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136

331.

Camille SAINT-SAËNS

. 3 L.A.S., 1899-1921 ; 4 pages in-12 ou in-8.

250/300

Paris 7 novembre 1899,

au directeur de l’Opéra Comique Albert Carré : c’est avec plaisir qu’il accueille la proposition d’une

reprise de sa

Princesse Jaune

, « assuré qu’elle trouvera à l’Opéra Comique une exécution dont nulle part au monde elle ne

pourrait trouver l’équivalent »...

Bourbon-l’Archambault

17 juillet 1918

. Il adresse à un cher confrère « le dernier travail de

M. Sizes, destiné à être inséré dans les Comptes-rendus »...

22 avril 1921

, à M. Maillard : il demande deux places d’orchestre

pour la prochaine représentation de

Samson et Dalila

. Il n’ose plus sortir de chez lui depuis son retour d’Afrique à cause de la

différence de température...

332.

Camille SAINT-SAËNS

. L.A.S., Paris 16 septembre 1908, [à son amie la pianiste Caroline de Serres] ; 3 pages

in-8 à son adresse

Rue de Longchamp 17

(légère trace de rouille).

500/600

Belle lettre sur le violoniste Pablo de Sarasate, qui est très malade. Cette nouvelle lui fait beaucoup de chagrin : « Il

semblait avoir pris le dessus ; s’il est retombé, il n’en sortira pas ! Je le vois toujours, quand il est venu, tout jeune encore, – à

peine un duvet sur la lèvre – me demander de lui écrire un morceau, qui fut le petit

Concerto en LA

, bientôt suivi de

Rondo

Cappricioso

. Si ma musique pour violon a eu tant de succès, c’est bien à lui que je le dois ! Car il a été un moment le violoniste

le plus en vue du monde entier et il jouait partout mes œuvres inconnues encore »... Il se réjouit du succès du pianiste Édouard

Risler, mais ne comprend pas « qu’il mette les petites horreurs de Debussy sur les programmes. Quel plaisir peut-on trouver

à jouer des choses pareilles ? »... Quant à lui il va devoir faire des exercices : ses pauvres doigts sont « tout à fait rouillés ». Il a

terminé la musique de la pièce de Brieux [pour le drame

La Foi

], et est en train d’écrire « un Psaume pour l’Amérique » [

Praise

ye the Lord,

grand motet d’après le psaume CL, pour 2 chœurs, orgue et orchestre]...

333.

Camille SAINT-SAËNS

. L.A.S. avec 4 dessins, Hammam R’ihra 10 janvier 1910, [à son amie la pianiste Caroline

de Serres] ; 4 pages in-4 (légères traces de rouille).

500/600

Belle lettre d’Algérie, ornée de petits dessins marginaux à la plume.

« Coucou ! Me voilà. Je suis venu dans ce coin délicieux, au milieu de montagnes et des bois hantés de bêtes fauves, pour y

prendre des bains et du grand air, et cela m’a merveilleusement réussi » : il pouvait à peine marcher en arrivant et a fini « par

enfiler des kilomètres comme des perles »... Il se rendra ensuite à Alger : « j’y vais faire répéter mes œuvres que l’on se prépare

à représenter,

Samson

,

Henry VIII

,

Phryné

, et cœtera. M

lle

Charmy vient de Paris pour chanter Dalila et Anne de Boleyn, ces

personnes si vertueuses et si sympathiques »... Il demande des nouvelles de son amie, commençant son paragraphe par le dessin

d’une petite frise. Il commence le paragraphe suivant par un dessin de fleur : « Ici j’ai joui d’une tranquillité et d’un silence que

je ne retrouverai pas de longtemps » ; il a travaillé à des articles pour

L’Écho de Paris

, dont le premier, qui traite de l’orgue, a dû

paraitre dimanche. Le second portera sur les péripéties qui ont précédé l’apparition au théâtre du

Timbre d’argent

, et le 3

e

sur

Mme Viardot : « J’en écrirai sur toutes sortes de sujets et il y en aura qui feront certainement sensation par les sujets traités.

Quant à faire de la musique, j’en ai assez fait, je n’ai plus qu’à me taire ;

Déjanire

sera ma dernière cartouche. Et come je ne

puis rester sans rien faire, je m’amuserai à bavarder la plume à la main »... Après le dessin d’une fleur dans un vase, il raconte

les bains avec son valet Gabriel : « il fallait nous voir nous ébattre dans des piscines grandes comme la place de la Concorde et

dans lesquelles on peut nager. J’aurais bien voulu prolonger encore mon séjour, mais c’est le devoir, il faut marcher ». Il termine

en évoquant « le tremblement de terre qui a secoué toute l’Algérie [...] je dormais et me suis éveillé quand c’était fini. Il paraît

que c’était très effrayant ».

334.

Camille SAINT-SAËNS

. L.A.S., Monaco 28 mars 1910, [à son amie la pianiste Caroline de Serres] ; 4 pages in-8,

couronne en vignette (petites traces de rouille).

400/500

Belle lettre de Monaco. Il est enchanté des nouvelles de son amie, notamment qu’elle ait joué « l’étrange

Chanson

napolitaine

qui ressemble si peu à

Funiculi-Funicula

, et très-content que vous ayez entendu le

Duo

. Notre pauvre ami Sarasate

m’avait promis de le jouer avec une harpiste de ses amis, avant de partir pour Biarritz d’où il n’est point revenu ! »... Il va

déjeuner à Nice avec le Préfet et le Roi de Suède, et reviendra « bride abattue pour faire répéter mon ouverture [

Ouverture de

fête

pour l’inauguration du Musée Océanographique de Monaco] (s’il est permis toutefois de parler de bride quand il s’agit

d’automobile) ; et à partir de demain nous serons dans la période de fêtes qui dureront quatre jours ! […] On a invité, pour la

représentation de gala au théâtre de Monte Carlo, 200 personnes de plus que la salle n’en peut contenir ! » Puis il doit rentrer

à Paris pour

La Fille du Soleil

à l’Opéra. Il a joué la veille « l’

Impromptu

de Chopin et

je n’ai pas

raté le petit trait de la fin ! Il

raconte sa rencontre avec Louis Diémer : « Je comprends qu’il veuille toujours jouer du piano ; il ne reprend vie que devant un

clavier »... Saint-Saëns jouera à son amie « une marche de Glinka, arrangée par Liszt, qui vous amusera. Je deviens un pianiste

féroce, je ne pense plus qu’à faire des acrobaties. Il faut avouer que lorsqu’on en peut faire, c’est très amusant, et il faut bien

s’amuser un peu ! Amusons nous donc, puisque nous le pouvons, et moquons nous des infirmes qui méprisent la virtuosité

pour de bonnes raisons »...

335.

Camille SAINT-SAËNS

. L.A.S. avec 2 dessins, 6 mai 1910, [à son amie la pianiste Caroline de Serres] ; 4 pages

petit in-4 (légères traces de rouille).

400/500

Jolie lettre décorée de 2 dessins de fleurs. Il a attrapé un mauvais rhume, qu’il tente de soigner, et qui l’oblige à ne faire

que ce qui est absolument indispensable : témoin le lendemain à un mariage, il n’assistera pas au banquet, « comme j’ai lâché

aujourd’hui la Commission des Auteurs et le charmant dîner Bixio qui a lieu une fois par mois. Mais je ne peux pas me dispenser

d’aller à la Mairie, ce qui m’ennuie car je respire difficilement, je ne voudrais pas faire comme le Roi d’Angleterre [Edward VII,