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22

73.

Matthieu GALEY

(1934-1986) critique littéraire et dramatique. 29 L.A.S. et 1 L.S., 1955-1969, à Jacques

B

renner

; 30

pages formats divers, qqs en-têtes, adresses et enveloppes.

400/500

B

elle

correspondance

à

son

parrain

en

littérature

,

son

aîné

de

douze

ans

. Au moment où cette correspondance commence, Galey,

étudiant à Sciences-Po, soumet ses textes de fiction au jugement critique de Brenner, acceptant en retour les besognes que celui-ci lui

confie, à commencer par la rédaction de notules pour les

Cahiers des saisons

. Galey réclame des livres de Véraldi et Claude Mauriac,

propose des notes de lecture sur Céline, Sagan, etc. Il fournit aussi un texte sur

Racines du ciel

(« s’il y a une justice, il aura le prix

Goncourt », 16 novembre 1956), un manuscrit sur Chardonne, et un article dactylographié (joint) sur

R

obbe

-G

rillet

, sa bête noire,

assumant sans complexes ses critiques narquoises : « Il faut bien se faire quelques ennemis et j’ajouterais volontiers celui-ci à la liste

déjà longue de ceux qui me vomissent […] pour Robbe-Grillet, ma plume se hérisse ! » (mai 1957)… Il ressent des émotions confuses à

la vue de son nom imprimé sur la couverture de la revue, l’invite à couper dans ce qu’il a écrit sur Émile Henriot, ébauche un compte

rendu de l’

Ionesco

de William Saroyan (1958), et exprime sa gratitude pour des critiques justes…

La Ligne de force

de Pierre

H

erbart

le

fait exploser d’enthousiasme : « Quel style ; quelle désinvolture plus qu’admirable ! Quelle sobriété ! Et puis aussi quel don de peintre !

[…] Et ce portrait de Gide, en trois phrases ! Ces petits “mon cher ami” dont il émaille sa conversation, et qui sont tout simplement lui-

même, avec son incompréhension de littérateur devant la politique. Tout cela est du grand art » (30 mars 1959)… Plus des cartes postales

de Charlottenburg, Crans-sur-Sierre, New York, Megève, Saint-Tropez, Laon et Chardonne (village « assez rustique, vieillot, avec une

douce lumière tamisée et un calme de bon aloi. Assez chardonien », 22 septembre 1959), des envois d’épreuves et de coupures, etc. On

rencontre aussi les noms de Marcel Aymé, André Beucler, Giraudoux, Jouhandeau, Mann, Paulhan, Poe… On joint une carte de vœux

et une carte de visite autographes.

74.

Jean GENET

(1910-1986). 3 L.A.S., 2 P.A.S. et 1 L.S., Paris et Cannes 1947, à Jean-Jacques

P

auvert

; 5 pages in-4 (une

déchirée en plusieurs morceaux) et 1 page oblong in-8, 2 enveloppes.

1 000/1 200

S

ur

ses

pièces

H

aute

surveillance

,

et

L

es

B

onnes

[celle-ci fut créée à l’Athénée le 19 avril 1947].

Paris 27 janvier 1947

. Cession de

Haute surveillance

(titre ajouté à la

main) à 60 exemplaires hors commerce. « La propriété cédée est celle de

la copie dactylographiée de cette pièce […] Pour cet abandon de droits,

je recevrai 130.000 fr. dont 30 (trente) à remise du manuscrit, et 100

(cent), le 15 mars 1947 »…

[Cannes fin mars 1947]

. « Voulez-vous avoir la

gentillesse de m’envoyer le plus tôt possible

recommandé

la version de

Haute surveillance

corrigée par

B

arrault

. Faites aussi que les 50.000 fr.

m’arrivent pour le 13. Envoyez un mandat télégraphique au nom de

Jean Gallien Hôtel Méditerrannée Cannes. Je sais que je vous dois

5.000 fr. Mais je serais content si vous les reteniez à la fin, sur le dernier

versement »…

[Cannes 31 mars 1947]

. « Soyez gentil de me faire parvenir la

dactylographie de

Haute surveillance

, celle qui est corrigée par

B

arrault

.

[…] Dites-moi si vos rapports avec Gallimard sont aussi cordiaux »… Il

donne les coordonnées à Cannes de Mme Maglia, avec qui Pauvert devra

traiter « pour nos prochaines affaires »…

[Cannes 7 avril 1947]

. « Envoyez-

moi –

Jean Gallien Hôtel Méditerranée à Cannes

50.000 fr. Faites que je

les reçoive le 13. Sinon ce serait la catastrophe. Mandat télégraphique.

Gallimard a la 2

e

partie des épreuves. Pressez Allard pour qu’il m’envoie

le reste. Le bon à tirer peut être donné le 1

er

mai. Veuillez voir, vous serez

gentil, Marthe Herlin, chez Jouvet afin qu’elle vous donne un exemplaire

définitif des

Bonnes

que vous porterez – vous me l’avez promis – à Lulu

W

atier

. Ici tout va bien. J’ai acheté pour Lucien un terrain sur lequel il

va bâtir une petite maison »… Il faut aussi donner à Marthe Herlin la liste

des invités à la générale…

Deux reçus :

Paris 12 mars [1947 (déchiré)]

. « Je reconnais avoir reçu

de Monsieur Jean-Jacques Pauver la somme de quatre vingt mille francs

représentant une créance sur les 130.000 frs qui sont le prix auquel je lui

ai cédé le droit d’éditer

Haute surveillance

 »…

Paris 15 mars 1947

. Reçu

pour la somme de 130 000 fr, « représentant mes droits d’auteur pour une édition de ma pièce

Haute surveillance

, édition destinée aux

Cinéastes Bibliophiles »…

O

n

joint

la copie carbone d’une lettre de Pauvert à Genet, Sceaux 26 janvier 1947, confirmant les termes de la cession de

Haute

surveillance

.

75.

Marie-Thérèse

R

odet

, Madame GEOFFRIN

(1699-1777) femme de lettres et amie des philosophes, elle eut un des

salons les plus célèbres de son époque. L.A., Vienne 12 juin 1766, à son ami M.

B

outin

le fils, receveur général des

finances, à Paris ; 6 pages in-4, adresse avec contreseing ms de

Bouret

.

1 500/2 000

T

rès

longue

et

belle

lettre

sur

son

séjour à

V

ienne

lors de

son voyage vers

la

P

ologne

.

Répondant à l’invitation du Roi de Pologne

S

tanislas

P

oniatowski

, Mme Geoffrin (alors âgée de 68 ans) a quitté Paris quelques semaines plus tôt.