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les collections aristophil

littérature

Lettre VI. [De Saint-Preux] à

Madame d’Orbe

. Il lui témoigne combien

il ressent vivement les peines de Julie, et la recommande à son amitié.

Ses inquiétudes sur la véritable cause de la mort de Mme d’Étange.

« Enfin, Madame, le voile est déchiré ; cette longue et charmante

illusion s’est évanoüie ; cet espoir si doux s’est éteint ; il ne me reste

pour aliment d’une flame éternelle qu’un souvenir amer et délicieux

qui soutient ma vie et nourrit mes tourmens du vain sentiment d’un

bonheur qui n’est plus »… (p. 12-14).

Lettre VII.

Réponse

. Mme d’Orbe félicite l’Amant de Julie du sacri-

fice qu’il a fait ; cherche à le consoler de la perte de son Amante, et

dissipe ses inquiétudes sur la cause de la mort de Mme d’Étange.

« Comment pourroit-on vous aimer moins, en vous estimant chaque

jour davantage ? »… (p. 15-20).

Lettre VIII.

de Milord Edouard

[à Saint-Preux]. Il lui reproche de l’oublier,

le soupçonne de vouloir cesser de vivre, et l’accuse d’ingratitude.

« J’avois acquis des droits sur ton cœur »… (p. 21).

Lettre IX.

Réponse

. L’Amant de Julie rassure Milord Edouard sur

ses craintes. « Venez, Milord ; je croyois ne pouvoir plus goûter de

plaisir sur la terre »… (p. 21).

Billet de Julie

. Elle demande à son Amant de lui rendre sa liberté. « Il

est tems de renoncer aux erreurs de la jeunesse, et d’abandonner un

trompeur espoir »… (p. 22).

Lettre X.

du Baron d’Orsinge

[Étange]

, dans laquelle étoit le précé-

dent billet

. Reproches et menaces à l’Amant de sa fille. « S’il peut

rester dans l’ame d’un suborneur quelque sentiment d’honneur et

d’humanité, répondez à ce billet d’une malheureuse dont vous avez

corrompu le cœur »… (p. 22).

Lettre XI.

Réponse

. L’Amant de Julie brave les menaces du Baron

d’Étange, et lui reproche sa barbarie. « Epargnez-vous, Monsieur, des

menaces vaines qui ne m’effrayent point, et d’injustes reproches qui

ne peuvent m’humilier »… (p. 23-24).

Billet inclus dans la même Lettre

. L’Amant de Julie lui rend le droit

de disposer de sa main. « Je rends à Julie d’Orsinge [la liberté de sa

personne, et le droit de dispsoer de sa main. Qu’elle vive heureuse

et je mourrai content.

biffé et remplacé par

] le droit de disposer

d’elle-même et de donner sa main sans consulter son cœur. [

La suite

biffée :

Je consens qu’elle fasse le bonheur d’un autre pourvu qu’elle

y trouve le sien. Puisque je n’ai pu faire son bonheur, je consens

qu’elle fasse celui d’un autre.] » (p. 24).

Lettre XII.

de Julie

[à Saint-Preux] Son désespoir de se voir sur le point

d’être séparée à jamais de son Amant. Sa maladie. « Je voulois vous

décrire la scène qui vient de se passer, et qui a produit le Billet que

vous avez du recevoir […] Adieu pour la dernière fois, cher et tendre

ami de Julie ; puisque je ne dois plus vivre pour toi, c’est peu de

chose que d’achever de mourir. » (p. 25).

Lettre XIII.

de Julie à Mad

e

d’Orbe

. Elle lui reproche les soins qu’elle

a pris pour la rappeler à la vie. Prétendu rêve qui lui fait craindre

que son Amant ne soit plus. « Il est donc vrai, chère et cruelle amie,

que tu me rappelles à la vie et à mes douleurs ? »… (p. 26-28, avec

2 additions).

Lettre XIV.

