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APOLLINAIRE, Guillaume.

L’Enchanteur pourrissant

. Illustré de gravures sur bois par André Derain.

Paris, Kahnweiler, 1909

.

In-4 [264 x 199 mm] de (42) ff., le premier et le dernier blancs : broché,

entièrement non rogné

,

couverture de parchemin ivoire muette.

Édition originale.

Elle a été tirée à 106 exemplaires signés par le poète et l’artiste : un des 75 sur papier vergé fort

d’Arches (nº 96).

L’illustration comprend 32 bois originaux d’André Derain dont 12 à pleine page.

Un livre triplement inaugural.

L’Enchanteur pourrissant

est le premier livre donné par le galeriste Henry Kahnweiler, la première

publication en volume de Guillaume Apollinaire et le premier livre illustré par le peintre André

Derain. Sous l’impulsion donnée par Mallarmé et Manet, l’ouvrage s’impose, à la date de 1909,

comme le modèle du

livre de dialogue

de notre temps.

(Castleman,

A Century of Artists Books

, MoMA, 1994, p. 90 : “This book marks the true origin of

the modern artist’s book.”)

L’exemplaire est enrichi du prospectus illustré de l’ouvrage ainsi que d’une lettre

autographe de Guillaume Apollinaire.

Cette lettre non datée (1 ½ page in-8) est adressée aux rédacteurs de la revue littéraire de Marseille

Les Marches de Provence

.

Apollinaire les autorise à utiliser son nom et leur propose d’écrire un texte.

Quant à ses propres ouvrages, ceux de la bibliothèque des Curieux l’intéressent “comme études

littéraires. Cependant les ouvrages auxquels je tiens le plus sont” – et Apollinaire d’énumérer :

L’Hérésiarque et Cie, L’Enchanteur pourrissant, Le Bestiaire

et

La Poésie symboliste

, avec le nom et les adresses

des éditeurs.

Il dit se réjouir de lire leur revue, ajoutant : “J’ai été élevé dans le Midi de la France et tout ce qui

touche la Provence m’intéresse.

Ma main très amie, Guillaume Apollinaire.”

Dès le premier numéro des

Marches de la Provence

, paru en février 1912, Apollinaire donne un article :

De Michel-Ange à Picasso

(pp. 28-29). La lettre date donc vraisemblablement de la fin de l’année 1911

ou du tout début de 1912.

8 000 / 12 000 €

The true

origin of

the modern

artist’s book

(Riva Castleman)