HENRI GODTS. Vente aux enchères. - page 100-101

Handschriften & Archivalia
Manuscrits & Archivalia
ledit Sr de Wiltperch durant ma plus grande adversité en temps tant triste et perplex et
habandonne fem[m]me, enfans et tout ce quil avoit et continue avecq moy en Espaigne
par tant de travaulx dangiers et soulcys lespace denviron dix ans de long [Guillaume le
Taciturne avait laissé son fils auprès de Wiltperch lorsqu'il avait fui Bruxelles en 1567 lors
de la répression par Albe], nonobstant que trois mois après mon partement de Louvain
[le 16 février 1568 en dépit des réclamations de l'Université] vers Espaigne trespassa sa
compaigne en son acouchement avecq grande désolation de ses enfans [il en eut 4 dont
seule une fille survivra, les autres étant morts en bas âge] perdition de ses biens et sac-
cagement durant les troubles et guerres au pays"[...]” (lignes 8-12). Par cet acte, Wiltperch
et ses héritiers prendront aussi possession des seigneureries de Beverwerdt et Hodicq,
héritées de la grand-mère de Phillippe-Guillaume, le “Hof over 't water” ayant été hérité de
son père qui lui-même l'avait acquis en 1558 par son mariage avec la fille unique de Maxi-
milien d’Egmond, Anne d’Egmond. Ce domaine passera peu de temps après aux mains
des Espagnols.
Cette longue lettre témoigne du lien qui unit Henri de Wiltperch (on le trouve aussi sous les
patronymes Wilperch, Wiltpergh, Wilpert, Wildberg ou Willeperch), seigneur de Blommen-
dael, un homme dévoué et désintéressé qui, malgré les drames personnels qu'il traversa,
servit pendant près de 40 ans la famille Nassau dont le prince Philippe-Guillaume (Buren
1554-1618 Bruxelles). Comme mentionné ci-dessus, celui-ci, âgé de 13 ans, fut envoyé en
Espagne et tenu en résidence forcée suite à la guerre menée par son père dans nos con-
trées contre le gouvernement espagnol. Malgré la présence de Wiltperch, le prince fut tenu
à l'écart de la cour flamande et reçut en Espagne une éducation catholique tout en vivant
de la cassette que sa mère lui avait léguée avant de mourir lorsqu'il était âgé de 4 ans.
247 – (Belgique, Archivalia) - 
3 documents.
Est.
 :
100/ 120 €
(1). Placard annonçant l'exposition des plans des futurs chemins vicinaux à Thieulain
(Hainaut, Tournai). 1
er
octobre 1843.— (2). “Acquisition au profit de Monsieur le Baron
Guillaume de Nottebohm, Consul général de Danemarck & négociant à Anvers. D'une belle
Rizerie au quai Plantin et de deux maisons au Scheldeken, n° 12 & 14, moyennant frs.
74100, payés comptant. Acte du 1
er
août 1864”, 12 ff. in-f°, sous couv. en pap. à en-tête
du notaire.— (3). Vente aux enchères d'un bien en France, époque napoléonienne. [10] ff.
dont 2 volants (complet ?).
248 – (Belgique) - 
"Gouverneurs généraux des Païs Bas”.
In-f°: [274] pp. emplies d'une grande et belle écriture.
Rel. du XIX
e
s.: demi-veau glacé brun, dos lisse fleuronné en long et titré doré (coupes, coins, mors et coiffes
frottés).
Est.
 :
150/ 200 €
Liste biographique des gouverneurs des Pays-Bas, de Marguerite d'Autriche, régente
puis gouvernante de 1518 à 1530, à Francisco Antonio de Agurto, gouverneur de 1685 à
1692 sous le règne de Charles II d'Espagne. Le malheureux Alfons-Perez Menriquez de
Vivero, qui mourut en chemin pour prendre ses fonctions, est aussi mentionné. Illustré de
27 blasons peints en tête des biographies, celle sur Agurto accompagnée en plus de son
portrait gravé par Bouttats.
