132
316.
Albert ROUSSEL
. 2 L.A.S., Paris 1922-1925 ; 2 pages petit in-8, adresses au dos.
200/250
7 décembre 1922
, à Louis Schneider : il le remercie de son article du
Gaulois
et l’invite à voir « la réalisation scénique que
l’Opéra Comique vient de donner du
Festin de
l’Araignée
»...
20 mars 1925
à Georges Pioch : il le remercie de son article sur
Évocations
: « c’est une chance si rare à notre époque de vie chère de pouvoir entendre les œuvres avec chœurs qu’on a eu
l’imprudence d’écrire autrefois ! »....
317.
Albert ROUSSEL
. 4 L.A.S., 1924-1925, à Henry Prunières ; 3 pages in-4 et 1 page in-8 au dos d’une carte postale.
250/300
Mardi
[
1924
]. Il termine « l’orchestre de la
Naissance de la Lyre
et m’occupe aussitôt de Ronsard » ; il compte bien lui
envoyer rapidement la mélodie « pour voix, avec accompagnement de flûte, sans piano ».
30 avril 1924
: il accuse réception du
chèque « pour droits de reproduction anticipée de ma mélodie dans la
Revue Musicale
».
Paris 15 janvier 1925
: Il souffre d’une
bronchite opiniâtre et ne pourra assister à « la 1
ère
audition de mes pièces de flûte que Fleury vient répéter ici tout à l’heure ! »...
Vasterival 20 septembre 1925
: il se réjouit du succès des
Joueurs de flûte
à Venise, et est en train d’écrire « quelques souvenirs
pour les Cinquante ans de musique française » ; il annonce un concert de la S.M.I. où seront données en première audition « ma
2
e
Sonate
pour violon et piano, jouée par Asselin et Mme Caffaret, et une
Sérénade
pour le quintette instrumental de Le Roy »...
318.
Albert ROUSSEL
. 2 L.A.S., 1925-1930, à Carol-Bérard ; 2 pages in-4 et 2 pages oblong in-8.
300/400
Vasterival à Ste Marguerite s/mer 10 août 1925
: il le remercie de son article sur
La Naissance de la Lyre
, et fait une mise au
point au sujet de la Légion d’honneur : il a bien été sollicité, mais il a répondu qu’il désirait « rester étranger à toute distinction,
honorifique, ainsi que je l’avais déclaré plusieurs fois à des amis qui m’avaient pressenti à ce sujet. La question est donc réglée et
il serait injuste d’accuser les Beaux-Arts d’un oubli dont ils ne sont pas responsables. Simple question de principes, d’ailleurs. Je
n’admets pas les décorations, pas plus celle-là que les autres. Et j’encombre mon existence de si peu de principes qu’il faut bien
que je sois fidèle à ceux, si rares, que j’ai adoptés ! »...
Paris 9 décembre 1930
: il rentre d’Amérique, où son
Trio pour flûte, alto
et violoncelle
a été « admirablement interprété à Chicago par Barrère, Vielandt et d’Archambault » ; et Koussevitsky a donné à
Boston la première audition de la
3
e
Symphonie
« pour le 50
e
anniversaire du Boston Symphony Orchestra, l’exécution en fut
merveilleuse », et il l’a redonnée depuis à New-York avec un vif succès ; il a été « frappé par la façon dont on honore et dont on
respecte la musique aux États-Unis. Les principaux orchestres y sont royalement subventionnés par des initiatives privées et le
public observe dans les salles de concert une attitude recueillie et déférente »...
319.
Albert ROUSSEL
. 2 L.A.S., 1925-1931 ; 2 pages oblong in-8 chaque, une enveloppe.
300/400
...
