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377.
MARGUERITE D’ANGOULÊME
(1492-1549) Reine de
N
avarre
, surnommée
la Marguerite des Marguerites
; sœur
de François I
er
, épouse (1509) de Charles IV d’Alençon (1489-1525), puis en 1527 d’Henri d’Albret, Roi de Navarre (1503-
1555) ; femme de lettres, elle est l’auteur de
l’Heptaméron
. P.S. « Marguerite », Pau 21 octobre 1547 ; vélin oblong in-fol.
(un peu froissé, mouillures).
800/1 000
N
omination
de
N
icolas
de
M
ornay
au
gouvernement
du
B
erry
.
« Marguerite de France par la grace de Dieu Royne de Navarre Duchesse d’Alençon et de Berry Contesse d’Armaignac de Roddetz et
du Perche » rappelle « le don et octroy quil a pleu au feu Roy nostre trescher Seigneur et frere que Dieu absoille nous faire dudict duché
de Berry », elle nomme Nicolas de
M
ornay
, escuyer et sieur de
V
illarceaux
, en l’office et état de « Bailly et gouverneur de nostredit
duché de Berry », vaquant par la résignation d’Eustache Luillier.
378.
MARGUERITE DE LORRAINE, duchesse d’ORLÉANS
(1615-1672) fille du duc François II de Lorraine, elle fut la
seconde épouse (1632) de Gaston d’Orléans,
Monsieur
, frère de Louis XIII. L.A.S. (monogramme), 26 octobre [1659], à
son
frère
Nicolas-François duc de
L
orraine
; 2 pages in‑4, adresse avec traces de cachets de cire rouge.
300/400
A
u
sujet
de
la
libération
de
leur
frère
aîné
C
harles
IV
duc
de
L
orraine
,
qui
avait
été
prisonnier
des
E
spagnols
pendant
cinq
ans
.
Elle dit à son frère de continuer à agir comme il l’a déjà fait ; « de mon cottez je feray tou ce que je pouray enverre laisnee, mais jan suis
la qui faut que laisnee soit informez par quelqun qui ne luy soit point suspect, de touce qui cest passez depuis sa détention, car comme
y na estay informez que par des gens qui naymoit point votre mestre cela nest pas estrange qui nayt pas sceut ce qui le justifiez, mais des
qui sera sur la frontiere y faut qui trouve un homme qui luy die ce qui se peut dire la desus et que je scay bien qui le satisfera »... Elle
ne désire que son intérêt et le servir. Il faut brûler cette lettre « et toutes celles quavez et mon frere de moy »...
379.
MARGUERITE DE LORRAINE, duchesse d’ORLÉANS
. L.A.S. « Marguerite de Lorraine », [février 1660], à
L
ouis
XIV ; 1 page in-4, adresse « Au Roy Monseigneur », cachets de cire noire (brisés).
700/800
B
elle
lettre
à
L
ouis
XIV
après
la mort
de
son mari
G
aston
d
’O
rléans
(
à Blois le 2 février 1660).
« Je nay point de parolles pour faire entendre à Vostre Majesté combien je luy suis obligée des sentimens quelle a eu pour Monsieur
pendant sa maladie et davoir envoyé un gentilhomme pour en apprendre des nouvelles. Maintenant quil est arrivé toute autre chose que
les Medecins n’avoyent preveu je supplie les larmes aux yeux vostre Majesté de me donner et a mes filles qui ont lhonneur de luy estre
si proches de parenté la protection et les assistances que nous esperons de sa bonté et de sa justice. Pour moy qui accablée d’afflictions
ne respire que le Ciel je me propose de demander incessamment a Dieu par mes prieres quil comble vostre Majesté dautant de felicitez
que luy en souhaite sa tres humble et tres obeissante servante et sujete »…
380.
MARGUERITE DE LORRAINE, duchesse d’ORLÉANS
. L.A.S. « Marguerite », cosignée par sa fille Isabelle duchesse
de
G
uise
(« Isabelle Dorleans »), et par la tante par alliance de celle-ci Marie de
L
orraine
Mademoiselle de
G
uise
(« Marie
de Lorraine »), [fin 1671 ?], à
L
ouis
XIV ; 3 pages in-4, adresse « Au Roy Monseigneur » avec cachets de cire noire (brisés).
800/900
B
elle
lettre
à
L
ouis
XIV
relative
à
la
tutelle de
son
petit
-
fils
, François-Joseph de
L
orraine
, dernier duc de
G
uise
(1670-1675), dont
le père, Louis-Joseph de Lorraine, duc de Guise, était décédé le 30 juillet 1671. La lettre est cosignée par sa fille Isabelle d’O
rléans
,
duchesse de
G
uise
(1646-1696, mère de François-Joseph), et par la tante par alliance de la duchesse, Marie de
L
orraine
, dite Mademoiselle
de
G
uise
(1615-1688), qui deviendra à la mort de François-Joseph duchesse de Guise
et Joyeuse et princesse de Joinville.
« Je suis tres obligee a vostre Majeste, de mavoir envoyez le s
r
de
C
olbert
et a ma fille et a ma sœur de Guise nous luy avons expliques
les raisons qui nous portent de suplier tres humblement V.M. de lés nommer toutes deux tutrice de mon petit fils, et de faire agreer a
V.M. quils soit leurs adjoinct pour les ayder de ses conseilles et demander a V.M. lhonneur de sa protection dans les rancontres, nous
lavons priés aussi de faire cognoistre a V.M. le besoins que nous avons de mettre dans le conseilles de ma fille le s
r
de Bracque chef de
mon conseilles dont il scait la naissance la probitee et lexpérience dans les affaires, nous éstimmons que pour tuteur onéraire lon ne
peut faire un meilleur choix que de la personne du tresorier de feu Monsieur de Guise mon beauxfils qui a donnee toutes les preuves
quon peut désirer d’un homme de bien dans son employ joinct que cela quittera la multitudes dofficiers et de frais inutilles. Le sieur
Colbert representera aussi a V.M. la qualitee des domaines et des petits gouvernements qui sont dans les terres de mon petit fils je la
suplie de luy acorder la mesmes grace quel avoit faitte a monsieur de Guise mon beauxfils en ayant encorre plus de besoins les dettes
de la maison estant augmentee je luy en seray infiniement redevable avec ma fille, et ma sœur de Guise qui souscriront ceste lettre pour
marquer a V.M. la conformitee de nos sentiments »...
381.
MARIE DE GONZAGUE
(1611-1667) Reine de
POLOGNE
; duchesse de
N
evers
, un temps fiancée à Cinq-Mars, elle
épousa successivement deux Rois de Pologne : en 1646 Ladislas IV Vasa (1595-1648), puis en 1649 Jean II Casimir Vasa
(1609-1672). L.A.S. « Marie de Gonzague », Paris 20 mai 1644 ; 1 page in-4 (petit manque à un coin sans perte de texte).
600/800
E
n
faveur
des
religieux
minimes
de
N
evers
. « Jay creu que vous auriez assez de bonté pour considerer que les religieux minime de
Nevers n’ont que deux mille livres pour leurs nouritures, et que sils estoient obligés a payer lamortissement que lon leur demande, pour
une pansion que nous leurs donnons, nayant plus de quoy vivre ils seroient contraint de quitter leur couvent, ou bien il faudroit que
cela retombasse sur nous, cest pourquoy jespere tant de vous quayant esgard a leur pauvreté vous leurs rendrez la justice quils esperent
et les soulagerez de cette rude taxe quils n’ont pas moyens de payer »...