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les collections aristophil
Littérature
427
GUITRY, Sacha
Manuscrit autographe paraphé, accompagné d’une
dactylographie signée.
S. l., [1945].
48 p. sur 31 ff. in-folio (32 x 24,9 cm), maroquin brun, sur
les plats décor doré d’encadrements « à la Duseuil », avec
fleurons d’angle, reproduction dorée de la signature de
Sacha Guitry au centre des plats, dos à nerfs orné de filets
et fleurons dorés, tête dorée
(Saintyves).
800 / 1 500 €
Manuscrit autographe paraphé intitulé «
Ma défense
», relatif
aux accusations de collaboration portées contre lui à la Libération.
Le manuscrit, paraphé
« S. G. »
est dédié à «
À mon pays que
j’adore »
. Très abondamment raturé et corrigé, il se présente sous
la forme d’une pièce de théâtre dans laquelle Guitry imagine le
procès que l’on aurait pu lui intenter à la Libération :
« Le Président :
“Vous êtes accusé d’être un collaborateur notoire.” »
Ce manuscrit est directement rédigé sur les 31 premiers feuillets.
Les documents suivants ont été contrecollés sur les feuillets
suivants.
Sont reliés à la suite :
- Une dactylographie intitulée « Ma défense ». 38 p. contrecollées.
Sur la dernière page dactylographiée figure la signature
autographe de Sacha Guitry
. Dans ce texte, Guitry répond aux
accusations portées contre lui :
« Ce mémoire, cette disposition,
ce plaidoyer, cette défense en un mot, de moi-même – car il
a bien fallu que quelqu’un se dévouât pour la prendre – je l’ai
brouillonnée à Drancy, au crayon, me cachant pour le faire, et
l’apprenant par cœur en prévision d’une “fouille” éventuelle qui
m’eut bien obligé d’en détruire les feuillets. »
- L’annonce de publication et les huit livraisons de Paris-Matin
dans lesquelles fut publié le texte de Guitry (du 13 au 21 janvier
1945). 9 coupures de presse contrecollées.
- Une lettre dactylographiée relative à la trahison d’un ami.
- Une photocopie de la décision de l’huissier Marcel Crocq de
classer l’affaire sans suite.
- Une photocopie de l’avis de décision de justice : affaire classée
sans suite.
Accusé de collaboration et d’antisémitisme, Sacha Guitry est arrêté
le 23 août 1944. Il passera deux mois en détention, au Vel d’Hiv,
à Drancy puis à la prison de Fresnes, avant d’être libéré le 24
octobre 1944. À partir de ce jour, il s’attèle à la préparation de son
dossier de défense, en prévision d’un procès qui n’a finalement
jamais lieu. Au début de 1946, alors que s’ouvre une deuxième
instruction, Guitry fait circuler quelques copies de son mémoire.
Le dossier est définitivement classé le 8 août 1947.
PROVENANCE :
- Jacques Lorcey (nom en queue du dos).
- André Bernard (ex-libris).
Quelques épidermures, léger accroc au premier plat, quelques
taches, décharges.
429
HESSE, Hermann
Vier Gedichte.
S. l., 1960
[4] ff. et bifolium de couverture, en un vol. in-8
(21,6 x 15 cm), en ff., couverture avec titre manuscrit.
1 500 / 2 500 €
Recueil de 4 poèmes dactylographiés d’Hermann Hesse,
orné
chacun d
’
une
vignette dessinée
par
l
’
auteur
à
l
’
encre
brune
et
aquarellée
.
P
hotographie
d
’
un
portrait
de
H
esse
par
E
rnst
M
orgenthaler
,
en
1927.
Ce recueil contient les poèmes suivants :
Magie der Farben,
Einsamer Abend, Traum von dir, Herbst.
Envoi autographe signé
, sans destinataire, daté de mars 1960, au
verso de la couverture.
428
HÉLION, Jean
Réunion de 4 lettres autographes signées et d’une lettre
dactylographiée signée.
Paris, Rockbridge Baths ; 1937-1954 et s. l. n. d.
12 p. sur 5 ff. et 2 doubles ff. in-4 et in-8
(dimensions diverses).
500 / 800 €
Réunion de 4 lettres autographes signées et d’une lettre
dactylographiée signée à Raymond Queneau.
Dans une lettre du 28 juin 1937, Hélion évoque notamment l’idée
de la création d’une revue littéraire :
« Je suis en faveur d’une
présentation très compacte, modeste, où toute la violence soit
concentrée dans la qualité du texte et des illustrations. »
Il voudrait
que plusieurs auteurs y participent notamment Pelorson, Leiris,
Miller, Pierre Gueguen, Le Corbusier, et évidemment Raymond
Queneau.
Cette revue verra le jour, en décembre 1937, sous le titre
Volontés
et sera dirigée par Raymond Queneau et Georges Pelorson.
Dans les autres lettres, Hélion évoque son activité de peintre :
« Il
m’a fait grand plaisir de vous voir lors de mon exposition chez
Mayo. Je suis à présent au travail sur des toiles plus ambitieuses,
et j’espère vous convier à un vernissage, plus considérable dans
un an. »
(12 juin 1954.)
On joint :
Une carte postale autographe signée adressée à Madame
Raymond Queneau. Dreux, 5 février 1940. Hélion est
« fraîchement
arrivé d’Amérique après une émouvante traversée »
. Il demande à
ce qu’on lui donne l’adresse de Raymond.
Traces de pliures, petites taches.