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qui meurt ce 6 mai] qui est terriblement inquiétant. S’il meurt, voilà toute la saison par terre ; Hollmann qui s’occupe de son
concert depuis un an et comptait y faire 20.000 f. sera forcé d’y renoncer. Et je ne jouerai pas les délicieux
Concertos
de Mozart.
Enfin, pour m’achever, il faut que je donne Lundi matin à la copie la partition de mon
Duo p
r
Violon et V
celle
»...
336.
Camille SAINT-SAËNS
. L.A.S., 15 septembre 1919, à son cher Boquel ; 2 pages in-8 à son monogramme.
200/300
Le « menu » lui paraît acceptable : « Il y a bien d’autres choses à chanter mais qui, à mon avis, ne conviennent qu’à un
homme. C’est assez le cas de
Fées
, mais je l’ai écrit pour contralto et M
lle
Demongeot désire le chanter. –
S’il est un charmant
gazon
et
Papillons
sont deux choses nouvelles et encore inconnues »... Il va travailler son piano jusqu’au dîner... Et de proposer
quelques vers, dont un couplet sur une tonique brevetée (« Pour devenir ferme comme une roche, / Buvez le bon Quina-
Laroche ! »), et une strophe amusante de 6 vers : « Pour moi Phœbus est sourd et Pégase est rétif »…
337.
Camille SAINT-SAËNS
. L.A.S., 16 avril 1921, [au chef d’orchestre Rhené-Baton] ; 1 page et demie in-4.
500/600
Belle lettre sur ses œuvres pour violon et sur le violoniste Jean Noceti. Le jeune musicien a eu affaire « à un membre de
votre Comité qui a refusé de lui laisser jouer mon
Caprice andalou
et mon
Morceau de concert
lui offrant de lui faire jouer la
Havanaise
ou le
Rondo Cappricioso
que tout le monde connaît et rien d’autre. M. Noceti qui a un très grand talent préfère jouer
des morceaux que l’on ne joue pas. Ces ouvrages sont à mon avis injustement dédaignés ; d’ailleurs le virtuose est responsable
des morceaux qu’il exécute : on n’aurait le droit de s’opposer à son choix que dans certains cas dans lesquels je suppose que l’on
ne comprend pas mes œuvres. L’orchestre est très important dans le
Caprice andalou
, écrit sur des motifs que j’ai rapportés
moi-même d’Andalousie et qui sortent de la banalité espagnole [...]. Puisqu’on donne au concert des actes entiers de Richard
Wagner, pourquoi n’y donnerait-on pas
Hélène
? Pour éviter les chœurs (on n’en a plus maintenant) on pourrait commencer
à l’entrée de Pâris ; il n’y aurait plus que trois personnages [...] ; et cela serait encore suffisant »...
338.
Camille SAINT-SAËNS
. L.A.S.,
Alger
12 décembre 1921, à Boquel ; 2 pages oblong in-12 à en-tête de l’
Hôtel de
l’Oasis
.
200/300
Sur
L
e
C
ygne
. « J’ai vu la charmante Naperskowska danser le
Cygne :
c’est vrai qu’elle est étonnante. Entre nous, elle n’a
pas le sens commun, mais le succès qu’elle obtient dépasse toutes les bornes. Elle m’a témoigné le désir de danser sur ma
Valse
nonchalante
et je m’évertue à la transformer pour l’orchestre. Elle annonce aussi le désir de danser sur un air d’
Henry VIII
.
Elle a entendu le
Cygne
dans
Lakmé
! »...
On joint une L.A.S. à un confrère, Paris 23 avril 1906.
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