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les collections aristophil
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VALÉRY Paul
(1871-1945) [AF 1925, 38
e
f].
L.A.S. « Paul Valéry », 13 novembre 1925, [à Monseigneur
BAUDRILLART
]
; 2 pages in4 à son adresse .
400 / 500 €
Sur sa candidature à l’Académie Française au fauteuil d’Anatole
France.
[Valéry fut élu le 19 novembre 1925, par 17 voix au quatrième tour.
Baudrillart ne vota pas pour lui.]
Il explique l’histoire de sa « transmutation » : sachant que plusieurs
de ses soutiens ne pourraient lui donner leur voix si Émile MÂLE se
présentait, Valéry était sur le point de se retirer quand on lui a dit de
ne changer que de fauteuil, deux autres sièges étant vides : « Restait
le siège de
FRANCE
. On m’avait objecté naguère que le fauteuil de
Monsieur d
’H
AUSSONVILLE n’était point un fauteuil que je dusse
demander. Me voici devant un fauteuil d’homme de lettres essentiel.
Il est vrai que la différence des talents et des noms est immense »…
On joint
une L.A.S., Jeudi [15 janvier 1925 (2 p. oblong in-12)] : suite
à sa lettre de candidature à l’Académie Française, il demande un
rendez-vous à un académicien : « le temps est hors de prix, et je me
sens déjà assez de scrupules de vous en demander une parcelle »…
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VALÉRY Paul
(1871-1945) [AF 1925, 38
e
f].
L.A.S. « Paul Valéry », 24 décembre 1925, [à Monseigneur
Honoré HALLE, évêque auxiliaire de Montpellier] ; 2 pages
oblong in12.
400 / 500 €
Après son élection à l’Académie Française
[19 novembre 1925].
« Depuis mon élection ma vie est celle d’un de ces chevaux de bois
qui tournent dans les foires. Les événements, les êtres, les lettres,
les nouveaux devoirs et les anciens – c’est une Babel que ma tête »...
Il se souvient de la « visite épiscopale » qu’il avait reçue un soir de
maladie… « Je suis heureux pour Maman qu’elle ait eu la joie de me
voir à l’Académie. Cette joie de son grand âge est pour moi l’essentiel
du contentement que cette élection m’a donné »…
On joint
une L.A.S., minute de cette même lettre (2 p. in-8 à en-tête
Société des Nations) avec d’intéressantes variantes : « Quant à moi,
je vous confesse, Monseigneur, que je ne me sens pas encore
académicien, ni académique. Et je me dis parfois que les gens sont
devenus fous et me prennent pour “immortel” ! »…
L’Académie française au fil des lettres
, p. 274-277.