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157

Littérature

paru, en parler, moi, dans

l’Oriflamme

. Ce serait un beau moment que

celui de l’ivresse générale, pour te faire obtenir le grade de lieutenant

g

al

et une haute mission diplomatique »… Puis sur les

Nouvelles Odes

 :

« Je viens de vendre 2000 fr. pour deux ans à Ladvocat un nouveau

vol. d’

Odes

où tu trouveras la tienne [

À mon père

]. Le marché est

bon, mais il ne m’a rien donné comptant »...

29 juillet [1824]

.

Fin de

La Muse française

. « Le contre-coup de la

chute de mon noble ami [CHATEAUBRIAND] a tué la

Muse française

.

C’est une histoire singulière que je ne puis te conter par lettres. As-tu

lu celle que j’ai adressée à ce vieux renard d’Hoffmann ? Je ne sais

trop ce qu’il y pourra répondre ? […] L’état de notre pauvre et cher

Eugène est toujours le même. Cette stagnation est désespérante »…

7 novembre 1825

. La première page est de la main d’Adèle, à propos

de tapissiers, et donnant des nouvelles de sa fille Léopoldine. Victor

prend la plume : « Je suis en ce moment pliant sous le travail, ayant à

livrer aux libraires des ouvrages déjà payés et qui ne sont pas encore

faits. Cette besogne pressée m’empêche de t’écrire aussi souvent

que je le voudrais pour la joie de mon cœur »… [Il s’agit du troisième

volume des

Odes

, et de la nouvelle version de

Bug-Jargal

.]

[Mars 1826] (reçue le 15 mars)

. « Tes bons conseils pour mes yeux me

touchent vivement, et je les mettrai certainement à exécution quand

j’aurai quelque ouvrage de longue haleine à écrire ; en attendant,

ma vue est rétablie, à un peu d’affaiblissement près ». Il évoque ses

démarches pour l’édition du roman de son père (sous le pseudonyme

de Sigisbert),

L’Aventurière tyrolienne

 ; mais il ne faut pas compter

vendre pour l’instant celui qu’il vient de terminer,

Johann Schlups

 :

« Tu ne saurais te figurer dans quel état de crise se trouve la librairie

depuis le mois de 9

bre

dernier. Le commerce des livres est presque

absolument paralysé ; des faillites multipliées ont eu des contre coups

qui ont ébranlé nos plus fortes maisons. Toutes les affaires sont ou

en débâcle ou en stagnation ». Il avait fait pour

l’Aventurière

quelques

petits articles qui n’ont point paru... « Ton observation pour

Bug-Jargal

est fort juste. Je changerai le passage, non dans la 2

e

édition, elle

va paraître, mais dans la 3

e

, qui aurait déjà paru, sans la crise où se

trouve la librairie. Tu sais que nous venons de vendre 550,000 fr.

les œuvres de M

r

de CHATEAUBRIAND. Adieu, bon et cher papa,

Didine toujours avec 6 dents, ma femme et toute la famille Foucher

t’embrassent tendrement comme Abel et moi »…

On a relié en tête un portrait

(115 x 85 mm), dessin original au crayon

légendé

V. Hugo à 22 ans

, représentant Victor (ou Abel ?) en buste,

de profil, signé « Ch » en bas à droite ; le verso porte une esquisse

d’un profil de femme.

Correspondance familiale et écrits intimes

, t. I, n

os

146, 289, 337,

504, 536, 634, 643.

Ancienne collection Louis BARTHOU (III, n° 1707, ex-libris).