▲ Provenance : Mme la Douairière Van Tieghem de ter Hoÿe, née Soenens
(ex-libris XIX
e
s.).
249 – (Belgique) -
Manuscrit en vue de la publication d'un Dictionnaire de police
à Bruxelles.
Feuilles in-f° (hauteur des documents: 7 cm), écriture lisible (nombreuses ratures, notes ajoutées, reports,
papillons, etc.).
Est.
 :
300/ 400 €
Nous n'avons pu identifier l'auteur de ce Dictionnaire bien que son ouvrage semble avoir
été publié. En effet, dans un document adressé à son Directeur en chef, il dit joindre un
exemplaire de “ce livre quoique peu connu encore” qui “a été accueilli avec faveur par un
grand nombre de magistrats & fonctionnaires de la police”. Généreusement, il propose
même de céder son ouvrage aux fonctionnaires de la police du chemin de fer “à un prix et
avec des facilités de paiements tels que, sans en faire essuyer des pertes, il soit à la portée
des simples agents de votre administration”.
Entré jeune dans la police, l'auteur s'était fait au fil des ans une table des lois, ordonnances
et instructions qu'il décida de mettre au profit des autres. Il composa dès lors un recueil
analytique, un dictionnaire des matières traitées et une liste des principales dispositions de
lois et règlements des pouvoirs et attributions des autorités communales pour l'administration
de la police. Il semble très complet dans sa recherche (documents et extraits de livres ou
arrêtés joints) et animé par un souci d'exactitude dans ses propos (explication du pourquoi
de certains règlements). Divers appendices complètent le dictionnaire dont un “Inventaire
des ordonnances et arrêtés communaux de Bruxelles de 1818 et avant mais toujours en
vigueur”, 48 pp., et un relevé des règlements communaux en vigueur en 1836, 8 pp. Les
références les plus récentes sont datées 1856.
Les termes du Dictionnaire reflètent la vie à Bruxelles au milieu du XIX
e
s. : abandon,
abattoirs, abeilles, abus d'autorité, agents de change et courtiers, aliénés, animaux morts,
armes, boulangerie (taxe sur le pain, autorisation de vente, produits employés…), bourses
de commerce, brevets d'invention, cadavres et secours à donner en cas d'accident, suicide,
noyade, courses de chevaux, éclairage, enfants trouvés et orphelins, foires, galeries et
passages, marchés divers, incendies, machines à vapeur, mendicité, militaires (casernes,
logements, droit), naturalisation, octrois, sapeurs-pompiers, taxes, police (tribunal, code,
compositions, commissaires…), ventes aux enchères, voirie… Plus en rapport avec le
sujet, on trouve commissaires de police, conseil communal, gendarmerie nationale…
L'intérêt historique se concentre dans les entrées relatives à la vie fluviale (bacs, bateaux
et passage, barques publiques, curage de la Senne, débardeurs au canal, expertise
en pesage de briques ou houblon, halage, navigation, poids publics, etc.) ainsi qu'aux
abreuvoirs pour animaux, attelages, voitures à chevaux, etc.
250 – (Science, Médecine) -
Manuscrit en français de remèdes médicinaux.
18
e
siècle.
Petit in-8°: [90] pp., écriture facile à lire, sans ratures.
Broché, sous couv. moderne en papier vert.
Est.
 :
120/ 150 €
Recettes de pastilles, onguents, emplâtres, sirops, lavements, procédures à suivre pour
traiter les maladies par les simples… afin de traiter gangrène, hydropisie, membres cassés,
épidémies (avec extrait de “kina” i.e. quinine ?), panaris (avec allusion à un remède
javanais), poux, punaises, gale, rage, morsures de vipères, etc. Le tout sans classement
par maladie, organe atteint ou plante médicinale (plusieurs pages in fine consacrées
cependant aux simples).
1...,80-81,82-83,84-85,86-87,88-89,90-91,92-93,94-95,96-97,98-99 102-103,104-105,106-107,108-109,110-111,112-113,114-115,116-117,118-119,120-121,...
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