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connaissait guère...

5 avril 1909

: il semble impossible « de monter

Le Marchand de Sable

à Paris avant l’hiver prochain » ; soirée

chez les Godebski avec Schmitt et Ravel : « Ricardo Viñès avait amené avec lui un de ses amis espagnols, violoncelliste, qui a

joué délicieusement l’Élégie de Fauré et une Sonate de Locatelli »...

13 juin 1909

: il remercie Laloy de l’envoi du

Marchand de

Sable

et de son affectueuse dédicace ; il a entendu chez Rouché « les mélodies que Caplet a écrites sur vos poèmes :

Angoisse

,

Préludes

, etc. » chantées par Rose Féart : « On donnait avec cela le

Quintette

de Schmitt qui est une œuvre vraiment belle et

puissante » ; Charles Bordes lui écrit un livret d’après une légende gasconne, mais il ne pourra s’y mettre que dans un an, car

il part pour trois mois dans l’Hindoustan et le Cambodge.

309.

Albert ROUSSEL

. 15 L.A.S., 1909-1935, à Georges Jean-Aubry ; 30 pages formats divers (dont 2 cartes postales),

3 enveloppes.

1 500/2 000

Belle correspondance amicale et musicale.

Paris 27 mars 1909 :

il revient enchanté d’un concert à Londres organisé par Tony Guéritte et Edwin Evans ; il a dîné

avec Thomas Beecham, « directeur d’un orchestre très important, et bien disposé, paraît-il, pour la musique française » ; il a

gardé la partition de la Symphonie pour la « voir de près ». Le

Trio

a bien marché, et Jane Bathori a été « plus excellente que

jamais »…

7 septembre

: « J’ai remis ce matin à Lerolle la mélodie Flammes qu’il va s’occuper de graver pendant mon absence

et dont je corrigerai l’épreuve à mon retour ». Il aimerait la dédier à Mlle Madeleine Aubry. Il a envoyé à Edwin Evans « la

partition d’orchestre de la

Danse

[

de l’Oiseau sacré

] qu’il m’avait demandée pour sa fameuse danseuse hindoue. Je ne sais si

Schmitt et Ravel ont terminé leur “heure”, mais je me figure que ce brave Evans aura quelque peine à réunir les douze heures

de la journée ». Pendant la traversée [voyage aux Indes], il réfléchira « à quelques projets que j’ai en tête et que je réaliserai au

retour. J’ai terminé à Arromanches trois morceaux de ma

Suite

de piano ; le quatrième s’écrira tout seul cet hiver »…

Marseille

21 septembre

[en-tête et vignette du

Grand Hôtel Beauvau

] : il espérait voir son ami avant de « quitter la France pour quatre

mois » ; qu’il envoie des nouvelles à Calcutta ou Saïgon. « Je vous souhaite bon travail et bonne chance pour la représentation

du

Marchand de Sable

que vous avez en vue »…

Tréboul par Douarnenez 22 juin 1910

(carte postale) : la réduction de piano du

Marchand de sable

vient de paraître…

Bois le Roi 3 juin [1911]

: il termine « la troisième de mes Esquisses symphoniques [

Évocations

], que Durand me réclame

pour la gravure et que j’aurais voulu présenter à Chevillard avant les vacances. Or cette dernière esquisse est fort peu avancée

et j’y travaille d’arrache-pied »…

28 juin

, à propos d’un concert à Honfleur : il aimerait « répéter une fois les mélodies avec

Mlle Berchut [Suzanne Balguerie]. Ce n’est pas […] pour elle, que je tiens à cete répétition, mais pour

nous deux

, pour le

mouvement à prendre, pour un tas de petits détails qu’il est toujours bon de régler avant une exécution »…

Paris 5 décembre

,

pour le programme d’un concert à Londres où il accompagnera Mlle Berchut [Suzanne Balguerie] pour ses mélodies : «

