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96

372.

LOUIS-PHILIPPE

(1773-1850). L.A.S. « LP », 20 octobre 1847, au Garde des Sceaux [Michel

H

ébert

] ; demi-page in-8.

« Je voudrais que vous pussiés venir me voir un moment demain dans la matinée à S

t

Cloud »…

50/60

373.

LOUISE-ÉLISABETH DE FRANCE, duchesse de PARME

(1727-1759) fille aînée de Louis XV, épouse (1739) de

l’Infant d’Espagne Philippe de Bourbon, duc de Parme (1720-1765). L.A., San Ildefonso 20 septembre 1745, à

son

frère

le

D

auphin

L

ouis

 ; 1 page et demie petit in-4, adresse « Au Dauphin mon frere » avec cachet de cire rouge aux armes (brisé).

400/500

B

elle

lettre

à

son

frère

le

D

auphin

,

pendant

la

guerre

de

succession

d

’A

utriche

.

« Nous venons d’apprendre mon cher frere la prise de la Ville de Plaisance, qui cause a la cour une grande joye, pour moi je crois que

jusqu’à celle d’Alexandrie, elle peut être moderée. J’attend avec la plus vive impatience de vos nouvelles, […] la joye que vous aurez eû

de revoir M

e

la Dauphine vous en aura empêché j’ai peur, je dis j’ai peur parce que je suis fort fâchée quand je ne recois point de vos

nouvelles »… Quant au temps, « il a plû et tonné un peu ce matin, et le temps paroit se disposer une autre fois a la pluye ce qui sera

fort bon pour les biens de la terre qui en a bien besoin. Je voudrois bien que la secheresse que nous avons eus depuis plusieurs mois ici,

commence a present en Italie ». Elle a mal à la tête, mais « espère que cela se passera, la tristesse est bien prejudiciable a la santé, j’en fais

l’experience presentement, […] je tâche de me dissiper mais cela est bien dificile »…

374.

LOUISE-MARIE DE FRANCE

(1737-1787) «

M

adame

L

ouise

 » ; dernière fille de Louis XV, elle entra en religion en

1770 au Carmel de Saint-Denis, sous le nom de Thérèse de Saint-Augustin ; déclarée Vénérable en 1873. L.A.S. « S

r

Thérèse de S

t

Augustin R. I. », [Carmel de Saint-Denis] 4 mai 1776, à une dame ; 1 page in-4.

400/500

Elle lui envoie les mémoires apostillés pour ses anciens pensionnaires, et la prie en grâce d’aller trouver M. de

M

alesherbes

de sa part

« et de luy représenter quil est vraÿs que mon état portoit les pentions tant de tems mais que ce tems expirés j’aurois fait autres choses

pour mes protégez selon les places dont ils auroient été capables. Ne négligez rien je vous suplie Madame pour les peauvres malheureux.

Réelment jaurois de la peine toutte ma vie de les sentir dans le besoin mais je vous prie Madame de vous dépescher parce qu’on ma dit

que M

r

de Malzerbe se retiroit à la Pentecôte. Je nait pas été Dieu merci dans le cas de limportuner pendent quil a été dans le Ministere

jespère que ce sera un motif de plus pour quil expédie mon affaire »... Elle la presse de venir la voir avant l’Ascension, « aÿant une

retraitte qui commence ce jour la a midy jusque la Pentecôte […] vous me dédomagerai du tems passé »…

375.

Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON

(1635-1719) épouse morganatique de Louis XIV, fondatrice de la

Maison de Saint-Cyr pour les jeunes filles. L.S. en partie autographe (signée de son paraphe), 13 septembre 1709, à Mgr

G

odet

des

M

arais

[

évêque de Chartres, directeur de Saint-Cyr] ; 7 pages in-8 (lettre dictée à Mlle d’

A

umale

, les pages 6

et 7 autographes).

1 200/1 500

T

rès

belle

lettre

au

lendemain

de

la

bataille

de

M

alplaquet

, faisant le

récit de ce combat mené dans les Pays-Bas espagnols par les

troupes françaises, commandées par le maréchal de

V

illars

, face aux troupes anglo-prussiennes. Bien que l’armée française fît retraite,

elle infligea à ses ennemis des pertes considérablement plus importantes que les siennes, et empêcha l’invasion du pays.

« Après bien de fausses nouvelles que nous receusmes hier des courriers des particuliers qui venoient aprendre la blessure ou la mort

de leur maitre et qui nous assuroient que toute larmée etoit deffaite par une deroute generale, nous avons enfin apris ce matin par le

courier de Mr le M

al

de

B

oufflers

qu’il y a eu une terrible action le 11 de ce mois, quelle a duré sept ou huit heures, se reprenant

continuellement les postes les uns sur les autres,

Mr le M

al

de

V

illars

y a esté blessé dès le

commencement, et que lui Mr le M

al

de Boufflers

ayant pris le commandement de larmée a esté

temoin d’une valeur dans nos troupes qui leur a

donné lavantage plusieurs fois, mais qu’enfin il a

falu ceder au plus grand nombre, nostre armée

sest retirée en tres bon ordre sous le Quesnoy.

Pas un soldat ne s’est debandé, ils n’ont point fait

de prisonniers, nous avons plus de leurs canons

et de leurs drapeaux qu’ils n’en ont des nostres,

et ils n’ont pour eux que le champ de bataille qui

leur est demeuré, et nostre retraite qu’ils n’ont

osé troubler, on peut croire ce que dit Mr le M

al

de Boufflers comme sy on lavoit vû soy même ».

Elle énumère ensuite les blessures et pertes à

déplorer : le maréchal de

V

illars

a été gravement

blessé au genou, le duc de

G

uiche

à la jambe, le

fils de M. de

D

angeau

et le marquis de

C

oëtquen

ont chacun perdu une jambe, le comte

P

alaviccini

a été tué, le duc de

S

aint

-A

ignan

a été blessé à

la tête. Elle ne sait rien du comte d’

A

ubigné

. « Il