Previous Page  72-73 / 124 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 72-73 / 124 Next Page
Page Background

71

les collections aristophil

Littérature

70

444

LOUŸS, Pierre

Manuscrit autographe pour

Aphrodite.

[Paris, 1896].

2 forts volumes in-4 (34,8 x 28,7 cm),

maroquin bordeaux, sur les plats

encadrement de 5 filets dorés, dos à

nerfs orné de motifs dorés, tranches

dorées, encadrement intérieur de 7

filets dorés

(E. Maylander rel. dor.).

12 000 / 15 000 €

I : 210 ff.– II. 210 ff., montés sur papier

vergé paille.

Précieux manuscrit autographe complet,

ayant servi à la publication du texte en

feuilleton dans la revue du

Mercure de

France

.

Le texte, proche de son état définitif,

comporte quelques ratures, ajouts, ou

marques d’hésitation. Le feuillet de titre

porte le premier titre choisi par Pierre

Louÿs :

« l’Esclavage »,

puis un second

feuillet, sous le titre

« Aphrodite. Mœurs

antiques »,

indique la disposition du texte

pour la publication en volume.

Les feuillets de Pierre Louÿs (papier

vergé au filigrane « Joynson superfine »,

25 x 20 cm) sont écrits d’un seul côté à

l’encre bleue-violette, brune ou noire.

L’ensemble est signé plusieurs fois (de la

main de Louÿs et d’une autre), porte des

marques du prote au crayon bleu, des

445

LOUŸS, Pierre

Recueil de correspondances et

documents manuscrits érotiques.

2 vol. gr. in-8 (26 x 21,4 cm),

maroquin noir, sur les plats décor

vertical de 4 disques mosaïqués de

peau grise, façon serpent, de taille

décroissante, dos lisses, doublures

et gardes jaune d’or pour un vol. et

bleu gris pour l’autre

(Bernaschina).

12 000 / 15 000 €

Superbe ensemble de documents

autographes, poèmes et proses érotiques.

Le premier volume renferme 29 pièces

érotiques, parfois crues, souvent de

facture classique (sonnets, alexandrins,

dialogues théâtraux…) où l’on voit Pierre

Louÿs s’adonner à l’une de ses activités

favorites : la poésie érotique. On y trouve

notamment un calligramme érotique, des

pièces en vers, des sonnets, des textes en

prose.

Le second volume (24 pièces) complète

l’ensemble par des lettres autographes

adressées notamment à son frère

Georges, à André Gide, à André Lebey

ou à son amante Zohra Bent Brahim.

Certaines lettres, à l’état de brouillon

semblent relever du journal :

« J’avais

indications typographiques à l’encre. Les

feuillets sont numérotés (la préface avec

un numérotation séparée), avec quelques

erreurs.

« Criant au chef-d’œuvre, François Coppé,

dans le

Journal

du 16 avril 1896 lançait

Aphrodite

et du même coup le Mercure

de France. À vingt-six ans Pierre Louÿs

devenait un homme célèbre. Ses débuts

à la revue dataient de 1893. Habitué du

salon de José-Maria de Heredia comme

de celui de Mallarmé, il fréquentait

assidûment la rue de l’Échaudé où il

retrouvait plusieurs de ses amis : André

Gide, qu’il avait connu à l’École alsacienne

en 1888, Henri Albert, l’introducteur de

Nietzsche en France, et Jean de Tinan.

Aphrodite

, refusé d’abord à l’Écho de

Paris et à la

Revue blanche

, sortit en

feuilleton dans le

Mercure

, d’août 1895

à janvier 1896, sous le titre

L’Esclavage

.

Contrairement aux habitudes de la

maison, le livre parut d’abord en édition

ordinaire, le 28 mars 1896 […]. Pierre Louÿs

en avait profondément remanié le texte et

avait remplacé le titre qu’il jugeait ambigu

par celui d’

Aphrodite

. Le tirage fut épuisé

en quelques jours et Vallette, débordé

par un tel succès, dut réimprimer le

livre. En décembre, une édition de luxe

fut réalisée. » (Quignard,

Le Mercure de

France, cent un ans d’édition.

)

Quignard, Marie-Françoise.

Le Mercure de

France : cent un ans d’édition,

p. 45.

Petites éraflures à un plat, coins, coiffes et

coupes très légèrement frottés. Quelques

rares rousseurs au papier servant de

support aux feuillets de Louÿs, traces de

pliure et de doigts. Cachet du « Mercure de

France, A. Vallette directeur » à un feuillet.

toujours pensé que la vie n’est rien sans

une belle mort ; […] c’est elle qui fait

pencher la balance. Ceux-là seuls ont

été heureux qui ont reçu la mort sans

douleurs, et l’ont acceptée. »

Précieux recueil, de tout premier intérêt,

la plupart des documents étant restés

inédits.

Contenu détaillé sur demande.

PROVENANCE :

Gérard Nordmann (ex-libris ; ne figurait

pas dans les ventes Christie’s de 2006).

Deux coins d’un volume cognés. Traces

de plis aux lettres. Brûlure au verso d’un f.,

n’affectant pas le texte.