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ACADÉMIE FRANÇAISE

962

GUIZOT François

(1787-1874) homme politique et historien

[AF 1836, 40

e

f].

L.A.S. « Guizot », Auteuil 16 août 1844, au comte Philippe-

Paul de SÉGUR ; 2 pages in-8 à en-tête

Ministère des

Affaires Etrangères. Cabinet

.

400 / 500 €

Belle lettre politique à propos de l’affaire Pritchard

.

[Après la prise de possession de Tahiti par la France, la guerre avait

failli éclater avec l’Angleterre à la suite de l’expulsion de l’île d’un

missionnaire anglais protestant nommé PRITCHARD. Pour éviter un

conflit Louis-Philippe consentit à payer à l’expulsé une indemnité

de 25.000 F.]

Guizot remercie son ami de ses observations, et veut justifier sa

politique « Ne croyez pas que je ne tienne pas grand compte des

préjugés du pays contre l’Angleterre. J’en porte trop le poids pour

ne pas en être constamment préoccupé. Dans cette sotte affaire de

Pritchard, je crois qu’à tout prendre la plupart des torts, & les plus

grands, sont du côté des agens anglais et non pas des nôtres. […] On

verra un jour [...] que la politique que je pratique [...] a été plus ferme

et plus digne qu’aucune autre, et dans nos relations avec Londres

aussi bien qu’ailleurs. [...] La faction révolutionnaire fonde toutes ses

espérances sur ces préjugés du pays contre l’Angleterre. C’est là le

joint qu’elle a trouvé […] C’est de là qu’elle espère la guerre, et par

la guerre le succès de ses anarchiques desseins. […] Quant à moi, je

lutterai constamment, et j’espère bien réussir »…

On joint

une L.A.S., Beauséjour 20 septembre 1845, au général de

Fleischmann, ministre du Würtemberg, demandant un livre pour le

duc de Noailles.

963

HALÉVY Ludovic

(1834-1908) [AF 1884, 22

e

f].

MANUSCRIT autographe signé « Ludovic Halévy »,

Mariette

, 1879 ; 25 pages petit in-4 sous chemise titrée.

500 / 700 €

Manuscrit de travail d’une nouvelle

.

Manuscrit complet de la nouvelle

Mariette

, publiée en 1883 dans le

recueil

Un mariage d’amour

chez Calmann Lévy ; elle sera reprise

séparément, avec de jolies illustrations d’Henry SOMM, à la Librairie

Conquet, en 1893. C’est l’histoire d’une jeune et jolie danseuse de

l’Opéra, fille d’une fruitière, entretenue par un comte, contée et

commentée, pendant la représentation d’un ballet, par sa mère Mme

Bichon à une petite bonne fraîchement arrivée de son Périgord.

Le manuscrit, à l’encre noire, présente de nombreuses ratures et

corrections, à l’encre ou au crayon ; le titre primitif :

Le choix de

ma fille

, a été biffé et remplacé par le titre définitif :

Mariette

. Sur la

chemise portant le titre et la date 1879, Halévy a inscrit un envoi au

marquis de FLERS, daté 4 décembre 1884 ; une L.A.S. d’envoi (jointe)

explique : « J’ai mis la date du 4 Décembre, jour de mon élection ».

On joint

2 L.A.S., ; plus une l.a.s. de son fils Daniel Halévy à Jean

de Pierrefeu (1921).