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ACADÉMIE FRANÇAISE

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VALÉRY Paul

(1871-1945) [AF 1925,

38

e

f].

2 L.A.S. « Paul Valéry », 1923 et s.d., [à

Joseph BÉDIER] ; 3 pages et demie

in-8, et 1 page oblong in-12.

600 / 800 €

Sur sa candidature manquée à l’Académie

française

.

[Valéry avait posé sa candidature au fauteuil

d’Haussonville. Il sera élu le 19 novembre

1925 au fauteuil d’Anatole France.]

Paris 28 juin 1923

. Il est honoré d’avoir reçu la

voix de Bédier : « Mon ambition n’a jamais été

que de faire de mon mieux dans un langage

que vous connaissez dans ses profondeurs.

[…] Mais cette tentative présente des dangers

que je sais n’avoir pas toujours évités. Je vois

cependant que je n’ai pas été si téméraire

qu’un maître tel que vous n’ait cru pouvoir

se mettre de mon côté. Le nombre n’a pas

été de ce côté là ; je ne suis guère accou-

tumé de le voir avec moi. [...] Je suis battu

et content »…

Samedi

, le félicitant pour sa

promotion.

On joint

une P.A.S. suivie d’une P.A.S. de

Marie LAURENCIN (1 page oblong in-4). Plus

la brochure des

Discours prononcés dans

la séance publique tenue par l’Académie

française pour la réception de M. Paul Valéry

le jeudi 23 juin 1927

(Firmin-Didot, 1927), avec

envoi a.s. : « à Marie Monnier, avec des vœux

de soie et d’or Paul Valéry ».

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VALÉRY Paul

(1871-1945) [AF 1925,

38

e

f].

L.A.S. « Paul Valéry », décembre 1924,

à Gabriel HANOTAUX ; 4 pages in-8

sur papier jaune (traces de papier

collant).

500 / 700 €

Sur son projet de livre sur Descartes et sa

candidature à l’Académie

.

Il avait l’intention de lui porter ses vœux en

personne, avec une petite brochure que

Champion vient de réimprimer [

B. 1910

], mais

« je suis entre le feu et le lit, fort mal arrangé

par l’hiver […], et je suis réduit à un morne

dialogue entre l’Esprit et le Corps, où il n’est

question que de la Vanité de toutes choses.

Toutefois cet homme abattu n’a pas été insen-

sible à la citation que vous avez faite de son

nom dans la

Revue des Deux Mondes

»... Il en

exprime toute sa reconnaissance, puis parle

de son travail et ses projets : « J’ai été obligé

par les circonstances adverses d’abandonner

pour je ne sais quel temps mon Descartes,

trois fois entrepris, trois fois renversé cet

automne. J’en avais parlé à quelques phi-

losophes, – Bergson et Brunschwicg – car

je me sentais audacieux de reprendre à ma

façon un sujet si connu et si retourné déjà.

Ils m’ont aimablement encouragé ; – mais

toutes les conditions physiques, et même

morales, de mon élaboration se sont faites

déplorables, et j’ai renvoyé Descartes à des

jours meilleurs. […] Je ne vous parlerai pas

d’Académie. C’est un sujet où je me sens

ingénu, égaré, – peut-être absurde. Vous

ne pouvez imaginer quel est mon ennui de

contrarier votre sentiment dans cette mal-

heureuse affaire. L’amitié que vous m’avez

montrée, l’agrément que j’ai trouvé dans

votre accueil si bienveillant, le grand profit

de votre conversation si diversement pleine

et érudite me sont des biens si précieux que

je ne peux souffrir de les sentir traversés par

une question de candidature »…

On joint

une L.A.S. à Maurice DONNAY (2 p.

in-8), « petit rapport » sur sa candidature aca-

démique : « Le nouveau candidat m’arrache

plus d’un bulletin. Tout penche les tièdes vers

lui. Les femelles veulent un mâle. Quant au

duc ?.. Où diable iront ses forces ? Curel,

me dit-on, croit à un ballotage. Cambon que

j’ai vu ce matin n’est pas trop optimiste » ;

mais « si Prévost, si Barthou le souhaitaient

solidement, l’affaire serait encore maniable.

Le souhaiteront-ils ? Hanotaux, Régnier,

Boylesve sont aux champs. Bergson hors

de combat et perdu pour cette cause »… Plus

une L.A.S., 31 mars 1921, au sujet de l’envoi

d’un poème pour les

Feuillets d’art

.