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135

329.

Camille SAINT-SAËNS

. Manuscrit musical autographe, [

Suite concertante

de Charles Gounod, 1887] ;

8 pages in-fol.

1 000/1 500

Manuscrit pour une transcription de la

s

uite

c

Oncertante

de Gounod.

Le 14 janvier 1886, Gounod cédait à Alphonse Leduc la propriété d’une

Suite concertante

avec piano-pédalier, dont il devait

donner le manuscrit le 7 avril, puis une réduction pour piano de la partie d’orchestre et une transcription pour deux pianos (qui

sera finalement réalisée par Saint-Saëns). C’est la rencontre de la jeune et jolie Lucie Palicot, virtuose du piano-pédalier, qui

incita Gounod à écrire une œuvre concertante pour ce rare instrument, pour lequel il composa trois autres œuvres, et dont elle

est la dédicataire. Cette

Suite concertante

[CG 526] fut créée à Bordeaux le 22 mars 1887, lors d’un concert dirigé par Gounod,

avec Lucie Palicot au piano-pédalier : « Je suis charmé de l’avoir enfin fait entendre », dira-t-il ; elle fut redonnée à Anvers le

8 décembre, puis à Angers le 6 février 1888. Elle a été publiée chez Alphonse Leduc en 1888, ainsi que les deux transcriptions

réalisées par Saint-Saëns : pour piano et orchestre, et pour deux pianos.

C’est ici le manuscrit de Saint-Saëns pour la partie de piano de la version pour piano et orchestre, avec des blancs et des

renvois correspondant aux passages de la partition de Gounod qui ne nécessitaient pas de modification. Une note au crayon

d’Alphonse Leduc en tête de la partition précise : « Transcription pour Piano et orchestre de la Suite de Charles Gounod

(2

e

version) 13 novembre 1887 ». Les quatre mouvements de la Suite se succèdent ici : [

Moderato maestoso

] en la majeur ;

Allegro con fuoco

en ré majeur à 6/8 ;

Andante cantabile

en fa majeur à 3/4 ; et

Vivace

en la mineur à 6/8. Ces quatre

mouvements recevront des titres, qui ne figurent pas sur le manuscrit :

Entrée de fête

,

Chasse

,

Romance

et

Tarentelle

.

Saint-Saëns a joué cette

Suite concertante

à Saint-Pétersbourg en avril 1887.

On joint un autre manuscrit autographe d’une première version plus sommaire (3 pages et demie), datée par Leduc du

7 février 1887 ; plus une cadence d’une autre main.

Bibliographie : Sabina Teller Ratner,

Camille Saint-Saëns, 1835-1921. A Thematic Catalogue of his Complete Works

, vol. I,

n° 236.

Discographie : Roberto Prosseda, Orchestra della Svizzera Italiana, dir. Howard Shelley (Hyperion, 2013).

330.

Camille SAINT-SAËNS

. 5 L.A.S., 1894-1915, à divers ; environ 7 pages in-8.

400/500

17 août 1894

. Il recommande la femme du chef d’orchestre Charles Geng, qu’il trouve « tout à fait digne d’intérêt » ; il est

cloué au lit...

Béziers 7 mai 1897

. Il va à Toulouse, et demande si Liège tient toujours avant la Hollande, car il souhaite passer

quelques jours à Paris avant de repartir... 7

novembre 1915

, à un ami : « ma chère interprète est retournée dans son pays et je ne

sais quand elle en reviendra, maintenant que les sous-marins allemands ont pénétré dans la Méditerranée ; j’aime mieux la voir

là-bas bien en sûreté, mais je n’en connais pas d’autre avec une telle voix – et la manière de s’en servir »...

Brompton

: « Il n’y

aura jamais trop de harpes. Quant aux trompettes, 8 peuvent suffire, 16 vaudraient mieux. Ces parties sont très faciles, se jouent

au lointain derrière le décor et il est inutile de fourvoyer des artistes de 1

er

ordre »... – Il décline une proposition de concert qui

lui ferait perdre une semaine « pour un résultat pécuniaire insuffisant : j’ai trop à travailler pour courir cette chance »...

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