Réponse

. Explication du prétendu rêve de Julie. Arrivée

subite de son Amant. Il s’inocule volontairement en lui baisant la main.

Son départ. Il tombe malade en chemin. Sa guérison. Son retour à

Paris avec Milord Edouard. « Ah, fille trop sensible et trop malheu-

reuse, n’es-tu donc née que pour souffrir ? »… (p. 29-32).

Lettre XV.

de Julie

[à Saint-Preux]. Nouveaux témoignages de tendresse

pour son Amant. Elle est cependant résolue à obéir à son père. « C’en

est trop ; c’en est trop. Ami, tu as vaincu. Je ne suis point à l’épreuve

de tant d’amour »… (p. 33-34).

Lettre XVI.

Réponse

. Transports d’amour et de fureur de l’Amant de

Julie. Maximes honteuses aussitôt rétractées qu’avancées. Il suivra

Milord Edouard en Angleterre, et projette de se dérober tous les ans,

et de se rendre secrètement près de son Amante. « Nous renais-

sons, ma Julie ; tous les vrais sentimens de nos ames reprennent

leur cours ; la nature nous a conservé l’être, et l’amour nous rend à

la vie »… (p. 35-38), avec des « changemens considérables, en deux

endroits » comme l’indique Rousseau [34 v°], avec deux importantes

additions en regard des p. 37 et 38.

Lettre XVII.

de Mad

e

d’Orbe

[à Saint-Preux]. Elle lui apprend le mariage

de Julie. « Vôtre Amante n’est plus, mais j’ai retrouvé mon amie, et

vous en avez acquis une dont le cœur peut vous rendre beaucoup

plus que vous n’avez perdu »… (p. 39).

Lettre XVIII.

de Julie

[à Saint-Preux]. Récapitulation de leurs amours.

Vues de Julie dans ses rendez-vous. Sa grossesse. Ses espérances

évanouies. Comment sa mère fut informée de tout. Elle proteste à

son père qu’elle n’épousera jamais M. de Wolmar. Quels moyens son

père emploie pour vaincre sa fermeté. Elle se laisse mener à l’église.

Changement total de son cœur. Réfutation solide des sophismes qui

tendent à disculper l’adultère. Elle engage celui qui fut son Amant à

s’en tenir, comme elle fait, aux sentiments d’une amitié fidèle, et lui

demande son consentement pour avouer à son époux sa conduite

passée. « Vous êtes depuis si longtems le dépositaire de tous les

sentimens de mon cœur, qu’il ne sauroit plus perdre une si douce

habitude. Dans la plus importante occasion de ma vie il veut s’épan-

cher avec vous »… (p. 40-69), avec de très nombreuses corrections

(la liste occupe toute la p. 39v°), dont 3 additions en regard des p. 53

(la note : «

Sainte ardeur

? Julie, ah quel mot, pour une femme aussi

bien guérie que vous croyez l’être ! »), 66 et 67.

Lettre XIX.

Réponse

. Sentiments d’admiration et de fureur chez l’Ami

de Julie. Il s’informe d’elle si elle est heureuse, et la dissuade de faire

l’aveu qu’elle médite. « Et vous ne seriez plus ma Julie ! Ah ! ne dites

pas cela ; digne et respectable femme : Vous l’êtes plus que jamais »…

(p. 70-74), avec une « addition considérable », note Rousseau [69v°],

en regard de la p. 73.

Lettre XX.

de Julie

[à Saint-Preux]. Son bonheur avec M. de Wolmar,

dont elle dépeint à son Ami le caractère. Ce qui suffit entre deux

époux pour vivre heureux. Par quelle considération elle ne fera pas

l’aveu qu’elle méditait. Elle rompt tout commerce avec son Ami ;

lui permet de donner de ses nouvelles par Mme d’Orbe dans les

occasions intéressantes, et lui dit adieu pour toujours. « Vous me

demandez si je suis heureuse. Cette question me touche, et en la

faisant vous m’aidez à y répondre : car bien loin de chercher l’oubli

dont vous parlez, j’avoüe que je ne saurois être heureuse si vous

cessiez de m’aimer […] Adieu, mon aimable ami, adieu pour toujours ;

ainsi l’ordonne l’infléxible devoir : mais croyez que le cœur de Julie

ne sait point oublier ce qui lui fut cher…… Mon Dieu, que fais-je ?......

