Previous Page  20 / 120 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 20 / 120 Next Page
Page Background

18

59.

Paul ÉLUARD

. L.A.S., mercredi, à Denyse [

P

arrot

] ; 1 page petit in-4.

150/200

« Puisque vous nous invitez nous viendrons déjeuner demain jeudi en huit. Mais dites-vous que nous venons pour vous voir et non

pas “

pour manger

” »…

O

n

joint

une belle L.A.S. par Charles DU BOS (

Cannes

4 mars 1914, à Mme André

C

haumeix

)

 ; et un manuscrit a.s. d’Émile FAGUET,

Rousseau incohérent,

[1909] (8 pages in-4)

sur

Jean-Jacques Rousseau et la Révolution Française

d’Edme Champion : « Rousseau est

l’incohérence incarnée et la contradiction personnifiée »…

60.

Paul ÉLUARD

.

Cours naturel

(Éditions du Sagittaire, 1938) ; in-12, broché, sous chemise et étui.

200/300

É

dition

originale

tirée à 765 exemplaires, un des quelques exemplaires H.C. non justifiés.

E

nvoi

autographe sur le faux-titre : « À

Francis

P

oulenc

son ami Paul Eluard ».

O

n

joint

 :

Première Anthologie vivante de la poésie du passé

(Pierre Seghers, 1951) ; 2 vol. in-12 carré, brochés.

E

nvoi

autographe sur

la page de garde du premier : « Cher Francis, je vous embrasse, Paul Eluard ».

61. [

Paul ÉLUARD

]. 2 L.A.S. à lui adressées par Emmanuel

A

egerter

et Albert

A

yguesparse

, juillet 1939 ; 2 et 1 pages in-4.

60/80

R

emerciements

de

poètes

pour

l

envoi

de

C

hanson

C

omplète

et

D

onner

à

voir

.

26 juillet,

Emmanuel

A

egerter

compte parler de ces

deux volumes dans la

Nouvelle Revue Critique 

; il y retrouve « ce qui m’a toujours vivement intéressé dans le surréalisme : cet effet de

ne faire de la vie de l’homme, rêve et veille, qu’un tout. Comme cet apparent mélange unifie l’être ! Nulle rupture. […] Et puis l’essentiel

n’est-il pas de trouver le joint pour faire se briser les apparences, pour libérer l’âme et retrouver l’univers ? »…

Bruxelles 20 juillet,

Albert

A

yguesparse

a trouvé dans ces deux ouvrages « quelques-uns des plus beaux poèmes qu’il m’ait été donné de lire […]. J’estime que votre

poésie est de celles qui, méritent d’être connues et aimées du public le plus vaste »…

O

n

joint

1 télégramme de Paul Éluard envoyé chez lui, juillet 1947 ; et une

photographie

du poète en Italie au milieu d’ouvriers (1947 ?).

62.

Louise-Florence Tardieu d’Esclavelles, marquise d’ÉPINAY

(1726-1783) femme de lettres, amie des philosophes et

protectrice de Jean-Jacques Rousseau. P.A.S., Paris 5 juin 1773 ; 1/4 page in-4.

100/150

Elle reconnaît avoir reçu « de M. d’Epinay mon mari par les mains de Monsieur Tronchin fermier g

al

 » la somme de 1083 livres 6 sols

8 deniers, pour le mois de mai… [Elle était séparée de son mari.]

O

n

joint

une L.A. de Louise-Diane-Françoise de Clermont, duchesse de

B

rancas

(1711-1784), [1756 ?], à son notaire

B

aron

(1 page

in-4, adresse), pour une demande d’argent dont elle a grand besoin : « Ne regardez pas ce que je vous mande comme une folie car vous

en sentirez la nécessité comme moy »…

63.

Léon-Paul FARGUE

(1876-1947).

M

anuscrit

autographe ; 4 pages in-4, ratures et corrections.

400/500

Chronique pour

Marianne

. « Personne ne pense, mais tout le monde prononce. Et les gosiers y vont carrément. Il y a quarante ans on

disait : la Vie ! Avec un grand V. Maintenant on dit : l’Homme, les Hommes, Destin de l’Homme, Réhabilitation de l’Homme ! [...] le

Ciel, l’Avenir, comme si nous n’étions que des idées générales. [...] Quels Hommes ? Quelle Humanité ? […] J’évoque mélancoliquement

quelques éclairs de chaleur de Pascal, quelques “défilés” de Retz, quelques concisions de Chamfort ou de Rivarol, quelques phrases

courtes et foudroyantes de Rimbaud, quelques passages des Mémoires de Marmontel, quelques mots justes, simples et doux sortis

des lèvres d’une ménagère […] On n’en finirait plus de citer les formes de la prétention, les grimaces du malaise et les caprices de la

confusion [...] Tout cela, c’est du Wagner de calicot. Nous nous gavons de monologues ».

64.

Louis de FONTANES

(1757-1821) écrivain et homme politique, Grand Maître de l’Université, ami de Chateaubriand.

L.A.S. « F. » (« copie » ou minute), [1802-1803 ?], au Citoyen Premier consul [

N

apoléon

B

onaparte

] ; 1 page et quart in-4

avec quelques ratures et corrections.

200/250

R

ecommandation

de

son

ami

B

onald

,

pour

un

projet

de

livre

.

« Vos pensées ne pouvaient avoir un plus digne commentateur que

M. de Bonald. Le sujet que vous lui proposez est d’accord avec toutes les méditations de sa vie. Il n’a jamais partagé l’enthousiasme

des publicistes modernes pour les institutions anglaises et la politique mercantile lui est odieuse. Mais un pareil ouvrage ne peut se

faire qu’à Paris. Il faut prendre des renseignemens aux Bureaux de la marine, citer des faits, et peindre les vexations les plus recentes

de l’Angleterre et dans les Indes et dans l’Europe. La mauvaise fortune a forcé M. Bonald de retourner dans le Rouergue sa patrie. La

révolution lui enlève tout son patrimoine et ne lui laisse qu’une nombreuse famille, des vertus, des talens et de la pauvreté. Son genre

de mérite qui est celui d’une tête forte et pensante ne peut être apprécié que par un petit nombre de lecteurs. Le temps, si vous n’existiez

pas, pouvait seul le mettre à sa place. Mais le suffrage d’un grand homme peut hâter pour M. Bonald la justice des contemporains.

Daignez l’appeller à Paris. Une gratification médiocre lui suffira. C’est un homme délicat et laborieux qui meritera vos encouragemens.

Je reponds de lui. Au reste j’ai déjà écrit dans le Rouergue, et M. Bonald va executer vos ordres. Vous m’avez fait l’honneur de

m’interroger quelquefois sur la cause de la décadence des lettres. […] il ne suffit pas que le chef de l’etat les aime et les honore. Il est

placé trop haut pour tout voir. Il faut encore que les administrateurs subalternes aient de l’esprit et du goût et devinent le merite qui

se cache. Mon ambition serait d’entourer votre puissance de tout ce qui nous reste encore d’hommes distingués. Le talent aujourd’huy

ne peut avoir de plus noble occupation que celle de servir vos desseins et votre renommée »…

O

n

joint

une l.a.s. de Théodore de

L

a

R

ive

offrant cet autographe à un collectionneur (Genève 24 avril 1875).