Charles. Il y a des choses qui se disent, se sentent et ne s’écrivent pas »…
Cette touchante lettre ne figure pas dans la
Correspondance
de Léopoldine Hugo.
91.
Victor HUGO
. L.A.S., Paris jeudi [14 septembre 1843], à William
R
egnault
, au Havre ; 1 page in-8, adresse. 1 500/1 800
É
mouvante
lettre
sur
la mort de
sa
fille
L
éopoldine
, noyée le 4 septembre avec trois membres de la famille Vacquerie. [Regnault était
l’associé de la sœur aînée de Charles Vacquerie, veuve de Nicolas Lefèvre.]
« J’ai à peine la force de vivre, je ne vois pas ce que j’écris, je viens pourtant, Monsieur, vous remercier. Vous avez été noble, bon
et admirable comme toujours. Un lien profond m’attache au Hâvre à jamais. Vous tenez, comme toute cette pauvre et chère famille
Vacquerie, au fond même de mon cœur brisé »…
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