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Littérature
Thiers, l’ami à Karchomphe) n’ai-je pas, ô
éternelle rigolade quand j’y pense, collaboré
au
Rappel
(peu et peu payé, je dois le dire)
n’ai-je pas, enfin, ô comble du gâtisme ! voté,
oui, voté dans mon temps pour la vieille
bourrique de Garibaldoche ! Tout ça pour
te dire que quel que soit ton dégoût des
hommes et des choses, le mien se renforce
encore de toute l’expérience acquise... à
mes dépens »... Sa mère et venue le voir Il
va bientôt partir pour Boston (Lincolnshire)
« où vais essayer un trimestre, après quoi,
soit que réintègre cette noble ville ou me
rabatte en des Dublin, Edinbourgh ou tout
bêtement London – me paierai, de juillet à
octaubre, congés frrançais bien achetés - au
fond »... (
Correspondance générale
, 76-7).
3. Lettre autographe (fragment), [Boston
(Lincolnshire) 11 avril 1876], à Ernest Delahaye,
avec DESSIN original à l’encre brune au verso
(1 feuillet in-8 recto-verso à l’encre brune, 13,2
x 20,5 cm). Il décrit Boston : « une espèce
de Rethel. – Sauf l’église “paroissial” qui
est splendide (vieux reste de ce “barbare”
moyen-âge) la ville n’a rien de remarquable.
Mal pavée, bâtie de briques, mais avec de
magnifiques campagnes, un peu trop
jolies
peut-être. Ma grande distraction, en dehors
de mes leçons, des promenades dans les
campagnes avoisinantes, ou jusqu’à la station
ousquygnia un bouquinisse et un chand
d’journals. Inutile d’ajouter qu’“en ville”,
toujours le même soldier (le SEUL garnisaire
d’ici !!!), toujours le même policeman, le
même tablier, la même demoiselle de
magasomphe et son p’tit sac ousquygnia
son p’tit diner, toujours le même clergyman,
le même caniche, les mêmes lévriers, les
mêmes chats noirs gros comme des rats,
les mêmes “pauper school boy and girl”
– tout ce monde s’esclaffant de rire à la
vue de mon imperturbable pétase », dont
il a fait au dos « illustrécheune ». Quant à
Germain NOUVEAU, « il espère entrer bientôt
en qualité de reporter, échotier, etc. ès la
cuisine d’un journal PAYANT en train de se
former. Naturellement ses projets anglais sont
à l’eau »… Au dos, le dessin intitulé
L’homme
au Chapeau
: Verlaine se représente coiffé
d’un énorme chapeau melon, avec un
parapluie sous le bras, lisant
The Standard
devant une série de personnages, décrits
dans sa lettre, souriant et lui tirant la langue
(
Correspondance générale
, 76-8).
4. Manuscrit autographe, recopiant pour
Ernest Delahaye le poème d’Edgar Allan POE,
Hymn
, [Boston 23 mai 1876] (1 feuillet in-8 à
l’encre brune recto verso, 13,2 x 20,5 cm),
avec cette note : « Si tu veux, la prochaine fois
je t’enverrai
Le Corbeau
– merveille d’art et
d’anglais ». En dessous du poème, DESSIN de
Verlaine dans lequel il se représente portant
sur son dos son parapluie et sa valise à
l’adresse « M
r
Verlhuppe. Londomphe », à
gauche une esquisse de Londres (
Londe
) et
à droite de Boston (
Bostel
). Au verso, autre
DESSIN à pleine page, légendé : « Mercredi
16 mai. Regain de la Foire. Gaités champêtres.
Pas soiffards les ruraux d’ici, non ! » ; Verlaine
s’est représenté debout à gauche, coiffé de
son grand chapeau, avec son parapluie et un
album
dans les mains, entouré de plusieurs
Anglais se promenant en famille, et au fond
l’usine
leo
(
Correspondance générale
, partie
du 76-10).
5. L.A.S. « P.V. », Jeudi 9 [janvier 1879], à Ernest
Delahaye (1 feuillet in-8 à l’encre brune recto
verso, 13,2 x 20,5 cm), lettre remplie de jeux
de mots : « Reçu ton mot du 5
très-en retard
.
O les postes frrançaises en Jannemard !
T’envoie
illiquiùs quàm possibiliùs
livre
demandé tout battant neuf. Mais on ne
fait pas d’omelettes sans NŒUFs ! (horror,
horror, horror ! comme dirait Chespire).
Nulle nouve de Nouve [Germain NOUVEAU].
Que devient cette vache ? Moi renonce à
l’y récrire parce que blessant et bête à la
fin des fins »... Au verso, DESSIN à pleine
page représentant Verlaine étendu dans un
fauteuil, les pieds (pantoufles légendées « mes
chaussards ! ») sur sa table de travail entouré
de livres d’allemand, en train de fumer la pipe.
Légende en haut à droite : « Ça c’est moi
.../...