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les collections aristophil
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GARAT Dominique-Joseph
(1749-1833) publiciste, orateur,
homme politique, diplomate et philosophe [AF 1803, exclu
en 1816, 34
e
f].
L.A.S. « Garat Pere », Ustaritz 11 mars 1828, à Étienne de
JOUY ; 3 pages in-4.
400 / 500 €
Intéressante lettre sur son sauvetage du Dictionnaire, et un éventuel
rappel des académiciens expulsés en 1816
.
Exclu par ordonnance royale en 1816 de l’Académie Française, Garat
approuve la détermination de l’Académie : « le rappel de quelques
expulsés estimables seroit le moindre des bienfaits d’un résultat heu-
reux ». Il pense que RŒDERER refusera... Garat fait, avant se prononcer,
un résumé de l’histoire de l’Académie fondée par Louis XIV… « Aux
premiers tems révolutionnaires, les barbares, qui avoient usurpé sur
les sages l’empire de la tempête, détruisirent l’académie et le travail
de la nouvelle édition du Dictionnaire déjà très avancé fut jetté par
eux parmi le tas poudreux d’une foule de manuscrits dangereux ou
inutiles »... Devenu ministre de l’Intérieur, il retrouva ce travail : « Je
m’en emparai pour le sauver et pour le faire imprimer », en le faisant
« précéder d’un discours où je déffends et où j’élève très haut les
talens et la gloire de toutes nos accademies et en particulier de celle
des quarante. [...] Je me considère donc comme étant toujours resté
autour de ce tapis verd, et comme n’aiant été jamais expulsé ». Mais
le vœu de son rappel l’émeut profondément ; et en rappelant les
expulsés
et faisant reconnaître les Quarante comme « l’accdémie de
tout ce qui peut se penser, s’écrire et se découvrir de vrai, d’utile et
de sublime », Charles X pourra rivaliser avec Louis XIV et apparaître
comme « le plus grand bienfaiteur de l’humanité »... Etc.
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GAULLE Charles de
(1890-1970) général, Président de la
République.
L.S. « C. de Gaulle », Paris 9 avril 1964, à Joseph KESSEL ; 1
page in-4 dactyl. à son en-tête
Le général de Gaulle
.
300 / 400 €
Il le remercie de l’envoi de son discours de réception à l’Académie
Française : « Merci bien sincèrement de m’avoir donné l’occasion
de relire votre très beau discours de réception à l’éloge du Duc de
la Force et la noble réponse de Monsieur André Chamson. Je suis
heureux d’en conserver le texte enrichi des aimables lignes que vous
avez bien voulu y ajouter en guise de dédicace »...