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L’
ENTRÉE
POUR
ALLER
À
LA
SALE
DU
BAL
A
ESTÉ
PAR
LE
GRAND
ESCALIER
DE
MARBRE
qui est l’escalier du grand
apartement ; la grille du milieu du pied de l’escalier estoit gardée en dehors par six des Cent-Suisses de la Garde du
corps du roi, et en dedans par quelques gardes du corps et un brigadier ou sous-brigadier. M
r
Du Bois, huissier de la
chambre du roy, estoit à cette porte... à huit heures et demie, le baron de Breteuil est venu à la sale des ambassadeurs
où la marquise Pucci s’estoit rendue : il l’a conduite par la main, je l’ai suivi avec un nombre d’étrangers.
L
A
FOULE
ESTOIT
TRÈS
GRANDE
ET
FORT
OPINIASTRE
HORS
DE
LA
GRILLE
;
ET
CE
N
’
EST
ASSURÉMENT
PAS
SANS
BEAUCOUP
DE
PEINE
QUE
JE
SUIS
ENFIN
PARVENU
À
LA
FENDRE
.
Estant entré, je suis resté auprès de M
r
Du Bois pour faire entrer la
compagnie d’étrangers... Le baron de Breteuil a placé la marquise Pucci au bas bout du banc au-delà de la cheminée sous la
tribune la plus éloignée du fauteuil du roy... Il a placé sur le banc suivant le marquis Pucci joignant la marquise, le prince
Lubomirski, le prince Sapiha, et le comte de Tournon arrivé depuis peu de Hongrie où il s’esst établi et a épousé une lle du
feu comte Tekeli... à dix heures, le duc d’Albe ambassadeur d’Espagne s’estant rendu à la sale des ambassadeurs avec son ls
connétable de Navarre, le prince Pio, et don Pedro de Zuniga, je les ai conduit par le mesme chemin... Je suis sorti de la sale
du bal, où je ne me suis cru ni nécessaire, ni utile à aucun de ces messieurs et n’y suis plus retourné...
» (t. VII, pp. 6-13).
«Ce n’est pas aux ambassadeurs à faire marcher les princes à leur volonté... »
«
V
ISITE DE L
’
AMBASSADEUR DE
V
ENISE À
M.
LE COMTE DE
T
OULOUZE
... M. D
ESPLASSONS
,
LIEUTENANT DES GARDES
M.
LE
COMTE DE
T
OULOUZE
,
M
’
A DIT
PENDANT
LA
VISITE
,
QU
’
ON NE DEVOIT
PAS OBLIGER
M.
LE
COMTE DE
VENIR
AUJOURD
’
HUY
À
P
ARIS
POUR
LUY
FAIRE
PERDRE
UNE
CHASSE
qu’il s’étoit proposé de faire ; que ce n’est pas aux ambassadeurs à faire
marcher les princes à leur volonté, que le baron de Breteuil n’a pas même parlé au prince qui n’a appris cette visite
qu’hier à onze heures par M. de Bessac, gentilhomme de M. le duc du Maine, et que luy en la place de M. le comte ne
seroit pas venu. Je lui ai répondu que le baron de Breteuil a été trois jours diférens chés M. le comte ; qu’il a parlé à M. de
Valincourt, secrétaire de ses commandemens ; qu’on n’a pas obligé M. le comte de faire que ce que sa politesse et son
inclination à faire plaisir l’a engagé de faire ; je lui ai expliqué comment la chose s’est passée...
» (tome IV, pp. 136-138).
Gratifications, et présents diplomatiques et royaux
«
Vendredi 1
er
janvier 1700. Lorsque je suis arrivé à Versailles, je suis allé chez M. le marquis de Torcy. Il m’a remis
UN
PORTRAIT
DU
ROY
EN MÉDAILLE
ENRICHI
DE
DIAMANS
du prix de 3 660 livres pour M. Baur écuyer de l’électeur de
Brandebourg qui a conduit et présenté des chevaux de Prusse que M. l’électeur a envoyé au roy.
» Suit le récit de la
remise du présent.
Menus et victuailles des ambassadeurs extraordinaires dans leur hôtel
«
M
ENU POUR
LE
TRAITTEMENT PAR PRÉSENS DU CONNÉTABLE DE
C
ASTILLE
ambassadeur extraordinaire d’Espagne à l’hôtel
des ambassadeurs extraordinaires
» : avec le détail des victuailles, potages, poissons, vins, pâtisserie, fruits (1701).
«
M
ENU
POUR
LA
TABLE
DE
M.
L
’
ENVOYÉ
EXTRAORDINAIRE
D
’E
SPAGNE
à Fontainebleau
» (8 octobre 1703), offrant le
détail des plats. Un autre passage concerne les facilités offertes aux ministres étrangers pour acheter de la
viande durant le carême.
Plans de table et d’audiences
L
ES
VOLUMES
CONTIENNENT
PLUSIEURS DESSINS
À
L
’
ENCRE
marquant les places respectives du roi ou des princes
et de leurs suites ainsi que celles des visiteurs ou invités, avec précisions des divers dispositifs : chaises,
tabourets, dais, etc.
J
OINT
, 8 manuscrits, dont la copie d’une lettre de Louis XIV (3 pp. in-4), des notes sur l’étiquette des audiences
royales de l’ambassadeur de Venise (1 p. in-4 oblong), sur la forme des audiences de la duchesse d’Orléans
(2 pp. in-4), ou un «
Cérémonial de la présentation des langes bénites envoyés par le pape à M
gr
le duc de Bourgogne
par le nonce Branciforte
» (1 p. 1/4 in-folio). Avec en outre plusieurs marque-page manuscrits de l’époque.
E
XEMPLAIRE
AUX
ARMES
DES
MARQUIS
DE
V
ERNEUIL
(armoiries dorées sur les plats, OHR, pl. n° 2200, fer de
grand format ; meubles d’armes dorés sur les dos, fers non répertoriés par OHR).