34
106.
Eugène LABICHE
.
T
rois manuscrits
autographes pour
La Dévote
ou
Avis aux maris
, [vers 1845] ; 77 pages grand in-
fol., 51 pages in-fol., et 47 pages grand in-fol. (qqs fentes et déchirure réparées, qqs ff. un peu effrangés).
2 000/2 500
I
ntéressant
ensemble
des
deux manuscrits
autographes
et
du
plan
d
’
une
pièce
inédite
des
débuts
de
L
abiche
.
La Dévote
, comédie en 5 actes, a été transformée en une comédie-vaudeville en 2 actes, rebaptisée
Avis aux maris
; les deux versions
sont restées
inédites
. Georges de Varennes ne supporte plus la dévotion de sa femme Amélie, et la contraint à mener une vie mondaine.
Elle joue la coquette (mais en apparence), courtisée par le docteur Languillet, un veuf ami de la famille, et aimée par un jeune cousin,
Théophile Blandin ; sa nouvelle conduite provoque la jalousie et la colère du mari ; mais elle va marier le jeune cousin, et pouvoir
reprendre sa vie paisible et pieuse. On retrouvera une partie de la donnée de la pièce dans
Brûlons Voltaire !
(1874).
P
remière
version
en 5 actes, intitulée
La Dévote
, et indiquée en tête « comédie en trois actes et en vers » ; elle est en fait en 5 actes
et en prose. Au dos du dernier feuillet, Labiche a noté : « (
La Dévote
) plan primitif en 5 actes ». Acte I (9 p.), actes II (19 p.), acte III
(18 p.), acte IV (12 p.), acte V (19 p.). Le manuscrit présente de nombreuses ratures et corrections, avec des passages biffés, des additions
marginales, mais aussi des commentaires dans les marges : passage à reporter, « trop long », idées à développer : « Théophile prend de
Mursy pour un des obligés de sa cousine, et part de là pour en faire un éloge très chaud », « tartine de
confiture
du mariage au point de
vue chrétien »… Le couple se nomme de Mercy/Mersy puis de Mursy (ainsi que le père de Georges qui disparaîtra dans la 2
e
version), et
le médecin Robillard (Labiche avait d’abord écrit Gagnard) ; Languillet est cité par Amélie comme un prédicateur.
M
anuscrit
de
premier
jet
de
la
nouvelle
version
en 2 actes, marquée au dos du dernier feuillet de l’acte I «
Avis aux maris
– plan ».
Acte I (21 p.) et acte II (30 p.). Scénario détaillé, avec une partie des dialogues. Les personnages ont trouvé leur nom définitif, le nom
de Robillard est biffé et remplacé par Joseph Languillet. Le manuscrit est abondamment raturé et corrigé, avec des passages biffés et des
additions marginales ; on relève aussi dans les marges des indications et des idées de développements : « poser dans le courant de la scène
que Varennes est mauvaise tête quand il a bu. Poser par Varennes que sa femme écrit tous les soirs sur des petits papiers mystérieux. J’ai
voulu lire une fois… je n’ai rien compris… c’est de la théologie… une espèce de journal… un examen de conscience. », « poser qu’à son
insu Amélie éprouve un petit sentiment pour Théophile », etc. La scène 12 de l’acte II est rédigée d’une autre main.
M
anuscrit définitif de
la nouvelle version
, intitulée
Avis aux maris
[titre primitif biffé :
Madame de Varennes
], comédie-vaudeville
en 2 actes : acte I (9 scènes, 24 pages), acte II (16 scènes, 23 pages). Il présente de nombreuses ratures et corrections, ainsi que des
additions dans les marges, et des passages biffés.
107.
Eugène LABICHE
.
C
inq manuscrits
en partie autographes pour
L’Inventeur de la poudre
, [1846] ; 9 pages in-fol., 69,
50 et 63 pages in-4, et 46 pages petit in-4.
