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29

92.

Adèle HUGO

(1803-1868) femme de Victor Hugo. L.A.S., 27 octobre [1833], à M. Durand à l’Hôtel Corneille ; 1 page

in-8, adresse.

100/120

A

vant

la

création

de

M

arie

T

udor

à

la

P

orte

S

aint

-M

artin

(6 novembre)

.

« Victor […] aurait bien désiré faire ce qui vous est

agréable. Mais dans l’encombrement où se trouve le théâtre, il ne peut disposer que d’une loge de troisième assez mauvaise ; ou d’une

stalle pour vous. Ayez la bonté de répondre de suite ce que vous choisissez car nous sommes si pauvres de places qu’il nous faut disposer

de ce que vous abandonnerez »…

93.

Julie

D

uvidal

de

M

ontferrier

, comtesse Abel HUGO

(1797-1865) peintre d’histoire et portraitiste, elle se maria avec

le frère aîné de Victor Hugo. L.A.S. « Julie de Montferrier C

tesse

Hugo », Paris 1

er

juin 1835, à une baronne ; 4 pages in-8.

100/150

«

V

ictor

H

ugo

n’a pu vous oublier, et il a bien su de qui lui venoit le gracieux envoi : pourquoi vous-même douée d’une imagination

si active ne cultiveriez vous pas les lettres ? »... Elle évoque les peintres allemands qu’elle a connus à la Villa Massimo, puis revient à

Victor

H

ugo

qui « vient encore d’avoir un beau succès au théâtre français : vous pourrez je pense vous procurer sa pièce :

Angelo, Tyran

de Padoue

. C’est fort dramatique et l’ouvrage a passé sans contestation : mais ce qui me semble devoir flatter plus délicieusement son

amour propre c’est de penser aux vives simpathies que la lecture de ses ouvrages fait naître au loin »...

94.

Victor, dit François-Victor HUGO

(1828-1873) fils cadet de Victor Hugo, journaliste et traducteur de Shakespeare.

2 L.A.S. ; 7 pages in-8 (un bord effrangé).

150/200

Dimanche 8 décembre [1861]

, à Paul

C

henay

, au sujet de la gravure de deux grands dessins de son père : « Mon père s’est décidé à

laisser graver au moins le

Saint Paul 

; mais avant de vous faire connaître son consentement, il veut voir l’effet que produira dans le

public l’apparition de l’album.

Les Misérables

auront été totalement publiés à la fin d’avril. […] Si, comme je n’en doute pas, il obtient

un succès, la gravure du

Saint-Paul

vous sera immédiatement concédée »…

Hauteville House Samedi

, à Sarah

B

ouclier

(Mme Albert de La Fizelière]. Il a appris qu’elle traduisait l’anglais à merveille : « J’aurais

voulu avoir un échantillon de votre manière […]. Mon procédé, à moi, est le procédé littéral. Mais ce système n’est guère nécessaire que

pour les œuvres capitales comme celles de

S

hakespeare

, de Dante ou de Milton. Je ne sais s’il ne serait pas un inconvénient pour des

romans ordinaires qui ont besoin de se lire facilement. […] Je suis en ce moment tout occupé de la correction des épreuves de l’

Hamlet

que Pagnerre compte publier à la fin du mois. Vous pourrez donc bientôt juger de la valeur de mon procédé, en comparant ma faible

prose à la merveilleuse poésie du grand Will. Oh ! Que de fois il a fait mon désespoir ! Que son génie, que sa forme sont difficiles à

saisir ! […] Ce n’est pas trop de mille journées de travail pour faire connaître à la France cet immense esprit, encore si mystérieux »…

O

n

joint

un brouillon autographe sur l’élection de La Bruyère à l’Académie Française (2 p. in-fol.) ; plus 2 l.a.s. de son frère Charles

H

ugo

 ;

et une l.a.s. de Georges Victor Hugo (1915).

95.

August Wilhelm IFFLAND

(1759-1914) acteur et dramaturge allemand. L.A.S. et P.A.S., Berlin 1800 et s.d. ; 1 page in-4

en allemand, adresse avec sceau de cire rouge du

National Theater

, et 1 page in-fol. en français.

300/400

Berlin 22 décembre 1800

, au conseiller et littérateur Karl August

B

öttiger

à Weimar. Il lui adresse un comédien, Heinrich

B

ethmann

(1774-1857), jeune homme de talents, son élève qu’il considère comme son fils, en espérant vivement qu’il pourra jouer à Weimar. Il le

met en garde contre le jugement défavorable de Vohs, et signale la querelle survenue après la comédie d’Heinrich

B

eck

,

Das Kamäleon

,

notamment avec

T

ieck

Berlin 27 novembre

. «

Memoire pour la gracieuse permission que trois soldats prussiens restent à Berlin, étant atachés au Theatre

 ». Il donne

les états de service de trois soldats prussiens qui sont employés par le Théâtre National de Berlin, leurs fonctions dans cette institution,

en espérant obtenir qu’ils se fassent réformer ou restent à Berlin…

96.

Max JACOB

(1876-1944). 7 L.A.S, Saint-Benoît sur Loire 1925-1926, à son ami le collectionneur Adolphe

A

ynaud

,

à

Lille ; 18 pages in-8, une enveloppe.

1 200/1 500

T

rès

belle

correspondance

au

collectionneur

lillois

à

qui

J

acob

vend

des

gouaches

,

donne

des

conseils

,

évoque

ses

souvenirs

de

M

ontmartre

,

et

parle

de

son œuvre

.

4 mai 1925

. « La gouache que vous avez dans votre collection fait partie d’une série de formes cubistes que j’étudiais l’an dernier. Elle

a été inspirée vaguement par les paysages de la Côte d’Or et les environs de Semur et ne prétend pas à la ressemblance. Je cherchais des

harmonies ; et je retournerai bientôt à ces méthodes excellentes ». Il demande de garder le secret sur ces gouaches, craignant de causer de

la peine à son marchand…

7 mai

. Il a reçu le paiement des trois gouaches, qu’il avait emballées avec soin. Sa préférée est

La rue Ravignan

« qui me parait plus “peintre” que les autres. Les trois chevaux ont plu à mon entourage. Le Théâtre m’a surtout semblé une difficulté à

vaincre : il est presque impossible de donner la lumière au décor quand on la donne à la rampe »…

12 novembre

. Il a quelques scrupules

à faire concurrence à son ami et marchand André

L

evel

, qui lui achète ses gouaches 400 francs, et les revend plus de mille. Aussitôt

achevée

la Procession

qu’il peint pour Level, il fera une ou deux gouaches pour Aynard, « du Pouldu, du Douarnenez ou du Locronan ».

L’Italie l’a enchanté, surtout la Baie de Naples, Amalfi, Positano : « j’aime surtout les peintures pompéiennes, les mosaïques chrétiennes

et païennes, la campagne de Florence et ma propre âme rencontrée partout là-bas »…

19 janvier 1926

. Il a fait une chute lors de son séjour à Paris, et ne l’a pas invité, arrêté par un « scrupule de délicatesse. Vous seriez

venu me voir dans un logis très modeste et indigne de vous ». Il espère qu’ils auront bientôt l’occasion de se rencontrer enfin…

25 janvier

.

Il part faire une conférence en Espagne. Il se réjouit qu’Aynard ait eu des débuts difficiles : « 

cela nous rapproche

. Quant à moi j’ai “fait”

… / …

Littérature