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ACADÉMIE FRANÇAISE
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COLBERT Jean-Baptiste
(1619-1683)
ministre et homme d’État [AF 1667,
24
e
f].
L.A.S. « Colbert », Paris 18 novembre
1652, [au cardinal MAZARIN] ; 1 page
in-4 (portrait gravé joint).
700 / 800 €
Apprenant « qu’une petite abbaye de 1600
ll
de revenu nommeë Boisaubry size en
Poictou est preste a vacquer par la maladie
de l’abbé », il supplie S.E. de l’accorder pour
son frère, « et comme V.E. pourroit trouver
estrange que je luy demandasse sy souvent
et que je veux point luy estre a charge en
qlque façon que ce soit, elle pourra disposer
de telle des pieces qu’elle m’a déjà faict la
grace de me donner de laquelle je m’oblige
de luy en donner la Demission au premier
mot qu’elle me fera l’honneur de m’en dire ».
Puis il aborde le cas du prince de CONTI,
« declaré criminel de leze ma
té
. Il faut penser
a l’establissement d’un conseil pour l’admi-
nistration du revenu de ses benefices », en
prenant les membres dans le grand conseil
où le prince avait « son evocation generalle »
au grand conseil, auquel S.E. montrerait ainsi
sa considération « et qu’elle luy fera accorder
non seulement les choses de justice mais
celles de grace ».
On joint
une L.S. avec 3 lignes autographes,
18 septembre 1672 (demi-page in-8), à M. Le
Fouin, au sujet des réparations à faire dans
l’église de Choisy aux Bœufs. Plus 2 L.A.S.
« L’Arch. de Roüen » de son fils Jacques-
Nicolas COLBERT (1655-1707, [AF 1678, 11
e
f] ;
grand portrait gravé joint).
542
COLARDEAU Charles-Pierre
(1732-
1776) poète et auteur dramatique [AF
1776, 21
e
f].
3 L.A.S. « Colardeau » et 2 L.A., Paris
et Étiolles 1760-1776, à son oncle M.
REGNARD, curé de Saint-Salomon,
à Pithiviers ; 9 pages in-4, 3 adresses
avec restes de sceaux de cire rouge
ou noire (portrait gravé joint).
600 / 800 €
Jolie correspondance, pleine de détails
sur ses activités littéraires.
5 décembre 1760
. Nouvelles de la première
représentation de
Caliste
: elle « a tenu le
public dans la suspension la plus silentieuse.
Jamais pièce n’a mieux été écoutée et si
peu applaudie »… Il incrimine les décors et
l’éclairage, mais reconnaît des longueurs…
5
janvier 1762
. Ses vers sur le patriotisme fran-
çois au sujet du don des vaisseaux « courent
manuscrits » : ils seront bientôt imprimés.
Le Roi a pris des mesures pour sévir contre
des fermiers généraux…
26 août 1768
. Sur
ses fréquentations littéraires : le comte de
La Vieuville, MM. de Nivernois et de Mau-
repas… Anecdote plaisante concernant les
oraisons funèbres de la Reine, prononcées
par les évêques Dupuis et Poncet de La
Rivière…
27 juillet 1775
. Envoi de poèmes,
dont des « galanteries » : « vous verrés que
le stile oriental ou de l’écriture sainte, est
au moins aussi chaud que le mien. D’ail-
leurs il y a une ligne entre la volupté et le
ton libertin »…
5 mars 1776
. Il annonce son
élection à l’Académie par 17 voix sur 25, soit
« toutes les voix des gens de lettres, et des
véritables amateurs des lettres, et de plus le
vœu public »… Mais les visites l’ont « tué », il
ne sait s’il pourra faire son discours le 28 :
pourtant « je veux vivre »…
On joint
une L.A.S. à Claude-Joseph DORAT,
15 mai 1773 (1 p. e demie in-8, adr.). Il vient
de cracher le sang : « il y a cinq ans que ma
mauvaise santé me fait craindre les orages
du théâtre. Ces secousses trop violentes
pourroient m’être aussi funestes au phisique
qu’au moral », et il cède à Dorat son « droit
à la Comédie »…
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