les collections aristophil
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CHÉNIER Marie-Joseph
(1764-1811)
poète et auteur dramatique, homme
politique, frère cadet d’André Chénier
[AF 1803, 19
e
f].
L.A.S. « Le ch
er
de Chenier », [1786], et
MANUSCRIT autographe ; 1 page in-4
avec adresse, et 2 pages et demie
in-fol.
500 / 700 €
Ce mardi [14 novembre 1786]
, à M. Flo-
rence : prière de « placer sur l’affiche du
Théâtre Français,
en attendant la seconde
représentation d’Azémire
. Je suspens pour
quelques jours cette seconde représentation,
parce que je vais m’occuper de corrections
qui me semblent importantes ». Et il faut
« annoncer à Mrs les Comédiens français
que je ne compte point retirer de la repré-
sentation d’hier un droit d’auteur. Le public
était venu pour
Zaire
»…
Fragment, avec ratures et corrections, de
son
Tableau historique de l’état et des
progrès de la littérature française depuis
1789
, qui fut publié à titre posthume. « Dans
l’Occident, au septième siècle, les ténèbres
s’épaissirent de jour en jour. […] Mais dans la
Syrie, inépuisable berceau des superstitions
humaines, une religion nouvelle, un empire
nouveau s’élançaient du fond des déserts. Un
arabe fugitif conçoit a plus de cinquante ans
le projet d’être a la fois conquérant, pontife,
prophète, législateur et monarque. Il se dit
l’envoyé de Dieu, guide aux combats ses
prosélytes, écrit sa loi sans quitter les armes
[…]. Les successeurs de Mahomet suivent son
exemple : ils prèchent l’alcoran le sabre à
la main. Leurs dogmes sont le fatalisme et
l’ignorance. Le farouche Omar engloutit pour
jamais dans les buchers d’Alexandrie une
partie des richesses de l’esprit humain »…
Quelques étincelles de l’Orient rejailliront
sur l’Italie et la France… « Charlemagne enfin
parut », qui restaura les lettres…
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CHOISY François-Timoléon, abbé
de
(1644-1724) prêtre, missionnaire et
voyageur, historien, mémorialiste et
fameux travesti [AF 1687, 17
e
f].
2 L.A.S. « L’abbé de Choisy », Paris
1696-1701 ; 2 pages in-4 chaque.
700 / 800 €
Très rares lettres sur ses affaires
.
5 mars 1696
. Au sujet des réparations à
Saint-Lô (il était depuis 1675 prieur de
Saint-Lô de Rouen) : « Je n’y ai rien epargné
depuis vint ans pour maintenir les lieux au
meilleur etat, qu’on a pû et je vous ferai voir
par les comptes de mon receveur, que j’y
ai depensé plus de douze ou quinze mille
francs, mais en vérité il n’y a pas moyen de
rendre la jeunesse a qui ne l’a plus et de
vielles maisons seront toujours vielles. J’irai
moimeme a Pâques les visiter et voir tout ce
qui s’y peut faire sans les rebatir »…
21 novembre 1701
. Il prie le R.P. Brice de dire
« tous les pas que j’ai faits pour me deffaire
de la maison de la belle epine, j’ai voulu y
perdre beaucoup », et il y a fait « toutes les
reparations necessaires »… Il ne désespère
pas de voir M. de Bellefontaine finir cette
affaire pour s’en sortir « a mon honneur »,
et il ira au printemps y donner ordre. « J’ai
presentement sur les bras d’assés grandes
affaires pour m’y donner tout entier, on se
bat a qui aura Baleroy, c’est une marque
que je n’ai pas fait un mechant marché »…
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CLÉRAMBAULT Jules de
(1660-1714)
abbé, successeur de La Fontaine [AF
1695, 24
e
f].
L.A.S. « l’Abbé de Clerambault », Paris
29 juin 1697-1705 ; 4 pages in-4.
300 / 400 €
Très rare lettre sur son abbaye d’Évreux
[Raoul Bonnet n’avait recensé aucune lettre
de Clérambault].
« Le Roy m’ayant donné il y a pres de deux
ans l’abbaye de S
t
Thaurin d’Evreux, dont une
partie du revenu consiste dans un grand pré
appellé le pré S
t
Thaurin aussi ancien pré que
le monastere, qui par consequent n’a jamais
pu subsister tel sans l’usage des eaux de la
riviere, qui m’a mesme este donnée par les
ducs de Normandie, comme je le prouve par
de bons tiltres », le voyer d’Évreux, « dont
la mauvaise reputation est assés connue de
tout le monde », et le vicomte, fâchés de
ne plus recevoir de ses fermiers le tribut
qu’ils exigeaient, entreprirent de lui imposer
la réparation d’une planche servant à un
passage dans les prés. Alors « je fus obligé
par le debut dun procedé aussi inoui avec
un homme comme moy, de faire envoyer
icy l’affaire aux requestes du palais en vertu
de mon commitimus de l’academie fran-
çoise »… Il prie son correspondant de ne
pas donner sa protection à ces gens, mais
de les renvoyer « de la manière que peut
meriter leur conduicte »…
On joint
une P.S. « Jules de Clerambault »,
25 février 1705, nommant Nicolas Legras à
la cure de la paroisse de Fauville (2 p. in-4).
Plus une l.a.s. d’un Clairambault, Mussy 25
octobre 1735.
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