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les collections aristophil

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TOCQUEVILLE Alexis de

(1805-1859) [AF 1841, 18

e

f].

2 L.A.S. « Alexis de Tocqueville », 1839-1840, à l’historien

François-Auguste

MIGNET

; 2 et 1 pages in-8, adresses.

800 / 1 000 €

Sur son projet de candidature à l’Académie française

.

23 octobre 1839

. Il le remercie de sa lettre et de son avis, qu’il n’a

cependant pas cru devoir suivre. S’il lui a demandé conseil, c’est qu’il

désirait le consulter et que leurs anciens rapports de confiance et

d’affection rendaient cette démarche très naturelle. Il sera à Paris dans

dix jours et ils discuteront de ce qu’il convient de faire. « Je ne suis

pas très surpris de ce que vous me dites que l’Académie française

se montre peu disposée à se recruter dans l’Institut ». Il rappelle à

son « cher Mentor, que c’est parce que je savais cela, que j’ai tant

hésité, il y a deux ans, à accepter l’offre bienveillante, que vous vouliez

bien me faire au nom de l’académie des sciences morales »…

29 avril

1840

. Il lui demande si son ami

BOUCHITTÉ

pourrait être admis à

faire une lecture à l’Académie…

On joint

une L.A.S., jeudi, à Philarète

CHASLES

(1 page in-8, adresse),

transmettant l’épreuve de son discours « sans corriger bien des

petites fautes de style que je

sais

qu’elle contient. Je compte sur

votre indulgence, ainsi que sur la promesse que vous avez bien voulu

me faire de ne communiquer à personne cette épreuve que je n’ai

envoyé

qu’à vous seul

. Quand vous serez à l’Académie, vous saurez

tout le prix qu’on attache à parler devant des auditeurs qui n’ont

encore aucun jugement fait d’avance sur ce que l’on va leur dire »….

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TOCQUEVILLE Alexis de

(1805-1859) [AF 1841, 18

e

f].

L.A.S. « Alexis de Tocqueville », 18 avril 1841, à

S

téphen de

LA MADELAINE ; 2 pages in-8, adresse.

500 / 700 €

Intéressante lettre politique

.

Il lui promet de le recommander auprès de VILLEMAIN, mais son

influence est restreinte : « Je suis dans l’opposition et dans une

opposition qu’on n’espère point faire taire par de bons offices. Les

ministres savent bien que je ne suis ni un ennemi violent, ni un adver-

saire

ramenable

autrement qu’en changeant eux-mêmes de politique.

C’est là la pire des situations auprès d’eux. La plus vive opposition,

quand elle laisse des espérances, est souvent une chance de suivre.

On lui accorde souvent plus qu’au dévouement. Mais une opposition

comme la mienne ne mène à rien ». De plus, il a le tort auprès de

Villemain « d’avoir été fort lié avec lui et de n’avoir pas voulu, malgré

cela, m’associer à sa fortune ». Il ne peut donc rien promettre…