1 000/1 200
I
ntéressant
dossier
de
travail
pour
L’Inventeur de la poudre
, comédie-vaudeville en un acte par Labiche, Auguste
L
efranc
(1814-
1878) et Eugène
N
yon
(1812-1870), créée au Théâtre du Palais-Royal le 17 juin 1846, par Sainville (le Prince de Piombino), Ravel (le
perruquier Formoso), Rousset (Tagliarini, maître du palais et agent secret du Prince), et Mmes Lambert (la duchesse de Norino, favorite
du Prince) et Aline Duval (Floretta, fiancée de Formoso) ; publiée à l’époque par Michel Lévy [
OC
, t. I p. 263]. La poudre en question
est destinée à masquer la couleur des cheveux de la duchesse, dont la fausse chevelure brune se décolore...
*
M
anuscrit
autographe
de
la
fin
de
la
pièce
dans
une
première
version
, paginée 36-44 (9 pages in-fol.), avec les scènes 18 à 22 ; le
perruquier s’y nomme Portugalini. Le manuscrit, de la main de Labiche, présente de nombreuses ratures et corrections, certaines de la
main de Lefranc.
*
M
anuscrit
de
copiste
en
partie
autographe
,
entièrement
corrigé
et
remanié
par
L
abiche
([1]-68 pages in-4, qqs déchirures). Sur la
liste des personnages, le lieu de l’action (et le nom du Prince) est changé de de Bénévent en Piombino. Le manuscrit est abondamment
raturé et surchargé de corrections et additions marginales ; les pages 36-44 et 60-68 sont entièrement autographes et ont été insérées
dans la copie, repaginée ensuite.
*
M
anuscrit
de
copiste
,
corrigé
par
L
abiche
et
ses
collaborateurs
(cahier de 50 pages in-4, couverture verte) ; mise au net du
manuscrit précédent, avec de nouvelles corrections et additions par Labiche et Lefranc ; la fin manque (plus 6 ff. écartés).
*
M
anuscrit
en
partie autographe
([1]-62 pages in-4), à partir d’une copie du manuscrit précédent, portant de nombreuses corrections
et additions par Lefranc et Nyon sur les 25 premiers feuillets ; les feuillets 26 à 34 sont entièrement de la main de Labiche ; la fin (ff.
35-36) est rédigée par Nyon. Le perruquier se nomme toujours Portugalini.
*
B
rouillons
en partie autographes pour la version finale (46 ff. petit in-4) ; le perruquier se nomme maintenant Formoso. 24 pages
sont entièrement de la main de Labiche ; les autres feuillets sont de la main de Nyon ou de Lefranc, qui a notamment rédigé les textes
des couplets.
108.
Eugène LABICHE
.
M
anuscrit
autographe,
manuscrit
en partie autographe, et manuscrit de copiste, pour
L’Avocat
pédicure
, [1847] ; 16 pages in-fol. (coin manquant à un feuillet), 85 pages in-4, 2 cahiers in-4 de 47 et 57 pages.
1 000/1 500
I
ntéressant dossier de
travail
pour
L’Avocat pédicure
, comédie-vaudeville en un acte, en collaboration avec Gustave
A
lbitte
(1812-
1898) et Auguste
L
efranc
(1814-1878), créée au théâtre du Palais-Royal le 24 avril 1847, et publiée chez Beck [
OC
, t. I, p. 276]. La scène
est chez l’avocat Barbenchon (joué par Germain) ; sa bonne Mariette (Mlle Juliette) reçoit en cachette son amant le pédicure Philoctète
(Luguet), qui revêt la robe de Barbenchon, reçoit des plaignants dont l’ancien juge de paix Chaffaroux (Lhéritier), arbitre un conflit
familial chez les Rambour (Kalekaire) et son neveu Alfred (Berger)…
M
anuscrit
de
copiste
intitulé «
M
e
Balandard
, comédie vaudeville en deux actes » (2 cahiers de 47 et 57 p. à couverture de papier
glacé vert), avec étiquette jointe de Labiche : « manuscrit originaire de Maître Barbanchon ». Il porte des traits de crayon dans les marges.
La pièce sera complètement remaniée ; le 1
er
acte se passe chez Balandard, le second chez Rambourg ; l’avocat Balandard n’apparaît
… / …