63
les collections aristophil
Littérature
62
434
JACOB, Max
Manuscrit autographe.
S. l. n. d.
1 p. in-4 (21,9 x 21,2 cm).
500 / 800 €
Manuscrit autographe de travail pour le
poème «
Enterrement à Quimper
».
Le manuscrit, abondamment biffé et
corrigé, présente une version quasi
définitive du texte publié.
Le poème paraît dans le recueil
Derniers
Poèmes en vers et en prose
, publié en
1945, près d’un an après la mort de Max
Jacob au camp de Drancy.
Traces de pliures, taches, infimes
déchirures marginales.
435
JOUHANDEAU, Marcel
Importante correspondance
amoureuse.
1948-1968.
Plus de 580 lettres et documents
réunis en 17 classeurs pet. in-folio.
8 000 / 12 000 €
Ensemble de 17 classeurs regroupant
plus de 580 lettres, documents et
photographies de et autour de Marcel
Jouhandeau entre 1948 et 1968. Pour la
plupart, les lettres sont présentées avec
leur enveloppe.
Au travers de ce précieux ensemble,
se lit la relation intime entre Marcel
Jouhandeau et Robert Coquet, un jeune
militaire rencontré dans le train d’Avignon
en avril 1948. De cette rencontre, naît
une passion amoureuse d’une dizaine
d’années entre l’écrivain établi, âgé de
60 ans, et le jeune homme de 20 ans.
Cette relation inspira deux livres à Marcel
Jouhandeau :
L’École des Garçons
, paru
en 1953 et
Du Pur Amour
, en 1955.
Plus de 400 lettres sont échangées entre
436
LEIRIS, Michel
Ensemble de documents.
S. l., 1934-1966.
600 / 800 €
Réunion de 9 dactylogrammes, 4
manuscrits autographes dont un signé,
2 tirés à part, un placard d’épreuves très
corrigées et une photographie de Michel
Leiris.
- Dactylogramme intitulé « Quant à Arnold
Schoenberg ». 6 p. in-4, avec quelques
corrections autographes.
- Tiré à part de
Aethiopica,
Revue
philologique, n° 4, octobre 1934, avec
deux corrections autographes.
- Tiré à part de
Aethiopica,
Revue
philologique, n° 2, avril 1935, avec deux
corrections autographes.
- Dactylogramme avec la mention
autographe : « Exposé sur les religions
africaines fait pour l’Institut national pour
le développement de la vie intellectuelle
en France, le dimanche 20 février 1938 ».
28 p. in-4.
- Dactylogramme : compte-rendu, avec
quelques corrections autographes, du
livre de Denise Paulme,
Organisation
sociale des Dogon (Soudan Français)
. 5
p. in-4.
- Dactylogramme
avec
un
titre
manuscrit : « Réponse à une enquête
d’Action : “Faut-il brûler Kafka ?” » 2 p.
in-4.
- Dactylogramme
avec
corrections
autographes : « Perspectives culturelles
aux Antilles françaises et en Haïti. » 51
p. in-4.
- Photographie in-4 en noir et blanc de
Michel Leiris à son bureau.
- Manuscrit
autographe
intitulé
« Ethnographie et humanisme ». 8 p. in-4.
Jouhandeau et l’écrivain et poète Henri
Rode qui va tenir un rôle de confident
auprès des deux amants. Dans cette
correspondance, Marcel Jouhandeau fait
état de ses sentiments enflammés pour le
jeune militaire, mais aussi de ses peines.
En effet, le romancier fût souvent éprouvé
par la réserve et le détachement de son
amant :
« tu m’as donné la fleur de tes
20 ans et 3 années de bonheur, parce
que pour moi le bonheur c’est la pureté »,
« Mon Henri, vous qui nous connaissez l’un
et l’autre, seul, vous devinez à quel point
les rivages que nous abordons, Robert
et moi, sont merveilleux, merveilleux et
pour lui et pour moi. Maintenant l’intimité
entre nous est complète, l’abandon sans
réserve, l’unité consommée. »
En parallèle,
- Dactylogramme
avec
corrections
autographes intitulé « Pierres pour un
Alberto Giacometti ». 11 p. in-4.
- Dactylogramme
avec
corrections
autographes, projet de quatrième de
couverture pour son livre
Fourbis
. 2 p.
in-4
- Fourbis
. Paris, Nrf, 1955. Édition
originale, exemplaire broché, in-8.
- Dactylogramme
avec
corrections
autographes (8 p. in-4) et manuscrit
autographe (4 p. in-4) intitulé « À travers
“Tristes tropiques” ». Avec
Les Cahiers
de la République
, n° 2, juillet 1956. Cet
article de Michel Leiris y est publié aux
pp. 130-135.
- Placards d’épreuves avec nombreuses
corrections autographes pour
La
possession et ses aspects théâtraux
chez les Éthiopiens de Gondar
, 1957.
12 placards in-8, accompagnés de 2 ff.
manuscrits.
- Manuscrit autographe signé, daté
« Monastère de Bouaké. 17 octobre
1962 ». 1 p. in-4.
- Dactylogramme « Animisme » avec
quelques corrections autographes. 7 p.
in-4.
- Manuscrit autographe abondamment
corrigé, sans titre. 2 p. in-4.
-
Brisées
. Paris, Mercure de France, 1966.
Édition originale. Exemplaire conservé
broché, in-8.
Taches et rousseurs, déchirures marginales
avec manque de texte à un feuillet.
Jouhandeau va donner des conseils
d’écriture à Rode :
« la règle unique et
constante pour bien écrire c’est de ne pas
écrire… »
, il faut se débarrasser de
« tout
mot inutile, tout ce qui n’est pas essentiel
et propre ».
Il va également lui apporter un
soutien financier en échange de relectures
et de corrections de ses manuscrits.
Les derniers classeurs de cet ensemble
regroupent des correspondances variées
entre Jouhandeau et Robert Coquet,
ainsi que des photographies des deux
amants. On trouve également une note
sur Aragon, mais aussi de nombreuses
lettres échangées entre Rode et d’autres
membres de la revue
Les Hommes sans
Épaules
fondée en 1953 par Jean Breton,
tels que Frédérick Tristan, Jacques
Réda, André Marissel ou encore Serge
Brindeau. Rode, auteur prometteur de
l’après-guerre suscitait l’admiration de ses
contemporains comme Roger Nimier ou
encore Jean Paulhan.
C’est d’ailleurs dans une lettre adressée
à ce dernier que Rode lève le voile sur
une supercherie de plusieurs années de
correspondance. Il était en effet l’auteur
des lettres d’amour de Robert Coquet à
Marcel Jouhandeau. Il écrivait les lettres
plusieurs jours à l’avance avant de les
communiquer à Robert afin qu’il les
recopie :
« il n’est pas une ligne qui ne soit
sortie de la bouche de Robert… »
Détails complémentaires sur demande.
435