Adieux

que Régnier n’a pas encore entendus,

Invocation

qu’il a paru aimer, et peut-être

le Jardin mouillé

(pour le public). […] Mes

Évocations

sont gravées […] Quant à leur exécution, c’est une autre affaire. Les chœurs de la 3

ème

partie en rendent le placement

difficile et Pierné, qui a plus de facilités pour cela que Chevillard, a déjà sa saison remplie […] C’est toujours l’œuvre qui vous

semble la plus réussie, dont les gens vous font le plus de compliments, qu’on n’arrive pas à faire jouer ! Enfin, je prends patience

et je vais me mettre, sans plus tarder, au

Roi Tobol

dont Vaudoyer m’a remis la plus grande partie du livret »…

Paris 14 avril 1922

: il aimerait lire l’article d’Aubry sur sa Symphonie dans le

Chesterian

. « Bela Bartok, de passage à

Paris, nous a donné de fort intéressantes auditions de sa Suite pour piano, de sa Sonate de violon et de diverses improvisations

sur des motifs populaires. L’homme paraît intelligent et fin, et très réservé, aussi peu cabotin que possible »…

Vasterival à Ste

Marguerite s/mer 22 juillet

: il craint de ne pouvoir jouer la partie de piano du

Divertissement

, et s’inquiète des dates d’un

concert à Londres au moment du « festival français de Mengelberg à Amsterdam », où on jouera « mon poème

pour une Fête

de printemps

»…

Paris 18 mars 1928

: il écrit à Auric pour lui demander un article sur la Symphonie et la Suite ; il accepte d’écrire un article

sur Schubert s’il ne part pas en Amérique du Sud…

Vasterival 26 août

: « Le

Psaume

est presque terminé ; j’espère en avoir

écrit la dernière mesure dans une quinzaine de jours. Il me restera encore à faire la réduction de piano et la version française des

chœurs qui nécessitera un remaniement complet de la partie vocale ». Puis il se mettra à l’article sur Schubert…

Paris 31 juillet 1931

: il est ravi de son séjour en Angleterre, « le festival a été très réussi et le

Psaume

admirablement chanté

et joué par les chœurs et l’orchestre du B.B.C. sous la direction d’Adrian

Boult

». Il a visité Oxford, Stratford, Hampton Court…

Vasterival 10 août 1935

, sur le chaleureux accueil de son ballet avec chœurs

Aeneas

au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles :

« Ce ballet, dont le livret est de J. Weterings et qui montre Énée chez la Sybille, triomphant des différentes épreuves qu’il

doit subir pour réaliser des projets, m’avait été demandé par Scherchen pour clôturer sa 3

e

session d’enseignement musical

et dramatique ». Il loue le travail des danseurs, des chœurs et de l’orchestre dirigé par Scherchen, et espère que la Monnaie

reprendra le ballet…

Mercredi

, félicitant Aubry de sa causerie radiophonique, et le remerciant de ce qu’il a dit d’

Aeneas

« et

aussi de la petit digression que vous avez faite sur

Bacchus et Ariane

»…

Reproduction page précédente

310.

Albert ROUSSEL

. 3 L.A.S., 1909-1916, à Louis Laloy ; 7 pages in-8 et 2 pages in-4 (petits défauts, cachets encre

de la

Bibliothèque Laloy

).

500/600

Saïgon 2 décembre 1909

. Il a trouvé la lettre de Laloy à son arrivée à Saïgon, et lui envoie « les premières mesures de la

Danse au bord de l’eau

[...] Je vous aurais bien envoyé plutôt quelque chose de la

Suite pour piano

à laquelle j’ai travaillé

cet été, ou encore du

Poème de la forêt

, mais je n’ai pas tout cela assez précis dans ma mémoire pour être sur de ne pas me

tromper ». Il s’occupera à son retour de retrouver sa photographie chez Reutlinger ; il évoque la nomination de Joaquin Nin à

La Havane : « l’impulsion qu’il donnera là-bas à toutes les manifestations de la musique moderne sera peut-être plus efficace