Vasterival 26 septembre 1925
, à Arthur Hoérée : « Mes dernières œuvres sont le
Psaume
(op. 37) [...] (orchestre par trois,
chœurs et ténor solo), la mélodie
Jazz dans la nuit
(op. 38),
la Petite Suite
(op. 39) (Aubade – Pastorale – Mascarade) – pour
orchestre réduit [...] enfin le
Trio
pour flûte, alto et violoncelle (op. 40) ». Il a été décoré de l’ordre du Danebrog à la suite de son
voyage au Danemark et des concerts de musique danoise donnés à Paris...
Paris 15
décembre 1931
à un ami, à qui il donne les
dates d’exécution de la 2
e
Symphonie en si
(op. 23), depuis la « 1
ère
audition le 4 mars 1922 aux Concerts Pasdeloup direction
Rhené-Baton », et du
Concerto pour piano et orchestre
(op. 36) depuis la création « le 7 juin 1928 salle Pleyel par Borovsky dir
on
Serge Koussevitzky », puis par Lucie Caffaret, qui l’a donné à Phildelphie avec Stokowski…
320.
Albert ROUSSEL
. 13 L.A.S., 1931-1937, à René Dumesnil ; 12 pages in-8 et in-12 et 7 cartes postales.
1 500/2 000
Berlin 9 janvier 1931
: « J’ai eu hier une excellente répétition du
Concerto
avec Borovsky et l’orchestre de Kleiber » ;
impressions sur Berlin…
Vasterival 14 août
, remerciant pour ses articles élogieux sur
Padmâvati
et
Bacchus
; « Je suis en
train de corriger les épreuves de ma
3
e
Symphonie
en attendant celles du ballet ; c’est un travail abrutissant »…
Mons (Var)
2 septembre
, sur son séjour en haute Provence, « un pays sec et rocailleux, qui embaume le thym, le serpolet, la marjolaine »…
Paris 16 janvier 1932
, remerciant pour l’article du Mercure sur sa
3
e
Symphonie
dont Wolff va donner une 2
e
audition…
Vasterival 4-20 août
, 3 cartes postales, sur son séjour à Vasterival, où Poulenc est venu déjeuner…
18 septembre
, sur la mort
de Jean Cras : « Le pauvre garçon a dû abuser de ses forces en menant de front deux carrières aussi absorbantes que la marine
et la musique. Il disparaît au moment où il arrivait au but de ses efforts ! »…
Vasterival 31 juillet 1933
, expliquant comment
venir à Vasterival ; il ira à Strasbourg « pour une manifestation musicale très intéressante organisée par Scherchen » qui
jouera la
Fête de printemps
…
Cros-de-Cagnes 27 avril 1934
, annonçant les concerts de musique contemporaine (Debussy,
Ibert, Roussel, Ravel et Bartok) du Groupe de Mai à Strasbourg organisé par « un jeune compositeur, élève de Scherchen, Ernest
Bour », où l’on donnera ses 2
Idylles
pour chant ; et ceux organisés à Genève par « le Carillon », réunissant « des œuvres de
Ravel, Caplet, Strawinsky, Fauré, Hindemith, Bartok, Martinu, Alban Berg, Ibert, Dupérier, Roussel (mon quatuor à cordes et
mon Divertissement pour instr. à vent et piano). Vous voyez que le “Triton” (Ferroud en sera ravi) a été d’un bon exemple et
qu’il y a parmi les jeunes un mouvement fort intéressant pour la résurrection (le mot n’est pas exagéré, je pense) de la musique
de chambre »...
Nice 19 novembre 1936
, sur sa santé et ses troubles cardiaques…
Paris 17 janvier 1937
, remerciant pour un
livre…
17 juillet 1937
(un mois avant sa mort), félicitant Dumesnil pour son prix de l’Académie ; ses problèmes de santé l’ont
obligé à quitter Vasterival : « Nous avons dit un adieu définitif et mélancolique à ce Vasterival tant aimé, aux bois, aux prés, à
tout ce que nous avions créé là-bas avec joie et que nous allons laisser à des inconnus »…