Vous le verrez trop à l’état de ce papier. Ah ! n’est-il pas permis de

s’attendrir en disant à son Ami le dernier Adieu. » (p. 75-84), avec des

additions en regard des p. 75, 77 (25 lignes), 78 (9 lignes).

Lettre XXI. [Saint-Preux] à

Milord Edouard

. Ennuyé de la vie, il cherche

à justifier le suicide. « Oui, Milord, il est vrai ; mon ame est oppressée

du poids de la vie Depuis longtems elle m’est à charge ; j’ai perdu tout

ce qui pouvoit me la rendre chère ; il ne m’en reste que les ennuis.

Mais on dit qu’il ne m’est pas permis d’en disposer sans l’ordre de

celui qui me l’a donnée »… (p. 85-95), avec des additions en regard

des p. 87 (« Bon Socrate, que nous dites-vous ? N’appartient-on plus

à Dieu quand on est mort ? »), 91, 93 (20 lignes).

Lettre XXII.

Réponse

. Milord Edouard réfute avec force les raisons

alléguées par l’Amant de Julie pour autoriser le suicide. « Jeune

homme, un aveugle transport t’égare ; sois plus discret ; ne conseille

point en demandant conseil. J’ai connu d’autres maux que les tiens :

J’ai l’ame ferme : Je suis Anglois ; je sais mourir, car je sais vivre,

souffrir en homme »… (p. 96-104), avec 2 additions en regard de la

p. 100, et la dernière phrase biffée après « tu n’es qu’un méchant » :

« Car puisque je n’étois pas digne de te consoler, tu n’étois pas

digne de vivre ».

Lettre XXIII.

de Milord Edouard

[à Saint-Preux]. Il propose à son ami

de chercher le repos de l’âme dans l’agitation d’une vie active. Il lui

parle d’une occasion qui se présente pour cela, et, sans s’expliquer

davantage, lui demande sa réponse. « Je ne pourrai, mon cher, vous

embrasser aujourdui, comme je l’avois espéré, et l’on me retient

encore pour deux jours à Kinsington »… (p. 105-106).

Lettre XXIV.

Réponse

. Résignation de l’Amant de Julie aux volontés

de Milord Edouard. « Faites, Milord, ordonnez de moi »… (p. 107).

Lettre XXV.

de Milord Edouard

[à Saint-Preux]. Il a tout disposé pour

l’embarquement de son ami en qualité d’ingénieur sur un vaisseau

d’une escadre anglaise qui doit faire le tour du Monde. « Puisque

vous approuvez l’idée qui m’est venue, je ne veux pas differer d’un

moment à vous marquer que tout vient d’être conclu, et à vous

expliquer de quoi il s’agit »… (p. 108).

Lettre XXVI. [Saint-Preux] à

Made D’Orbe

. Tendres adieux à Mme

d’Orbe et à Mme de Wolmar. « Je pars, chère et charmante cousine,

pour faire le tour du globe ; je vais chercher dans un autre hemisphère

la paix que je n’ai pu trouver dans celui-ci »… (p. 109-110) avec une

phrase ajoutée en regard de la p. 109.

Référence :

Jean-Jacques Rousseau,

Œuvres complètes

, t. II,

La Nouvelle Héloïse

,

texte établi par Henri Coulet et annoté par Bernard Guyon (Bibl. de

la Pléiade).

Provenance :

Marie-Jean HÉRAULT DE SÉCHELLES (1759-1794) ; citoyen RIVIÈRE

(acquis en 1801) ; Louis BARTHOU (I, 25-27 mars 1935, n° 412, ex libris) ;

puis Pierre LEROY (27 juin 2007, n° 96).