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des notes sur une consultation ophtalmologique, des références aux Évangiles, des schémas d’affinités politiques (Bérégovoy, Pinay,
Balladur...), l’adresse de Mitterrand à Latché, notes sur une visite du nonce le 23 juillet 1993, et dessins à l’aquarelle : « Ma destinée
prévue », « Holocauste était mon Jésus », « Regard de Dieu sur une Tour », « La nouvelle Europe », etc.
O
n
joint
une L.A.S. à lui adressée
par Mgr Paolo
B
ertoli
, Rome 20 juin 1989.
87.
Myriam HARRY
(1875-1958) romancière et voyageuse.
M
anuscrit
autographe signé,
En Terre d’Adonie,
L’Île de Rouad
,
[1930] ; 10 pages in-fol. à l’encre violette avec ratures et corrections (un coin déchiré au 1
er
feuillet sans toucher le texte).
200/300
C
hapitre
de
son
ouvrage
T
erre
d
’A
donis
. A
u
pays
des
M
aronites
et
des
D
ruses
(Paris, Flammarion, 1930),
récit
de
voyage
en
S
yrie
et
au
L
iban
. Alors qu’elle est reprise par la fièvre, on décide son retour direct à Beyrouth. Sur la route, longeant la côte, elle contemple
« la biblique Arvad » au coucher du soleil : « Tout est apothéose [...] L’île de Rouad n’est plus un noir rocher, elle flambe en citadelle
de rêve, elle navigue en nef de joie »… Aussitôt elle arrête le chauffeur et décide de se rendre sur l’île. C’est cette escapade imprévue
qu’elle raconte ici : la traversée en felouque, les chants, l’arrivée sur cette « île mystérieuse », si haute et si sombre, et le dîner chez le
Gouverneur, ancien rédacteur d’un journal d’Alger, qui lui raconte « l’histoire de l’île et son rôle joué pendant la Guerre Mondiale »,
qu’elle retranscrit… Au réveil, elle se découvre perchée « très haut dans les airs sur la terrasse d’une citadelle crénelée, d’où je domine
telle une mouette la mer circulaire et les montagnes libanaises ». À ses pieds, une multitude de petites maisons, les plages minuscules,
etc. Le gouverneur raconte comment, « seuls de toute la Syrie », les Arouadiens n’ont point accepté la domination romaine… « Ils sont
musulmans-sunnites, [...] et même assez fanatiques », et les femmes restent plus qu’ailleurs rigoureusement voilées ; une rue est même
réservée aux femmes… « Mais à coté de ces pudeurs islamiques, une étonnante licence payenne. A chaque instant les femmes sont
surprises, répudiées, repoussées ou échangées temporairement. […] On s’arrange à l’amiable, commercialement ». Les hommes ne sont
pas souvent là, en mer la plupart du temps ; l’hiver, ils rangent leurs bateaux et rentrent chez eux. « Alors ils n’ont qu’une occupation :
ils se marient. S’ils se sont déjà mariés, ils se remarient. S’ils ont atteint la limite permise de quatre femmes, ils en répudient une
ancienne pour prendre une nouvelle »…
O
n
joint
une L.S. d’Edmonde CHARLES-ROUX, 6 juillet 1984, à Léon-Gabriel
G
ros
(1 p. in-fol. à son adresse), au sujet du Grand
Prix de Provence et de Jean Hugo.
88.
José-Maria de HEREDIA
(1842-1905). L.A.S., Menton 9 mars 1871, [à Charles
L
efebvre
]
; 2 pages in-8.
150/200
Il souhaite que le « beau voyage d’Italie » lui apportera « toutes les consolations du cœur et tout le calme de l’esprit, qui est si nécessaire
à un artiste et puissions-nous vous revoir heureux par le travail et par la saine contemplation de la nature et de l’art ! » Il lui recommande
son ami Guglielmo
S
tella
, « un peintre médiocre, un coloriste détestable, mais un brave et digne garçon […] Il est le fils de l’éditeur du
dernier des grands poètes italiens, de Leopardi »…
O
n
joint
3 L.A.S. d’Henri de
R
égnier
(2 à Fernand Ochsé, 1922-1928).
Littérature