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ACADÉMIE FRANÇAISE
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HUGO Victor
(1802-1885) [AF 1841, 14
e
f].
L.A.S. « Victor Hugo », 26 février 1840, à M. MARCHAL ;
2 pages in-8, adresse (portrait gravé joint).
1 000 / 1 200 €
Sur son échec à l’Académie française
.
[Hugo vient de perdre les élections du 20 février 1840, face à Molé
et Flourens ; il sera élu l’année suivante.]
« Je ne me plains pas, Monsieur, bien au contraire, je remercie l’aca-
démie. Jamais mes amis ne m’ont plus aimé. Cette petite injustice (si
injustice il y a) me vaut une grande sympathie »… Sa lettre l’a beaucoup
touché, car sa noblesse lui plaît : « Vous faites de beaux vers. Vous
avez de la jeunesse dans l’âme et de la gravité dans l’esprit. Aussi
votre serrement de main m’est-il doux et précieux »…
On joint
une L.A.S. « Victor Hugo », 21 août, à une dame (3 pages
in-8). En faveur de Mlle RIVIÈRE qui a été admise à l’institution de
Mme LEMAIRE : « M
elle
Rivière est fille d’un vieux et honorable soldat
qui a fait les grandes guerres de l’empire et qui a servi sous mon
père. C’était pour moi une forme d’héritage de la recommander […] Je
suis heureux de rendre témoignage à ces intéressantes et vertueuses
jeunes-filles, qui travaillent pour porter dignement le nom obscur,
mais respecté, de leur vieux père »…
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HUGO Victor
(1802-1885) [AF 1841, 14
e
f].
L.A.S. « Victor Hugo », 16 décembre [1840], au comte
Philippe de SÉGUR ; 1 page in-8, adresse.
800 / 1 000 €
Intéressante lettre politique à propos de sa candidature à l’Aca-
démie, quelques jours avant son élection
.
« Ce qu’on vous a dit est vrai ; les légitimistes m’opposent M. BERRYER
et ont mêlé une intrigue politique à une élection littéraire. Qu’en
adviendra-t-il ? Je l’ignore, mais je sais que votre haute raison pèsera
d’un grand poids dans la balance »...
[Hugo sera élu le 7 janvier 1841 par 17 voix, sur 32 votants, au fauteuil
de Népomucène Lemercier, avec le soutien du comte de Ségur ;
Berryer devra attendre 1852.]