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les collections aristophil
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SUARD Jean-Baptiste
(1732-1817) journaliste et littérateur
[AF 1774, 26
e
f].
L.A.S. « Suard », Paris 6 pluviose an XIII (26 janvier 1805),
au baron de GÉRANDO ; 4 pages in-4, vignette et en-tête
Institut National, Classe de la Langue et de la Littérature
françaises. Le Secrétaire perpétuel
… (portrait lithographié
par Boilly joint).
300 / 400 €
Au sujet de la commission du Dictionnaire
.
Gérando a obtenu un prix pour son éloge du grammairien DUMAR-
SAIS
,
et Suard l’informe qu’il le recevra officiellement lors de la
séance de réception de LACRETELLE. Puis il l’entretient de l’arrêté
qui vient d’être pris au sujet d’une commission de gens de lettres
devant travailler au
Dictionnaire
. Il sera nommé « une commission
de cinq membres pour préparer le travail du dictionnaire suivant le
monde convenu », et l’Empereur a décidé d’accorder une somme
de 18.000
ll
« pour indemniser d’un travail extraordinaire et permanent
ceux que la Classe en chargeroit »... Suard désirerait être présenté
au ministre de l’Intérieur par Gérando...
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SUARD Jean-Baptiste
(1732-1817) journaliste et littérateur
[AF 1774, 26
e
f].
L.S. « Suard », Paris 1
er
avril 1816, à Monseigneur [le duc de
RICHELIEU] ; 2 pages et demie in-fol.
500 / 700 €
Le Secrétaire perpétuel de la Classe de Littérature de l’Institut
y évoque la préparation de la première assemblée publique de
l’Institut dans sa nouvelle organisation sous la Restauration, en
marquant la suprématie de l’Académie française sur les autres
Académies
.
Il convient de « donner à la première assemblée publique de l’Ins-
titut dans sa nouvelle organisation » une certaine solennité : « rien
ne pourrait y donner plus d’éclat que la présence du Ministre, qui
viendrait, au nom de S.M., faire lui-même l’inauguration de cette
séance, qui offre la réunion des anciennes académies créées ou per-
fectionnées par Louis XIV, dont les travaux, pendant plus d’un siècle,
ont mérité l’estime du monde ; qui détruites avec la monarchie, se
relèvent avec elle, et dont la restauration associera la gloire de leur
nouveau bienfaiteur à celle de leur fondateur. Il me semble que c’est
un beau texte pour un orateur accoutumé à développer à la tribune
une éloquence brillante et facile. […]
C’est l’Académie française qui, étant la première en date, doit présider
la première assemblée générale de l’Institut. Elle a élu M
r
le Duc de
Richelieu pour président, et M
r
de Fontanes pour vice-président.
C’est sous les auspices du nom de Richelieu qu’elle a été fondée ;
c’est sous les mêmes auspices qu’elle va se remontrer au public.
Le Président n’aura besoin que de se laisser aller aux mouvemens
naturels de son noble caractère, pour donner de l’intérêt à la fonc-
tion qu’il vient exercer ; et si ses occupations ou sa modestie ne lui
permettaient pas de donner à son sujet tout le développement dont
il est susceptible, il n’aura qu’à laisser
dire le reste
à son chancelier,
qui a tout le talent nécessaire pour répondre à l’attente du public, et
ajouter un fleuron à ses couronnes oratoires »…
L’Académie française au fil des lettres
, p. 172-175.
On joint
une L.A.S. et 3 L.S., 1809-1813 (vignettes et en-têtes).