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Le manuscrit est noté à l’encre noire à l’intérieur d’un bifolium de papier Lard-Esnault/Bellamy à 16 lignes ; sans indication

de mouvement, il compte 38 mesures, avec une mesure biffée, et des traces de grattage ; il est daté en fin « Cormeilles 4 nov. 04 ».

Le titre est inscrit en tête, avec la signature du compositeur, et la dédicace : « à Mademoiselle Anne Marie Delcroix Daudet ».

Dans le coin supérieur de la première page, Albert Roussel a inscrit à nouveau le titre et signé.

Discographie : Jean-Pierre Armengaud (Naxos, 2013).

Reproduction page ci-contre

305.

Albert ROUSSEL

. L.A.S., Apples (Suisse) 5 août 1905, à son ami le compositeur Marcel Labey ; 6 pages in-8.

400/500

Belle lettre sur ses premières œuvres.

Il est en vacances chez Auguste Sérieyx, et charge Labey d’une commission près de Guy Ropartz, s’il le rencontre : « tâchez

de savoir simplement s’il a l’intention de jouer l’hiver prochain mon prélude de

Résurrection

que je lui ai fait porter à Nancy en

juin par Vallin pour qu’il en prît connaissance. […] Depuis, rien. Je ne m’attends guère à ce qu’il me joue, car je sais qu’il déteste

la musique à programme, mais je désirerais être fixé et ravoir ma partition »... Il a été à Vevey « pour la fête des Vignerons »,

dont Gustave Doret avait écrit la musique : « Ç’a été très intéressant comme exécution, défilés, danses, etc... et ça m’a prouvé une

fois de plus l’inutilité presque absolue des cordes dans la musique de plein air (quand l’espace est très vaste). Je ne comprends

pas qu’il n’ait pas songé à remplacer par une armée de saxophones tous ces violons et violoncelles qu’on n’entendait pas...

Travaillez-vous en ce moment ? Votre nouvelle symphonie est-elle terminée ? Pour ma part, je viens de recevoir de d’Indy

ma nouvelle esquisse symphonique

Renouveau

que je lui avais envoyée et qu’il trouve bien [ce sera le 2

e

mouvement du

Poème

de la Forêt

(sa 1

ère

Symphonie)]. Mais il m’écrit que, chose curieuse, nous nous sommes tout à fait rencontrés dans la notation

des chants d’oiseaux qu’il a placés, lui, dans la première partie de son Paysage musical –

Aurore, Après-midi, Soir

– à ce point

qu’il n’a pas voulu continuer à lire ma partition avant d’avoir terminé la sienne. La ressemblance se bornait heureusement à ces

quelques détails mais je n’en suis pas moins assez ennuyé car on va croire tout naturellement que j’ai pris mes chants d’oiseaux

dans la partition de d’Indy; la seule ressource que j’ai, c’est de tâcher d’être exécuté presque en même temps que lui ! »...

306.

Albert ROUSSEL

. 6 L.A.S. et une carte postale a.s., la plupart de Paris 1907-1909, à Octave Maus et sa femme ;

13 pages in-8 et in-12.

500/700

Belle correspondance au mécène belge, fondateur de la Libre Esthétique.

Paris 15 avril 1907

: il a su par Blanche Selva

le programme de la conférence de Maus, et est ravi « de voir figurer ma

Danse au bord de l’eau

parmi les œuvres qui furent

jouées ensuite » ; il a passé une soirée « chez Engel et Bathori à qui j’ai montré quelques mélodies que je viens de terminer » ;

il regrette que Maus ne puisse assister au concert d’orchestre de la Société Nationale où seront joués des morceaux de d’Indy,

Groz, Le Flem, Raymond Bonheur et des mélodies de Samazeuilh »...

19 novembre 1907

: remerciements pour son article

élogieux « dans

L’Art Moderne

sur mes

Faunes et Dryades

: ce qui m’a fait le plus de plaisir, c’est de constater en vous lisant

que votre commentaire s’identifiait absolument à la pensée de mon œuvre et notait très justement l’évolution plus ou moins

inconsciente que j’ai suivie ces dernières années »...

Samedi

: Blanche Selva était souffrante mais va mieux, et elle va pouvoir

jouer la

Sonate

à Bruxelles.

12 avril 1908

: il annonce son mariage, son installation avenue deWagram et va venir leur présenter

sa femme.

Vendredi [fin 1908]

: vœux pour la nouvelle année ; Vreuls lui demande

Soir d’été

, mais « Chevillard paraissait

disposé à me jouer l’œuvre entière [la 1

ère

Symphonie :

Le Poème de la Forêt

] cette saison »...

9 avril 1909

: remerciements pour

l’envoi de

L’Éventail

et d’un compte-rendu dans

L’Art Moderne

; il va visiter sa famille de Roubaix et chercher « au bord de la

mer une villégiature estivale »...

Saïgon 2 décembre 1909

: carte postale amicale au dos d’un temple d’Angkor.

307.

Albert ROUSSEL

. L.A.S., Bois-le-Roi 21 août 1907, à son ami le compositeur Marcel Labey ; 4 pages in-8.

500/600

Belle lettre sur sa

S

onate

pour

violon

et

piano

avec 2 citations musicales.

Il est en vacances, sans nouvelles de Sérieyx ni de Séverac… Il pense que Labey a achevé sa 2

e

Symphonie… « Je viens de

naviguer un peu sur les côtes de l’Atlantique, entre Lorient et La Rochelle (où j’ai vu Alquier), à bord d’un cotre de plaisance

[…] ; après quoi j’ai été passer une semaine chez des amis en Lorraine et je me réinstalle ici sur la lisière de la forêt, pour

travailler tranquillement à ma Sonate de violon... De l’ouvrage en perspective ! J’ai commencé hier à écrire les premières

mesures du premier morceau. Et à ce sujet, je vous serais bien reconnaissant de me dire si le thème suivant, qui est l’élément

principal de la 1

ère

idée, ne vous rappelle rien, car je serais fort embêté, une fois engagé dans ma Sonate, si je m’apercevais

d’une réminiscence insoupçonnée : [citation musicale du thème,

Très animé

, 5 mesures] Je suis plus tranquille pour les autres

thèmes, sauf peut-être celui de l’Andante dont voici le début : [citation musicale de 5 mesures,

Très lent

]. Ce thème formera

la 2

e

partie du 2

e

morceau, lequel sera en trois : modéré, très lent, modéré. Dites-moi en toute sincérité si vous n’y voyez pas de

rapprochement assez frappant avec quelques thèmes d’œuvres connues pour que je sois contraint de les abandonner »...

308.

Albert ROUSSEL

. 4 L.A.S., Bois-le-Roi 1907-1909, à Louis Laloy ; 9 pages in-8 ou in-12 (cachet de la

Bibliothèque

Laloy

sur 3 lettres).

400/500

24 septembre 1907

: il l’attend dans son « ermitage » ; il lui donne les horaires des trains et le prie d’apporter ses articles

« sur Ravel et Séverac ; je les lirai avec plaisir »...

5 octobre 1907

: il remercie Laloy pour l’envoi de ses Poésies : « Dès que j’en

aurai fini avec mon encombrante et absorbante Sonate, je les relirai plus soigneusement et avec d’autres préoccupations ». Il a

été très content « de l’audition du

Trio

au Salon d’Automne » où il a pris beaucoup d’intérêt à la salle Berthe Morisot qu’il ne

…/…