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les collections aristophil
Littérature
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ÉLUARD, Paul
Réunion de 9 lettres autographes.
Arosa, Saint-Alban et s. l., 1928-1943
et s. d.
14 p. sur 10 ff. in-8 et in-12
(dimensions diverses).
2 000 / 3 000 €
Réunion de 9 lettres autographes, dont 8
signées, à René Laporte, Louis Parrot et
Charles Vildrac.
- 6 lettres autographes signées à René
Laporte.
Dans une lettre du 3 mai 1928, Éluard, qui
soigne ses poumons au Parksanatorium
d’Arosa en Suisse, l’informe de son
nouveau projet :
« Je désire actuellement
publier un livre de poèmes avec quelques
dessins de Paul Klee. J’ignore si vous
pouvez publier des volumes illustrés. Si
oui, je tiens le mien à votre disposition. »
Ce livre ne verra finalement pas le jour.
Le 19 juillet 1943, Éluard félicite René
Laporte pour son article sur Zola paru
dans la revue
Domaine français
et
en novembre de la même année, il le
complimente pour son dernier roman :
« Mais j’ai lu, savouré Le Cheval volant,
un beau livre clair. »
Le 30 novembre 1943, Paul Éluard, réfugié
à l’hôpital psychiatrique de Saint Alban,
s’adresse ainsi à René Laporte :
« C’est
entendu : nous venons vous voir vers le
10-15 janvier. Et Nusch se réjouit autant
que moi. »
Il signe sa lettre du prénom
«
Lucien »
et ajoute :
« Je te répète mon
adresse, au cas où tu ne l’aurais plus : Dr
Lucien Bonnafé. Hôpital de Saint Alban
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ÉLUARD, Paul
Réunion de 3 lettres autographes et
d’une lettre dactylographiée signées.
Paris et s. l., 1936-1948.
4 p. in-8 et in-12 (dimensions
diverses), 3 enveloppes.
3 000 / 5 000 €
Réunion de 3 lettres autographes et d’une
lettre dactylographiée signées à Hans
Bellmer.
Dans une lettre du 5 janvier 1936, Éluard
félicite chaleureusement Bellmer pour sa
Poupée
:
« Il y a longtemps que j’aurai dû
vous dire l’admiration que j’ai pour tout ce
que vous faites, à quel point votre œuvre
me touche. Les dernières photographies
de votre poupée sont de grandes
merveilles. Jamais on n’avait donné une
vie si particulière, si réelle, à une création,
à une créature de l’imagination. »
Des compliments que Éluard réitère, dans
une autre lettre :
« Mon cher Bellmer, Je
suis très heureux d’avoir enfin les Jeux de
la Poupée, admirablement coloriés et qui
dégagent un parfum affolant. »
À partir de 1936, Éluard commence
à rédiger plusieurs textes destinés à
accompagner les
Poupées
de Bellmer.
Dans une lettre du 8 avril 1940, alors
qu’Éluard est mobilisé comme lieutenant
et que Bellmer est interné au Camp des
Miles, Éluard l’informe de l’avancée
du projet :
« J’ai choisi avec Zervos de
nombreuses illustrations de vous pour
Cahiers d’Art. »
Ce n’est finalement qu’en 1949 que
Bellmer publiera
Les Jeux de la Poupée
.
Illustrés de textes par Paul Éluard
, avec
des photos de la deuxième
Poupée
.
- On joint :
Le faire-part de décès de Paul Éluard, le
18 novembre 1952, adressé à Hans Bellmer
(1 p. in-4, enveloppe conservée).
Belle et importante correspondance qui
permet de retracer la genèse des
Jeux
de la Poupée
, l’œuvre magistrale de
Bellmer, accompagnée des textes de
Paul Éluard.
PROVENANCE :
Vente Paris, Sotheby’s, 29 novembre
2007, lot 186.
Traces de pliures, déchirure et manque
sans atteinte au texte à un feuillet, papier
légèrement bruni.
(Lozère). »
Le docteur Bonnafé, entré en
Résistance en 1941, fut l’un des premiers
diffuseurs de
Poésie et Vérité 1942
de Paul
Éluard.
- 2 lettres autographes signées à Louis
Parrot.
Dans une lettre de 1936, Éluard affirme :
« Je me suis, en outre, complètement
séparé de l’activité surréaliste collective
qui me paraît, de plus en plus, manquer
de sérieux et de moyens suffisants. »
Plus
loin, Éluard lui donne quelques consignes
pour la traduction de son conte surréaliste,
Appliquée
.
- 1 lettre autographe, non signée, à Charles
Vildrac.
Éluard lui fait part de sa profonde
admiration :
« Votre influence sur moi, dès
1912, a été très grande et je me sens jeune,
aujourd’hui, de vous admirer autant
qu’alors. Peu de livres m’ont été aussi
précieux que le Livre d’Amour. »
Bel ensemble de lettres autographes de
Paul Éluard.
Traces de pliures, quelques rousseurs,
déchirures marginales.
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ÉLUARD, Paul
Lettre autographe signée.
[Davos, 7 janvier 1935].
2 p. sur 1 f. in-4 (27,4 x 21,4 cm), 1
enveloppe.
1 000 / 1 500 €
Lettre autographe signée, adressée à
Valentine Hugo.
En décembre 1934, Éluard séjourne à
Davos pour soigner sa tuberculose. Le 7
janvier 1935, il écrit à Valentine Hugo qui
s’inquiète du trouble qui s’est emparé
du groupe des surréalistes et la rassure,
en évoquant son amitié avec Breton et
Crevel :
« André m’aime bien. Nous nous
sommes trop dévoués l’un à l’autre pour
que nous doutions jamais l’un de l’autre.
Jamais. Pour Crevel, il a besoin de se
sentir seul, mais – tout à fait entre nous
– son estime pour André n’a pas varié.
Vous verrez. Et il ne reniera jamais rien de
ce qui a fait le fond de presque toutes ses
démarches intellectuelles. Ni ne rompra
avec. »
Fidèle d’André Breton, avec qui il
entretient des rapports intenses et
compliqués, René Crevel consacre les
derniers mois de sa vie à l’organisation
du
Congrès international des écrivains
pour la défense de la culture
, où s’inscrit
le groupe surréaliste. Breton, initialement
désigné comme porte-parole, en est exclu
suite à une brutale altercation avec Ilya
Ehrenbourg. Crevel ne se remettra pas
de cet échec. Apprenant dans le même
temps qu’il souffre d’une tuberculose
rénale, il met fin à ses jours le 18 juin 1935,
seulement quelques mois après cette
lettre de Paul Éluard.
Importante lettre de Paul Éluard, qui
évoque l’attachement profond de Crevel
au mouvement surréaliste.
Traces de pliures et infime déchirure, petits
trous laissés par des agrafes.
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