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M. le duc du Mayne demanda d’être déchargé de la garde du roy qui luy étoit con ée, et qu’il ne devoit plus répondre

de la sûreté de la personne du roy, et s’en tint au seul titre de surintendant de l’éducation du roy. Il requit sur cela

les conclusions de M

rs

les gens du roy... M

rs

les ducs interrompirent les opinions croyant qu’elles étoient nies, et

demandèrent qu’il leut fut donné acte de leurs protestations.

M.

LE DUC DE

S

AINT

-S

IMON

INSISTANT

TOUJOURS

, M.

DE

V

ILLARS

PRIT

LA

PAROLLE

,

et dit que le feu roy devant sa mort

luy avoit fait l’honneur de luy déclarer quels étoient ses sentimens sur les contestations de Mrs les ducs, et qu’elle ne

pouvoit être décidée qu’à leur avantage. M. le premier président luy répondit que le feu roy, avant de mourir, l’avoit

assuré de tout le contraire...

M.

LE DUC DE

S

AINT

-S

IMON DEMANDANT

TOUJOURS QU

IL

LUY

FUT DONNÉ

ACTE

,

ET DISANT QUE

CE N

ÉTOIT QUE

SUR

LA

PAROLLE QUE

M.

LE DUC D

’O

RLÉANS AVOIT DONNÉ

à M

rs

les ducs que ce qui se passeroit dans la journée ne pouroit leur

nuire ny préjudicier, que Mrs les ducs avoient bien voulu se soumettre, M. le président de Novion luy demanda où il

vouloit que cet acte fût déposé. M. le duc de Saint-Simon dit que ce devroit être au greffe. «Sur ce pied-là, répondit

M. de Novion, vous nous reconnoissez donc pour vos juges.

M.

DE

S

AINT

-S

IMON RÉPONDIT

BRUSQUEMENT QUE NON

...

M. le duc d’Orléans dit qu’il recevroit l’acte de protestation...

M. le duc du Mayne fut déchargé de la garde du roy contre l’avis seul de M. le comte de Toulouze

[autre ls naturel

légitimé de Louis XIV]

qui dit qu’il ne pouvoit donner un avis si contraire aux dernières volontés du feu roy.

Ce fut ainsi que nit la séance...

» (pp. 344, 346-347, 358-359, 365-367).

«Une boëte de diamans avec le portrait du roy»

Le baron de Breteuil consacre plusieurs passages aux présents et grati cations diplomatiques, pratique qu’il

juge nécessaire mais dont il estime qu’elle doit être en nature et non sous forme monnayée pour en éviter

les abus.

«L

E ROY M

AYANT

FAIT REMETTRE

ENTRE

LES MAINS

LE

PRÉSENT QUE

S

A

M

AJESTÉ AVOIT ORDONNÉ

POUR

L

AMBASSADEUR

DE

V

ENIZE

,

concistant en une chaîne et une médaille du roy d’or, du poids de deux mil écus, et une boëte de diamans

avec le portrait du roy d’environ quatre cent pistolles, et encore une chaîne et une médaille d’or du poids de cinq cens

écus pour le secrétaire de l’ambassade, je portay ce présent à l’ambassadeur... et en même temps je s porter par mon

secrétaire à Bianchi secrétaire de l’ambassade de Venise celuy qui luy étoit destiné...

L

E

CARACTÈRE

BAS

DE

FEU

B

ONNEUIL MON

PRÉDÉCESSEUR

,

FORT

DISSEMBLABLE

DE

SON

PÈRE

,

AVOIT

LAISSÉ

INTRODUIRE

DEPUIS

PLUSIEURS ANNÉES UN

COMMERCE MERCENAIRE

,

OU

POUR MIEUX DIRE

INFÂME

,

au lieu des présens qui ont été en

usage de tout tems, il prenoit de l’argent manuellement des ambassadeurs et du moindre envoyé...

[Note corrective

en marge :

«Bonneuil le père étoit homme de mérite qui faisoit sa charge avec dignité, mais sur la n de sa vie, les

besoins que les débauches attirent à un vieillard le rent relâcher de la noblesse avec laquelle il avoit fait sa charge

auparavant...

» (février 1699, pp. 667-669).

J

OINT

, 2 pièces : un court mémoire concernant un point d’étiquette, et une copie d’extraits des mémoires de

Sainctot concernant la réception d’une ambassadrice. Avec en outre de nombreux marque-page manuscrits

anciens

E

XEMPLAIRE

AUX

ARMES

DES

MARQUIS

DE

V

ERNEUIL

(

armoiries dorées sur les plats, OHR, pl. n° 2200, fer de

grand format).