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ACADÉMIE FRANÇAISE
l’envie de voir de près les grands jeux de ces chiens de basse-cour
nommés hommes ».
Il a lu l’
Histoire de Pologne
de Rulhière, et l’
Histoire de la Réformation
par Charles de Villers, qu’il demande à Pauline de lire.
« The great father est fort content de toi, je vois enfin que tu fais des
progrès dans la sagesse, seul chemin du bonheur, quand tu le voudras
tu seras heureuse, pour cela il faut d’abord acquérir la tranquillité,
la beauté et la bonté de ton âme te fourniront assez de plaisirs. Une
lentille tombant dans la mer agitée n’y cause aucun mouvement, dans
une mer calme elle fait naître des millions de cercles. Une fois que nul
être ne pourra agiter ton âme, tu feras ton bonheur avec une facilité
qui t’enchantera. Pour cela il faut intérieurement vaincre entièrement
la vanité »... Quant à son mariage, elle doit être « raisonnable. Vois un
mari comme une
Chose
et non pas comme un être. Il faut un cheval
à un dragon pour vivre et un mari à une jeune fille ». Et il passe en
revue les différents partis…
Il fait enfin la liste des quatre livres qu’elle doit lire, dont Volney et
Chamfort.
Correspondance générale
, t. I, p. 592 (n° 270).
rivale Mlle de T[reuensfels] dont il obtient un rendez-vous… « Enfin
hier je me suis réconcilié avec Minette. […] Hier Minette m’a
serré la
main
pas davantage, tu te moqueras de moi, mais après la vie que je
mène depuis six ans, c’est pour cela que j’ai été si agité ce mois-ci.
[…] Au milieu de tant d’agitations causées par de si petits moyens la
sagesse grondant sans cesse, se fortifiant par le malheur qui suivait
heureusement pas à pas toutes les fautes, et sortant victorieuse enfin
en tuant l’amour. Je n’ai plus que du goût pour Minette, pour cette
blonde et charmante Minette, cette âme du Nord, telle que je n’en ai
jamais vue en France ni en Italie, la preuve en est que je vais tâcher
d’aller à Falkenstein », au Q.G. de l’armée…
« Une âme forte qui parviendrait à faire tout ce que la raison lui
dicterait serait maîtresse de tout ce qui l’environne. J’en ai eu l’ex-
périence frappante depuis 2 mois. Ajoute au peu que je t’ai dit de
mon agitation 8 ou 10 voyages de 15 ou 20 lieues et 10 heures de
travail expédié en 2. Et ce qui est bien pénible, mais bien bon pour
fortifier l’âme
pas de confident
, toujours seul.
Ce soir grande bataille au bal où je vais me trouver entre les deux
rivales, peut-être demain serai-je aussi agité qu’avant-hier, mais le
dessein en est pris, j’irai à l’Armée si je le puis. Ce qui m’y attire c’est