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ACADÉMIE FRANÇAISE
545
COLLETET Guillaume
(1596-1659) avocat, poète et auteur
dramatique,
membre fondateur
de l’Académie française
[AF 1634, 23
e
f].
2 MANUSCRITS autographes et une P.A. ; 1 page in-4,
1 page in-8 et 1 page in-12.
500 / 600 €
Très rare réunion
.
Sur les sceaux rendus. À Monseigneur le Chancelier. Madrigal
,
5 janvier 1656, poème calligraphié (la signature est apocryphe) le
surlendemain de la mort de Mathieu Molé, pour saluer le retour
des Sceaux à Pierre SÉGUIER, augure d’un retour de fortune pour
lui-même et les Arts :
« Mais tu fais tellement le merite esclatter
Que quiconque voudra sur le sacré Parnasse
Des honneurs et des biens n’a qu’a t’en
souhaitter »…
Anecdote (de son écriture cursive) sur une femme qui, lasse de son
mari, le tue, le met dans un sac qu’elle jette à la mer, et s’en confesse
à un cordelier, lequel, mis à la torture, confesse à son tour et « est
condamné a estre pendu »…
Provenance
: collection Benjamin FILLON (n° 951).
Liste (écriture cursive) de « Livres a chercher » : littérature et histoire…
546
CONDILLAC Étienne Bonnot de
(1715-1780) abbé,
grammairien et philosophe [AF 1768, 31
e
f].
L.A.S. « Condillac », Parme 14 février 1761, [au duc de
NIVERNOIS] ; 3 pages in-4 (portrait gravé joint).
500 / 700 €
Comme précepteur de l’Infant Ferdinand, duc de Parme, petit-fils
de Louis XV.
Il a été inquiet pour la santé du duc après la perte qu’il a faite :
« votre ame sensible et votre santé délicate sont trop souvent mises
à l’épreuve ». Il remercie le duc de l’intérêt qu’il porte à lui-même et
à sa famille. « Votre amitié se montre à toute ocasion ; j’en sais bien
tout le prix, car je n’ignore pas combien les ames comme la votre
sont rares. L’infant a donné ses ordres à M
r
d’Argental et notre cher
KERALIO [sous-gouverneur de l’Infant de Parme] a écrit à Madame
Adélaïde pour conserver la survivance. J’ai aussi écrit a Mad
e
de
Choiseul. Mais je ne la demande pas pour l’aîné, qui a eu l’honneur
de vous voir. Sa conduite passée me rend trop méfiant a son égard,
et m’exposeroit à trop de reproches. Je la demande pour un cadet,
qui a 18 ans et qui est lieutenant »…
On joint
:
Discours prononcés dans l’Académie Françoise, le Jeudi
22 Décembre M.DCC.LXVIII à la réception de M. l’abbé de Condillac
(Paris, chez la V. Regnard, 1768) ; in-4 de 30 pp. [et 1 f. blanc], carton-
nage moderne.
Édition originale, rare
[Conlon 68 :721 (2 ex. localisés),
Tchémerzine II-480]. Le discours de Condillac, qui succède à l’abbé
d’Olivet, est suivi par la réponse de l’abbé Charles BATTEUX..
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