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17

55.

Georges DUHAMEL

(1884-1966).

P

hotographie

avec

dédicace

autographe signée, 1943 ; noir et blanc, 20,5 x 14,5 cm

sur 31 x 22 cm (sous verre).

70/80

Sous sa photographie par Otto-Pirou, il a inscrit cette dédicace : « À Madame Jean Depo, avec le fidèle et affectueux souvenir de

GDuhamel Décembre 1943 ».

56.

Alexandre DUMAS père

(1802-1870). L.A.S., 14 février [1853, à la Princesse

M

athilde

B

onaparte

] ; 3 pages in-8 (petite

réparation à un angle).

600/800

S

uperbe

lettre à

la

P

rincesse

M

athilde

. Comme elle le lui a demandé, il s’empresse de lui écrire, demandant quel souvenir elle a gardé

de leur dernière soirée, « charmante pour moi – puisqu’au milieu de toutes nos discussions théologico-politiques, mon cœur a eu la joie

de rester deux heures à genoux devant vous – quant à moi je l’ai mise à part dans mes bonnes soirées, dans mes soirées d’orgueil, dans

mes soirées de fierté. Vous êtes une véritable

N

apoléon

, chère Princesse. Beauté, grâce, intelligence ardente, cœur tendre et ferme à la

fois vous avez tout ce que Dieu peut donner ; pourquoi ne sommes nous pas dans un pays où comme en Angleterre, comme en Suède,

comme en Espagne, les femmes règnent – quel grand et charmant Roi vous nous feriez, et comme nous serions tous à vos genoux »... Il

intercède ensuite auprès de cet « impérial génie », afin de faire obtenir la croix de la Légion d’honneur à son ami le poète belge André

V

an

H

asselt

(1806-1874)

, « inspecteur des Écoles Normales de Belgique ». Aussi joint-il à cette lettre un volume de poésies de ce dernier,

« trois pièces de ce volume, toutes trois sur

N

apoléon

, sont marquées par moi. Je vous prie de les lire, vous verrez qu’elles pourraient

être signées de nos plus illustres noms ». Il explique pourquoi il tient tant à cette décoration, « une de ces dettes de reconnaissance qu’on

ne paie pas avec de simples paroles – M. Van Hasselth sait l’allemand, le hollandais, le flamand, les idiomes slaves – et met toute une

science à ma disposition et me tire de toute cette terre étrangère des lingots d’or avec lesquels je fais tout simplement, pauvre orfèvre

que je suis, des bagues, des colliers, et des boucles d’oreilles »...

57.

Alexandre DUMAS fils

(1824-1895). 2 L.A.S., [1858 ?-1877] ; 4 et 3 pages in-8.

150/200

[1858 ?]

, à un ami, au sujet du pamphlétaire Eugène de

M

irecourt

 : « Il a été condamné pour calomnie et diffamation, dans un procès

que lui a fait mon père, à propos de la brochure :

Maison Dumas & C

ie

. Je crois que cette condamnation s’est répétée plusieurs fois

pour d’autres brochures sur d’autres écrivains. [...] Il paraît qu’il avait une excuse pour faire le vilain métier qu’il faisait : la misère, des

enfants. Le scandale étant payé plus cher que le travail honnête, la combinaison a réussi pendant quelque temps. Aujourd’hui ça doit

être affreux, comme misère, le malheureux doit compter sur les 16 francs d’amende auxquels ton ami peut être condamné pour avoir

diffamé M. de Mirecourt. C’est à ton ami de voir s’il ne vaudrait pas mieux lui offrir l’amende avant que de la lui payer après »...

Puits

[30 août 1877],

à M.

M

outtet

: « Je me figure bien que vous devez être triste souvent. Nous qui sommes dévorés par l’action et par le

bruit de la grande ville, nous ne savons plus ce que c’est que la tristesse. Il nous faudrait des causes de désespoir pour nous troubler et

encore je ne sais guère si nous en aurions le temps. Je vous envie presque vos mélancolies. [...] Je me suis rappelé avec vous ma jeunesse,

ma gaieté, mon insouciance, mes vingt ans enfin. Je ne revois même pas ce qui m’est arrivé depuis et, tout compte fait, je n’ai pas jusqu’à

présent à me plaindre de la destinée »...

58.

Paul ÉLUARD

(1895-1952).

M

anuscrit

autographe signé,

Blason des fleurs et des fruits

, 25 novembre 1940 ; cahier

cousu in-8 de [16] ff., broché, couverture grise muette rempliée.

4 000/5 000

M

anuscrit

autographe

de

ce

poème

, dédié « 

à Jean Paulhan

 »,

signé en fin « Paul Eluard ».

La justification précise : « Ce

poème a été copié quinze fois par

l’auteur. N° 12. Exemplaire de

Francis

P

oulenc

 ».

Eluard a copié avec soin, à l’encre

noire, sur le recto des 12 feuillets

d’un beau papier, les deux premiers

et les deux derniers feuillets laissés

en blanc, le 3

e

portant une gravure

originale de Valentine

H

ugo

placée

en frontispice.

Le poème paraîtra en 1941 le

Choix de poèmes

et l’année suivante

dans

Le Livre ouvert II

.

Littérature