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346.

Florent SCHMITT

. 4 L.A.S., 1918-1923, à la cantatrice Magdeleine Greslé ; 7 pages in-8 ou in-12, 2 enveloppes.

100/150

Mercredi

. « Encore une corvée [...] voulez-vous chanter le 8 mars 3 h ½ à la S.M.I. Salle Gaveau deux mélodies de Fernand

Lamy »...

Mardi

. Il ne pourra l’accompagner vendredi à la S.M.I. à cause d’une « foulure de l’avant-bras résultant de lutte avec

agent », et préfère remettre cela à des temps meilleurs...

Samedi

. Il se charge de prévenir diverses interprètes pour un concert

à la S.M.I.

5 décembre 1923

, à propos du projet de monument à Debussy : « J’ai bien reçu de Madame Debussy la reproduction

du monument »... On joint 4 lignes a.s. en dessous d’un billet de Camille Chevillard, et 1 L.A.S. à un ami.

347.

Florent SCHMITT

. Manuscrit musical autographe signé,

Kermesse-Valse

, op. 80, [1927] ; cahier de 44 pages

in-fol. sous couverture.

1 000/1 200

Final pour le ballet collectif

L’É

ventail de

J

eanne

.

Ce ballet a été composé pour la mécène Jeanne Dubost par dix de ses amis compositeurs : Maurice Ravel, Pierre-Octave

Ferroud, Jacques Ibert, Roland-Manuel, Marcel Delannoy, Albert Roussel, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Georges Auric et

Florent Schmitt. Darius Milhaud raconte, dans

Ma vie heureuse

: « Afin de remercier Jeanne Dubost des bons moments qu’elle

nous fit passer, nous décidâmes avec Auric, Poulenc, Ravel, Roussel et Florent Schmitt, de lui faire une surprise ; nous écrivîmes

chacun une petite danse qui nous fîmes exécuter dans son salon par les petits rats de l’Opéra ; […] Marie Laurencin, amie

personnelle de Jeanne Dubost, se chargea du décor ainsi que des costumes en organdi et des coiffures de plumes. Ce fut un si

ravissant spectacle que M. Rouché décida de le monter à l’Opéra ».

Ce ballet fut créé chez René et Jeanne Dubost, dans leur hôtel de l’avenue d’Iéna, le 16 juin 1927, par six enfants et une

ballerine, Alice Bourgat, qui avait réglé la chorégraphie avec Yvonne Franck, dans des costumes et décors de Marie Laurencin.

Le petit ensemble orchestral était placé sous la direction de Roger Désormière. Pour la reprise à l’Opéra, le 4 mars 1929, dans

les costumes de Marie Laurencin, des décors furent commandés à Pierre Legrain et René Moulaert ; dans la chorégraphie

d’Yvonne Franck et Alice Bourgat, les élèves de l’école de Danse entouraient de toutes jeunes ballerines : Tamara Toumanova,

Marcelle Bourgat, Odette Joyeux, Yvette Chauviré, etc. L’orchestre était dirigé par J.-E. Szyfer, et certains morceaux avaient été

réorchestrés.

La

Kermesse-Valse

de Florent-Schmitt est la dernière pièce de ce pot-pourri de dix courts morceaux, et sert de final au ballet,

qui s’ouvrait sur la

Fanfare

de Ravel. C’est ici la version originale « pour orchestre réduit » : petite flûte, flûte, 2 hautbois,

2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, trombone, 3 timbales, triangle, caisse claire, tambour de basque, cymbales, grosse

caisse, et les cordes. Pour cette danse finale, Schmitt reprend une valse de carnaval composée en 1903 et en fait une danse

générale chatoyante et entraînante, colorée de tous les timbres de l’orchestre, en ré à 3/4,

Animé

, avec un épisode central

Moins

vite

et

À l’aise

, où passent de légers rappels de

La Valse

de Ravel.

Le manuscrit est noté de la minuscule et précise écriture de Schmitt, à l’encre noire, sur papier Durand à 24 lignes.

Discographie : Geoffrey Simon, Philharmonia Orchestra (Chandos 2005).

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