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les collections aristophil
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GAXOTTE Pierre
(1895-1982) [AF
1953, 36
e
f].
5 MANUSCRITS
autographes dont un
signé, et 10 L.A.S. « Pierre Gaxotte » ;
10 pages petit in-4 (nombreuses
ratures et corrections).
300 / 400 €
Trois articles publiés en juin 1940 dans
la rubrique « Visages de la semaine » de
Candide
, étudiant tour à tour les chefs des
armées allemandes qui écrasèrent les armées
françaises en 1940 :
Le maréchal Fedor de
Bock
et
Le maréchal de Reichenau
;
Le
maréchal Gerd de Rundstedlt
;
Le maréchal
von Leeb
et
Le maréchal von Witzleben
. –
Les seconds débuts d’un défunt bien doué
,
sur Maxime DU CAMP, auteur de mauvais
romans ; « en revanche notre homme possé-
dait tous les dons qui font le journaliste ». –
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GOURMONT Remy de
(1858-1915).
MANUSCRIT autographe signé
« Remy de Gourmont »,
L’Académie
Française
, Paris 10 octobre 1907 ; 19
pages in-8, reliure demi-maroquin
grenat à coins.
800 / 1 000 €
Intéressant article sur l’Académie fran-
çaise
, sous forme de lettre au directeur de
La Nacion
.
Depuis quelque temps on parle de l’Aca-
démie même dans les milieux où il n’en était
jamais question, car il vient de se produire
« une candidature dont le succès intéresse
toute la jeunesse littéraire, tous les amis de la
poésie nouvelle, celle de Henri de RÉGNIER,
dont le concurrent au fauteuil d’André THEU-
RIET est Jean RICHEPIN [c’est Richepin qui
sera élu, Henri de Régnier ne le sera qu’en
1911]. C’est aussi qu’il vient de mourir, en peu
de temps, plusieurs académiciens illustres,
BERTHELOT, SULLY-PRUDHOMME, BRU-
NETIÈRE »... Après avoir évoqué le pres-
tige du titre, Gourmont passe en revue les
membres de l’Académie : François COPPÉE,
le plus populaire, sympathique et généreux ;
Anatole FRANCE et Jules LEMAÎTRE, éru-
dits et rêveurs ; «Eugène» [
sic
!] ROSTAND,
célèbre pour son
Cyrano
et, à l’étranger,
« le représentant le mieux accrédité de la
poésie française » ; des auteurs dramatiques,
toujours favorisés par l’Académie, tels que
« les ancêtres » SARDOU et HALÉVY, ou
l’habile CLARETIE, ou encore les trois jeunes,
LAVEDAN, HERVIEU, DONNAY, dont il carac-
térise l’œuvre... Puis il évoque le groupe « fort
restreint » des romanciers : Paul BOURGET,
élu pour ses romans moraux et ses essais
philosophiques, Maurice BARRÈS, choisi
peut-être surtout pour « son attitude poli-
tique », Pierre LOTI, qui continue la tradition
des littérateurs militaires ou marins... Il parle
brièvement de FAGUET et de Gaston BOIS-
SIER, puis passe au « groupe des historiens »,
qui contient, « parmi beaucoup de noms
assez obscurs, quelques noms brillants » :
HOUSSAYE, VOGÜÉ et son « ombre », un
cousin archéologue homonyme, LAVISSE
etc. L’Académie « tient à être non pas une
compagnie exclusivement littéraire, mais une
réunion d’hommes supérieurs ou distingués
dans tous les genres », et ses tendances
seraient plutôt réactionnaires. « Il y a là pour
son avenir, pour sa sécurité, un danger très
grand ».
Article sur Robert KEMP lors de son élection
(avec lettre d’envoi).
16 septembre 1935
, sur l’arrestation d’un
collaborateur malhonnête de
Candide
… À
André MAUROIS, sur le projet d’un livre sur
New York pour la collection des « Villes et
Pays », et le succès de son
Histoire d’Angle-
terre
… Sur la candidature de Robert KEMP à
l’Académie française, qui a « beaucoup de
chances »… À Philippe ERLANGER : « Dans le
fastueux Hôtel George V, nous avions un peu
l’air d’une réunion de burgraves fêtant leur
dernière croisade »... Sur son prédécesseur
René GROUSSET… Etc.
On joint
une page autographe, sommaire
imaginaire et humoristique de la revue
Ecclesia
; plus des coupures de presse et
une photographie.