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20

M

ÉMOIRES DU

SECRÉTAIRE

À

LA

CONDUITE DES

AMBASSADEURS

3. VILLERAS

(Claude Labbé de). [Mémoires], XVIII

e

siècle. 7 volumes in-folio, plus de 4750 pp.

manuscrites, quelques notes manuscrites marginales de plusieurs mains, veau brun marbré

glacé, dos lisses cloisonnés et ornés avec meubles d’armes au centre des caissons, pièces de titre

et de tomaison grenat et brunes, armoiries dorées au centre des plats, coupes ornées, tranches

rouges, reliures un peu frottées, accroc à la coiffe du premier volume, épidermure sur un plat du

premier et du dernier volume (

reliure de l’époque

).

8 000 / 10 000

«U

N

MÉRITE

DIGNE

D

ÊTRE

REMARQUÉ

» (S

AINT

-S

IMON

).

Ancien capitaine au régiment de Piémont, Villeras

fut le premier à remplir les fonctions de « secrétaire ordinaire à la conduite des ambassadeurs », depuis

1699 jusqu’à la veille de sa mort en août 1709. Le duc de Saint-Simon en t un bel éloge : «Villeras,

sous-introducteur des ambassadeurs, fort honnête homme et modeste, savant, qui leur plaisait à tous, et

dont on se servait à toutes les commissions délicates à leur égard. Il s’était fait fort estimer, et voyait gens

fort au-dessus de son état, par un mérite digne d’être remarqué » (

Mémoires

, année 1709).

S

ES VOLUMINEUX MÉMOIRES

recensent chronologiquement les principales audiences publiques et secrètes que

le roi accorda aux ambassadeurs, princes et souverains étrangers, généraux d’ordres et congrégations, de

même que les visites que ceux-ci échangèrent avec les princes du sang et le ministre des Affaires étrangères.

Villeras détaille les ordres de marche et les itinéraires, l’étiquette, décrivant par la même occasion l’action

des deux introducteurs des ambassadeurs de son époque, Nicolas Sainctot et le baron de Breteuil.

V

ILLERAS

ÉVOQUE

DES MOMENTS

IMPORTANTS

DE

LA

VIE

DE

C

OUR

À

LA

FIN

DU

RÈGNE

DE

L

OUIS

XIV

: l’hommage

du duc de Lorraine entre les mains de Louis XIV (1699), la remise de la barrette de cardinal à Noailles

(1700), une réception des chevaliers du Saint-Esprit, ou encore la mort de Philippe d’Orléans (juin 1701,

depuis l’annonce de sa crise d’apoplexie jusqu’à la prise de grand deuil par Louis XIV, les visites de

condoléances diplomatiques et les funérailles à Saint-Denis).

Il accompagne certaines relations par des remarques sur des querelles de préséances, des incidents

diplomatiques, des questions d’étiquette (choix des vêtements, postures, etc.), par exemple un exposé

sur les «

Préséances des princes de maison électorale sur les autres princes d’Allemagne...

», ou cette courte note :

«

Lorsqu’un ambassadeur désire présenter quelqu’un au roy, il doit éviter de se trouver en présence du roy avec celuy

qu’il veut présenter, si ce n’est au lieu où il doit le présenter

».

n° 3