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les collections aristophil
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TAINE Hippolyte
(1828-1893) [AF 1878, 25
e
f].
MANUSCRIT autographe, et 3 L.A.S. « H. Taine », [1852-
1877 ?] ; 3 pages in-8, et 6 pages in-8 ou in-12, une adresse.
400 / 500 €
Plan détaillé d’un chapitre 1
Des gouvernés, le pouvoir passe aux mains
des gouvernants
pour
Les Origines de la France contemporaine
, sur
les premières années de la Révolution : « A. Jusqu’ici, depuis 4 ans,
faiblesse extrême du gouvernement ; en fait, les gouvernés ne lui
obéissent pas, lui désobéissent ouvertement, se révoltent contre lui
et même le renversent. En théorie, cela est admis comme légitime,
au nom de la souveraineté du peuple »…
Paris 25 octobre [1852]
, à M. Parmentier, le priant d’envoyer ses affaires
à Paris ; son affectation à une classe de sixième à Besançon était « si
en dehors de mes études et de mes aptitudes que j’ai dû demander
un congé », et il cherche à donner des leçons et à suivre des cours
à Paris…
[1868 ?]
, à un ami, sur les candidatures académiques pos-
sibles : Autran, Janin, Dumas fils, Gautier, d’Haussonville, Duvergier
de Hauranne. « L’impression pour moi est que dans ce monde et
ce milieu la valeur littéraire pure, le talent proprement dit est à 50%
au-dessous du cours qu’il a chez nous. […] les études historiques qui
se rapportent au temps présent et à l’art de conduire les hommes,
sont tout l’essentiel »…
27 janvier [1877 ?]
. Il est heureux que
L’Ancien
Régime
ait paru impartial : « j’ai tâché d’être purement historien ;
mais […] avant-hier un de mes amis légitimistes me faisait entendre
que j’avais gardé des préjugés bourgeois contre l’ancien régime »…
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THARAUD Jean
(1877-1952) [AF 1946, 4
e
f].
MANUSCRIT en partie autographe, la plus grande partie
de la main de son frère Jérôme, [
Discours de réception à
l’Académie Française
, 1946] ; 75 pages in-fol. avec béquets
épinglés.
600 / 800 €
Discours de réception à l’Académie, écrit principalement par son
frère Jérôme
.
[Élu le 14 février 1946 au fauteuil de Louis Bertrand, il fut reçu le 12
décembre 1946 par Louis Madelin ; son frère Jérôme avait été élu en
1938. Le discours est écrit presque intégralement par Jérôme, avec
des ajouts sur béquets épinglés de la main de Jean.]
« Messieurs, Je vous remercie de l’insigne faveur que vous me faites
en m’accueillant parmi vous. Je vous en sais d’autant plus de gré
que vous pouviez à bon droit estimer qu’ayant déjà distingué une
œuvre écrite tout entière en collaboration avec mon frère, vous
étiez largement quittes envers nous. Mais vous n’avez pas voulu que
l’Académie séparât ce que la vie et le travail n’ont jamais désunis »…
Il évoque son travail de secrétaire de Maurice BARRÈS, avec son
frère… Puis il fait longuement l’éloge de Louis BERTRAND, qui avait
succédé à Maurice Barrès…
On joint
un jeu d’épreuves du
Discours de
réception de Jérôme
Tharaud avec envoi a.s., 25 janvier 1940 : « A mon cher Ours alias
Alfred Bouteron, cette épreuve sur laquelle son oncle Jérôme a lu
son discours »… – Plus 2 manuscrits autographes signés « Jérôme et
Jean Tharaud » :
La Messe du Saint-Esprit
(8 pages in-4, par Jean),
et
Le dîner académique
(8 p. in-fol., par Jérôme, 1946), relatant le
dîner auquel le général de GAULLE avait convié les membres de
l’Académie française ; et 6 L.A.S. des deux frères, 1905-1938, dont
une au maréchal Foch (9 mai 1923) où Jérôme (mais c’est Jean qui
écrit !) annonce sa candidature au fauteuil d’Alfred Capus.